Je publie ci-dessous l’éditorial du quotidien El moudjahid de ce 8 mai 2024, dont le ton surprendra certainement certains lecteurs français. Quelle que soit l’appréciation que l’on porte sur telle ou telle formulation, il est le reflet du ressenti de la population algérienne dont la mémoire douloureuse des atrocités commises par le colonialisme français perdure par-delà les années. Nous devons en tenir compte, et reconnaître pleinement ces crimes. La construction d'une relation nouvelle entre nos deux peuples, amicale, respectueuse des différences et mutuellement enrichissante, en dépend.
Bernard Deschamps
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Le 8 mai 1945 Journée nationale de la mémoire : Le devoir de mémoire
Par Kamel Bouchama (*)
«Par devoir de mémoire, de correction de la trame historique, de recadrage de faits dans leur contexte de conquête, «du plus faible par le plus fort, pour que la croix remplace le minaret», cette date du 8 Mai 1945 doit être revisitée. Pour que la conscience universelle, mobilisée autour des criminels de guerre, connaisse toute la vérité sur la conquête de l’Algérie»
Cette vérité m’a conduit justement à écrire, il y a quelque temps, ces phrases prémonitoires : «Jusqu’à aujourd’hui, des millions de jeunes Européens subissent les mensonges de leurs maîtres. Cette situation peut se poursuivre pendant longtemps encore car, en l’occurrence, trop d’intérêts sont ligués contre la connaissance et surtout contre l’enseignement des vérités les plus élémentaires. Mais quand les Occidentaux décideront de réécrire l’Histoire, elle leur donnera tort.» En effet, elle leur donnera tort, puisque, quel est l’Algérien qui ne garde pas les stigmates de cette longue et pénible période de colonisation? Quel est l’Algérien qui n’a pas été touché, de près ou de loin, personnellement, ou à cause d’un ou de plusieurs membres de sa famille, par les comportements abominables de l’armée et de l’administration coloniales qui multipliaient, contre notre peuple sans défense, leurs outrances et leurs injustices, voire leur bestialité, pendant toute la durée où ils régentaient notre pays? Quel est l’Algérien qui ne vit pas donc les conséquences tragiques de cette hégémonie, jusqu’à l’heure actuelle, même s’il fait tout pour oublier et tourner définitivement la page pour s’acheminer vers un avenir prospère qui rapprocherait davantage les deux pays, les deux peuples? Oui, l’Histoire leur donnera tort puisque les faits sont là, pardon..., les chiffres sont là, éloquents, convaincants! De Bugeaud à Saint-Arnaud, à Pélissier et autres Trézel, Massu, Bigeard ou Papon, ces fameux «pacificateurs-humanistes» qui lançaient à leurs troupes: «On ravage, on brûle, on pille, on détruit les maisons et les arbres...», ou encore: «Si ces gredins se retirent dans leurs cavernes, imitez Cavaignac aux Sheba. Fumez-les à outrance comme des renards.», les Algériens ont goûté à toutes sortes de bestialité et de barbarie de ceux qui ne pouvaient s’enorgueillir que de trophées lugubres et de conditions macabres. «Fumez-les à outrance!», «Sales ratons!» ou encore «Vous avez renoué avec les croisés!» et «Jetez-les dans la Seine!», cela nous rappelle ces «commandements» d’empereurs romains qui ordonnaient, par un simple mouvement du «pouce», le massacre des gladiateurs dans l’arène, devant les hourras de centaines de spectateurs qui jouissaient à la vue du sang.
