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Les média indiquent entre 1500 et 2000 manifestants à Alger. Des amis algériensqui étaient dans la manifestation et auxquels j'ai téléphoné, affirment qu'il n'y avait pas plus de 4 à 500 personnes. Sur Alger, Oran, Annaba, 300 personnes (14 à Alger selon le Ministère de l'Intérieur) auraient été interpellées et pour la plupart relâchées.
La présence massive de la police aux entrées de la ville et dans le centre n'explique pas, à elle seule, ce que de nombreux observateurs considèrent comme un échec de la Coordination Nationale. (400 manifestants à Oran, peu dans les autres villes.) en comparaison des foules de Tunisie et d'Egypte.
Cet échec s'explique aussi par le profond attachement des Algériens au calme retrouvé après l'horreur des années 90.
Presque tous les partis qu'en France nous qualifierions de gauche ( socialiste du FFS de Aït Ahmed; trotskiste du Parti des Travailleurs de Louisa Hanoune; communiste du PADS; Parti Socialiste des Travailleurs) avaient refusé de soutenir la marche décidée par la Coordination.
Beaucoup ont été surpris de voir aux côtés du responsable du RCD, Saïd Sadi ( un des principaux initiateurs de la Coordination) Ali Belhadj, co-fondateur du FIS interdit (Front Islamique du Salut) responsable des horribles massacres de la décennie de sang.
Bernard DESCHAMPS
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