8 MAI 1945, SE SOUVENIR ET AGIR ENSEMBLE POUR CONSTRUIRE UN MONDE DE PAIX
Le 8 mai 1945 marque la défaite des extrêmes droites. Nazisme, fascisme, toutes ces idéologies de rejet de l’autre, de son extermination organisée au prétexte de sa religion juive, son mode de vie nomade, son homosexualité ou ses opinions politiques communistes sont battues.
En France, c’est aussi le début de la mise en œuvre partielle du programme du Conseil National de la Résistance, ce qui donnera naissance à l’assurance chômage, au droit à la retraite, à la Sécurité Sociale, à la nationalisation de l’énergie et la création d’EDF-GDF, permettant la maîtrise des tarifs par l’Assemblée nationale.
Ces victoires sociales sont le fruit d’années de luttes ininterrompues pour la liberté, avec la conviction au cœur qu’un monde meilleur où on cessera d’avoir peur de l’avenir est non seulement souhaitable mais possible. Même lors des fêtes de la victoire, la lutte ne s’est pas arrêtée, comme en ont témoigné les emblèmes de ce qui allait devenir le drapeau de l’Algérie, brandis pacifiquement de l’autre côté de la Méditerranée le 8 mai 1945, auxquels l’armée française coloniale a riposté en tirant sur la foule, faisant plusieurs milliers de victimes à Sétif, Guelma, et Kherrata.
Au plan international, à la fin de la Seconde guerre mondiale, la Charte des Nations Unies s’écrit. La volonté de sa mise en œuvre donnera naissance à l’ONU quelques mois plus tard. Ce texte fondateur commence ainsi : “Nous, peuples des Nations Unies, résolus à protéger les générations futures du fléau de la guerre, qui par deux fois en l’espace d’une vie humaine a infligé à l’humanité d’indicibles souffrances”. Là encore, le souci de l’avenir. Mais d’un avenir sans danger parce qu’il est construit en commun avec les autres, dans des rapports multilatéraux où chaque peuple compte pour un.
Peu à peu, ces acquis sont remis en cause par petites touches, laissant revenir l’inquiétude pour l’avenir. Chacun, chacune a le sentiment d’être en danger, de ne pas avoir la certitude de boucler la fin du mois ou de parvenir à financer les études de ses enfants. La réaction instinctive est de se replier sur soi, de rejeter l’autre dans l’espoir d’ainsi sauver son petit pré carré.
L’extrême droite s’appuie sur le désespoir pour s’enraciner dans les esprits, alors même que ses élus, malgré leurs discours d’apparence progressiste, votent les régressions sociales et sociétales.
Aujourd’hui comme hier, la solution vient de l’union par-delà nos différences réelles ou supposées dans la lutte pour la mise en œuvre quotidienne d’une culture de la paix, de nos quartiers à la planète.
Cela passe par refuser à chaque instant, dans ses mots et dans ses actes toute discrimination, tout harcèlement, toute violence de quelque nature qu’elle soit. La violence et a fortiori la guerre n’apportent que désolation et destruction.
Être pacifiste, ce n’est en aucun cas être passif, mais être conscient que l’avenir de l’humanité n’a d’autre chemin que la paix, et mettre la main à la pâte pour la faire collectivement lever.
C’est ce que nous faisons au Mouvement de la Paix depuis plus de 75 ans, et que nous espérons être de plus en plus nombreux à faire, pour toujours pouvoir mieux désarmer les va-t-en-guerre.
Saint-Ouen, le 6 mai 2024
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Le Mouvement de la paix vous propose de faire un geste symbolique le 7, 8 ou 9 mai là où vous êtes, en déposant un bouquet de fleurs au pied d’un monument aux morts ou d’un monument à la mémoire des résistants, déportés ou des victimes de l’holocauste avec un petit texte comme par exemple
“39-45 : 60 millions de morts. En ce 8 mai 2024 souvenons-nous des victimes du nazisme et des guerres. Ensemble construisons un monde de justice et de paix”
Prenez une photo en indiquant le nom de la commune et le numéro du département.
Envoyez la photo à initiatives@mvtpaix.org, elle sera publié sur le site web du mouvement de la Paix.