L’Histoire suppliciée
Dénonçons encore les atrocités de la colonisation et n’oublions pas le génocide de 1945, tout juste après la Seconde Guerre mondiale. Les Algériens pensaient qu’après avoir contribué efficacement, et de leur plein gré, aux côtés de la France, à la victoire des alliés sur les forces du nazisme et du fascisme, les Français leur seraient reconnaissants en accédant à leur demande: rediscuter les problèmes de souveraineté ou, tout au moins, leur donner plus de liberté et de droits. Quelques élus algériens choisis parmi les notables et dans le petit groupe de l’intelligentsia, réclamaient l’assimilation -ils pensaient demander le minimum- au moment où d’autres militants, dans un autre mouvement politique, demandaient purement et simplement l’indépendance du pays ainsi que la liberté et l’égalité pour les citoyens d’Algérie. La réponse à cette demande, considérée comme une grave impertinence de la part des Algériens et une sérieuse provocation, leur fut donnée le 8 mai de la même année, le jour où le monde entier fêtait la victoire contre les forces du mal. En Algérie, ce jour-là, comme ailleurs dans le monde, les jeunes sont sortis pour manifester leur joie. Rien d’insolent ou de provocant! Bien au contraire, les jeunes éprouvaient une vive satisfaction devant cette victoire conséquente où ils ont pris part, dans les rangs de l’armée française, pour sauver le monde des souillures de cette politique dangereuse du Nazisme. Scouts et nationalistes en tête des défilés, essuyaient les premières rafales tirées par les «forces de l’ordre». C’était une réponse cinglante où 45.000 morts sont venus s’ajouter à la longue liste des martyrs de la liberté. Drôle de réponse de cette armée coloniale dans laquelle se trouvaient les meilleurs soldats qui ont défendu le droit des peuples et lutté contre un ennemi redoutable qui allait semer les graines de la dictature dans le monde entier! Ainsi, l’Est-constantinois a été ébranlé, les autres régions du pays aussi, et le sang des innocents, morts pour une juste cause, devait fertiliser la conscience nationale et lui permettre de passer à un autre stade, plus ferme et plus patent dans la revendication des droits inaliénables du peuple algérien. A Sétif, en ce triste jour, Soual Bouzid, un jeune scout et porte-drapeau, s’écroulait sous les balles des policiers commandés par le commissaire Olivier. Son crime: il chantait l’hymne Min Djibalina que reprenait en chœur la foule de jeunes qui participaient au défilé de joie. C’était le prélude à la mort de milliers d’Algériens qui allaient tomber sous les balles assassines et dans de terribles massacres dont, entre autres, celui de Kef El-Bomba, à Héliopolis, tout près de Guelma ou ceux des gorges de Kherrata. Oui, ce jour-là, il y eut de la casse! Partout, dans le pays, on cassa de l’Arabe, c’est-à-dire de l’Algérien. Nous n’avons pour preuve que ce témoignage d’un Français, présent ce jour-là à cet épisode honteux et indigne de la France des Lumières: «Ainsi, le monde basculait en même temps pour des centaines de milliers de jeunes Algériens. Dans l’horreur des massacres perpétrés sous leurs yeux, ils pressentaient déjà confusément qu’un jour, pour conquérir la liberté de leur peuple, il leur faudrait à leur tour entrer dans la fournaise», disait un analyste de la Guerre d’Algérie. En effet, de jeunes Algériens, conscients de la gravité de la situation, devaient prendre les armes et, à minuit, en ce 1er novembre de l’année 1954, firent entendre aux colonisateurs ce dont ils étaient capables. Ces jeunes travaillèrent dur. Ils imposèrent la lutte armée. Et, pour créer l’unanimité du peuple autour de cette action concrète de recouvrement de la souveraineté nationale et éveiller de grandes sympathies à travers le monde, il fallait aller plus en avant par la prise de possession politique du pays. Mais au regard de toute cette Histoire «suppliciée» par tant de mauvais moments et de «sales besognes» tout au long d’une longue période de colonisation, nous espérons, puisque nous avons encore cette dignité de revendiquer nos droits, qu’elle soit «assumée loin des rancœurs, mais dans le sens des responsabilités face au devoir de mémoire». Nous espérons également que les autorités d’en face, de l’autre côté de la Méditerranée, comprennent une fois pour toutes qu’il n’est plus question de se cacher la face dans cette simulation de la «culture de l’oubli». L’Histoire nous rattrape, et rien de plus explicite que ce que disait Maurice Maeterlinck, cet écrivain belge: «Le passé est toujours présent» ou André Gide, quand il affirmait: «Le présent serait plein de tous les avenirs, si le passé n’y projetait déjà une Histoire». Je dis cela, tout simplement, parce qu’il existe encore chez nos amis français cette «répugnance» à tout ce qui s’appelle repentance. Je me rappelle avoir répondu, il y a des années a Monsieur Sarkozy dans ces expressions. «Demandons-nous l’impossible ?..., franchement ! Hein, Monsieur Sarkozy, honorable président de la France Humanitaire - votre belle grammaire me permettra d’écrire cet adjectif avec une majuscule, tant je vénère ce terme -, vous ne pouvez-vous départir de votre style de «dribbleur». Chez nous, lors de votre très courte visite «officielle?», vous dites très peu ou presque rien. Mais au Maroc, pendant votre visité d’Etat, vous annoncez votre fin de non-recevoir quant à notre «prétendue repentance». Vous nous avez répondu «niet», à partir de ce pays frère. ». De toute façon - et je vous le dis en tant qu’ancien dirigeant parmi les dirigeants de mon pays - vous ressemblez drôlement à cet autre démocrate, le vicomte Alexis de Tocqueville, un homme à multiples facettes car «partisan des razzias et de tous les moyens propres à désoler les tribus», comme le qualifiait C.-A. Julien. Vous lui ressemblez, en effet, et vous appréciez ses jugements, surtout concernant l’Histoire, lorsqu’il dit : «L’histoire est une galerie de tableaux où il y a peu d’originaux et beaucoup de copies.» Mais, consolez-vous, Monsieur le Président. Vous n’êtes pas le seul à nous faire une déclaration en deçà de nos attentes, vous n’êtes pas le seul à utiliser la rhétorique des mots, parce que saisi d’une grave affection d’éloquence.
