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11 juin 2017 7 11 /06 /juin /2017 17:54

 

DIMANCHE 11 JUIN, 21 H.

C'est pire que ce que je craignais. Parons au plus pressé, dimanche 18 juillet, bien que je combatte sa politique,  je vote pour la candidate En Marche afin de barrer la route au Fhaine.

(modifié le 13/06/2017 et le 19)

Le Fhaine est battu dans 5 circonscriptions mais malheureusement élu dans la 1ère.

AU Dr. JEAN BASTIDE

Un grand merci Jany et Nourredine pour cette si agréable journée passée dans votre Mas des Glycines à Générargues à l’occasion du 6e Rendez-vous des talents.

Les caves voûtées se prêtaient merveilleusement à l’exposition des œuvres de Catou Serres, Nissim Marshal, Francine Millet, Paule Schlumpf, Florence Portefaix, Tomaso Satta, Anne Marie Fantone et les élèves de l'Ecole de la 2ème chance de Nîmes et à l’oeuvre collective et originale « Retour d’Inde, colliers de vaches sacrées » par Elisabeth Krotof, Jean de Morain, Carole Fauchon, Jean pierre Borezée, Natacha Chatillon, Tomazo Satta, Françoise Lopez, Joël Marciano, Michelle Guitard …

Les deux concerts auxquels j’ai assisté avec Georges Muller (violon), Geneviève Moschini (piano), Frédéric Monzo (piano), Gérard Couderc (saxophone) et Justine au piano étaient de purs moments de bonheur.

Quel dommage de n'avoir pu rester pour le spectacle de Zohra Aït Abbas avec qui cependant j’ai longuement évoqué l’Algérie que nous aimons. Merci également et mes regrets aux talents que je n’ai pas eu la possibilité de rencontrer.

Enfin je n’oublierai pas les moments d’émotion à l’évocation de souvenirs lointains par des amis que je n’avais pas vus depuis longtemps.

 

J’ai tenu, à l’occasion de ce court séjour, à me recueillir sur la tombe du Docteur Jean Bastide dans le cimetière de Générargues. On sait l’estime que je lui portais (in Les Gardois contre la guerre d’Algérie). Médecin-Directeur du sanatorium de Le Grau du Roi à partir de 1933. Ancien résistant au nazisme, chef des Mouvements Unis de Résistance (MUR) du Gard. Conseiller général socialiste d’Aigues-Mortes à partir de 1945 et durant trois mandats. Maire de Le Grau du Roi de 1965 à 1983. Député du Gard de 1973 à 1978.

J’ai fait la connaissance de Jean Bastide en 1956 lorsque, jeune instituteur de 24 ans, je fus nommé à Aigues-Mortes. Le Docteur Bastide avait alors 51 ans, l’âge de mon père. C’était la personnalité emblématique du canton, unanimement respectée.

A la suite du succès des partis de gauche aux élections législatives du 2 janvier 1956, le socialiste Guy Mollet fut chargé de constituer le gouvernement (sans les Communistes) et contrairement à ses promesses électorales, au lieu de s’engager sur la voie de la Paix avec les combattants algériens en lutte pour l’Indépendance, il intensifia la guerre. Sans hésiter l’ancien Résistant socialiste se prononça pour l’Indépendance de l’Algérie et combattit la politique de Guy Mollet, ce qui le conduira à quitter le parti socialiste SFIO pour créer le PSA (Parti Socialiste Autonome) dont il deviendra le secrétaire fédéral départemental avant que celui-ci ne devienne le PSU (Parti Socialiste Unifié). Ce fut l’origine d’une complicité politique et amicale entre l’élu socialiste et le jeune militant communiste anticolonialiste. Au cours des huit années de la guerre d’Algérie, Jean Bastide milita en paroles et en actes pour l’Indépendance. Il accueillit et protégea au sanatorium du Grau du Roi des militants indépendantistes, notamment plusieurs des enfants de Fatima et de Mohamed Krim d’Alès et il adressa régulièrement des colis de médicaments au jeune ouvrier communiste d’Aigues-Mortes Marc Sagnier interné au bagne saharien de Timfouchy pour avoir refusé de porter les armes contre le peuple algérien. En 1958, nous nous engageâmes ensemble contre le putsch militaire du 13 mai à Alger et contre la Constitution monarchique imposée par le Général de Gaulle. Jean Bastide se tenait alors prêt à replonger dans la clandestinité comme pendant la deuxième guerre mondiale et il tenait à cet effet une valise prête sous son lit…

Il rejoindra le Parti Socialiste au Congrès d’Epinay et remportera en 1973 (avec mon désistement au 2e tour) le siège de député de la 2e circonscription du Gard. Le Parti Socialiste ne renouvela pas sa candidature en 1978 et il fit alors campagne en ma faveur dès le premier tour. Je fus, avec son aide, élu député communiste de cette circonscription électorale qui s’étendait de Le Grau du Roi à Bagnols sur Cèze. Je serai réélu en 1986 au scrutin proportionnel.

Je viens de relire le livre autobiographique qu’il publia en 1995, peu de temps avant sa mort.

Voici ce qu’il écrivait et qui prend aujourd’hui un relief singulier :

« Défions nous des critiques faciles sur les assemblées et les syndicats, sur les partis et les politiques taxés de politiciens, déjouons cette propension péjorative, insidieusement répandue, à séparer la société civile du monde politique, soi-disant étranger à ses problèmes. Elles émanent des ennemis de la République démocratique, déclarés ou inavoués. » (in Profession de foi d’un enfant du siècle, Pascale Dondey éditeur, mars 1995)

Ce texte a vingt-deux ans…

Bernard DESCHAMPS

11 juin 2017

AU FIL DES JOURS...(68)
AU FIL DES JOURS...(68)
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commentaires

L
Bonjour,<br /> Je me permets tout de même de remarquer que l'Assemblée nouvellement élue ne représente guère la population française et je soupçonne sa majorité de s'apprêter à perpétrer de sales coups contre la République démocratique... et nos acquis sociaux.
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