Mon candidat à l’élection européenne du 9 juin prochain, Léon Deffontaines, tête de la Liste présentée par le PCF, qui jusqu’alors faisait, à mon sens, une belle campagne, vient de déraper.
En meeting à Amiens sa ville natale, il aurait déclaré, selon l’AFP et le journal La Croix du 11 avril : « Bardella, c’est le Bouteflika de la politique française. Il est candidat, mais on ne le voit jamais. »
Comparer le candidat RN, Bardella à l’ancien Président de la République algérienne, relève à l’évidence d’une méconnaissance de l’histoire et de la situation de l’Algérie.
Bardella est membre d’un parti politique héritier des fascistes qui ont collaboré avec l’occupant au cours la 2e guerre mondiale, ainsi que des tueurs de l’OAS pendant la guerre d’Algérie. Alors qu’Abdelaziz Bouteflika, issu d’une famille plutôt modeste, était un ancien combattant pour l’indépendance de son pays, qui avait interrompu ses études en 1956 pour s’engager dans l’Armée de libération nationale (ALN) en un moment où la victoire sur une des armées les plus puissantes du Monde n’était pas évidente. Président de l’Algérie, il a rétabli la paix dans un pays ravagé par une guerre civile qui a fait quelque 200 000 morts. Je suggère à mon jeune camarade la lecture de mon livre Révolution édité en 2022, qui dresse un bilan qui s’efforce d’être objectif, de ses quatre mandats, avec ses lacunes, ses ombres et ses aspects positifs.
Bernard DESCHAMPS
14 avril 2024