Nous avons un grand ami aussi, en la personne du président Jacques Chirac qui n’a rien fait également dans ce contexte-là. C’est vrai qu’il s’extériorisait de temps à autre pour plaire à je ne sais qui..., par exemple, quand il mettait en exergue, lors de l’inauguration à Paris du musée Branly, des peuples auxquels, au fil des âges, l’Histoire a trop souvent fait violence : «Peuples brutalisés, exterminés par des conquérants avides et brutaux. Peuples humiliés et méprisés, auxquels on allait jusqu’à dénier qu’ils eussent une Histoire». Mais pas plus, hélas! Aujourd’hui, nous disons clairement, parce que profondément blessés par le silence de nos amis les Français, en ce jour anniversaire de l’Holocauste du 8 mai 1945 —ce terme s’applique à tout génocide perpétré à travers l’Histoir— que cette situation ne saurait durer plus longtemps. D’autant que les positions et les déclarations arrogantes et offensantes, qui se répètent, de la part de quelques nostalgiques de «l’Algérie française», à l’encontre d’une période historique que le colonialisme nous a imposée, depuis l’autre rive de la Méditerranée, ne doivent pas se perpétuer plus longtemps. Assurément, nous ne pouvons afficher une indifférence, accepter le fait accompli et, peut-être même, demander pardon à ces coupables de triste mémoire, dont les leurs ont été «victimes du destin» pendant cette affreuse guerre qui a tant coûté à nos deux peuples. Notre réaction est tout à fait normale et légitime. Notre colère le serait davantage, si elle venait à nous saisir, car on ne peut, dans des circonstances pareilles, ne pas nous rappeler les épreuves que nous avons subies pendant plus d’un siècle, sous un régime qui n’avait aucune considération pour les «êtres humains» que nous sommes et les «citoyens dignes» que nous avons toujours été, car ce fut un régime qui affectionnait l’esclavage, l’oppression, l’horreur, la misère et l’atrocité.
Procédés inhumains
Aujourd’hui, plus qu’hier, nous ne pouvons être complaisants avec nos amis français, en essayant d’occulter ou de faire taire le passé, sous prétexte que nous avons tourné la page et que nous nous apprêtons à pénétrer des horizons plus optimistes, en allant signer un certain «traité» d’une grande valeur morale et politique..., un traité qui peut nous rendre amnésiques au point de ne plus nous exprimer franchement, hautement, sur notre glorieuse Révolution, ou encore mieux, de ne plus l’enseigner à nos enfants.
En effet, nous ne serons pas complaisants et nous réclamons, avec calme et lucidité, ce qu’exigent naturellement, en pareil cas, tous les peuples qui ont eu à supporter la lourde facture des tragédies de l’oppression colonialiste. Ainsi, nous allons continuer à réclamer ce que le droit nous accorde juridiquement, en accord avec la morale et l’éthique de l’Histoire. Et puis d’abord, nous qui demandons, avec sagesse et modération, que justice soit faite, ne savons-nous pas que notre combat pour la vérité est légitime du fait qu’il est juste? Oui, nous le savons, bien sûr, mais nous avons préféré le réclamer sans passion, comme le font ceux qui adhèrent aux vertus cardinales du respect et de la sagesse. Nous avons décidé de développer davantage l’enseignement de notre passé à nos enfants —sans velléité de haine ou de vengeance—, pour mieux l’élucider et pour qu’ils soient convaincus que la «pacification» de notre pays ne s’est pas faite dans le calme, l’entente et la concorde, comme exhortée par les tenants du colonialisme, dans des notes grimées... Nous leur dirons qu’elle s’est faite dans l’humiliation, l’oppression, le sang et la barbarie... Nous leur expliquerons aussi que si la France d’alors —coloniale, bien entendu— a occupé l’ensemble de notre territoire, ce n’est pas parce que le courage nous manquait, quand il fallait défendre âprement notre pays, mais parce qu’elle a utilisé, plus que les envahisseurs que nous avons connus, avant elle, des «procédés» inhumains et indignes que n’ont jamais vécus les Algériens depuis leur existence.
En effet, elle a utilisé plus de sauvagerie lors de ses attaques que ne l’ont utilisée l’escadre anglaise de lord Exmouth et celle de l’amiral Van Cappelen qui pénétra dans le port d’Alger en jetant 34.000 projectiles (en l’an 1816) ou celle de l’amiral Neal, quelques années plus tard. De la sauvagerie et du mal incommensurable qu’endurait notre peuple pendant cette période sombre de son Histoire..., nous pouvons en parler à satiété !
Au vu et au su de tout cela, doit-on dire merci aux Français pour le «bien-être», la liberté et l’égalité que nous a apportées le colonialisme, tout au long de son règne qui nous semblait interminable ? Doit-on accepter et même applaudir une loi indélicate, pour ne pas dire injurieuse et blessante, venant de soi-disant représentants de ce peuple qui conduisit une formidable Révolution en 1789, qui fut le premier à avoir adopté et annoncé cette fameuse déclaration des «Droits de l’Homme et du citoyen» et qui, et ce n’est pas de moindre importance, fut à l’origine de cette célèbre devise de la République «Liberté, Égalité, Fraternité»?
A partir de ce constat désespérant, et en optant pour un dialogue direct que nous allons engager comme l’ont fait d’autres dirigeants, sans baisser les bras, nous pouvons faire admettre à ceux de l’autre rive qu’il est temps d’arrêter leurs exhortations à l’éclatement, qui ressurgissent chaque fois pour nous dauber et nous mettre mal à l’aise. Mais avant tout, afin de jeter toute la lumière sur des épisodes douloureux de la colonisation, dans un audacieux examen de conscience, il n’est pas trop prétentieux d’attendre de la France, la grande puissance d’aujourd’hui, qu’elle ait ce regain de courage afin de reconnaître, dans une attitude auguste et noble, les crimes coloniaux des maréchaux Saint Arnaud, Randon, Vallée, des généraux Rovigo, de Bourmont, Bugeaud, Massu, Bigeard, Salan, Challe, Zeller et Argoud, du colonel Godard et du capitaine Léger, ainsi que tant d’autres tortionnaires, tel que l’adepte du nazisme, le commissaire Maurice Papon. En effet, ce n’est pas de l’extravagance et encore moins de l’ambition démesurée que de se demander si la France des «droits de l’Homme» peut rester insensible face à l’action de tels bourreaux. Le chemin de sa grandeur passe assurément par une condamnation claire de tels actes!
Nous n’avons pas l’intention de remuer le couteau dans la plaie, comme nous n’avons pas la prétention de soulever une autre polémique, gratuitement, nous voulons tout simplement éclairer l’opinion publique, en France et ailleurs, sur la gravité des actes odieux et des visées expansionnistes du colonialisme qui n’avait qu’un seul but: falsifier l’Histoire, défigurer notre passé et nous dominer aisément. Pour cela, il fallait s’attaquer à l’Homme, à sa culture, à sa religion pour le réduire à néant et ensuite le commander et annexer ses terres, toutes ses terres. C’est ce qui s’est passé au cours des 132 années dans notre pays où notre peuple a souffert le martyre et a su combattre avec résolution pour réhabiliter l’œuvre et la mémoire de tous ceux qui ont contribué à la sauvegarde de nos valeurs et de notre liberté. Ainsi, la France des droits de l’Homme ne peut s’enorgueillir «d’avoir été à la hauteur» tout au long de sa présence en notre pays, comme elle ne peut, aujourd’hui, à l’heure des bilans, ne pas reconnaître ses fautes et la légitimité du combat de notre peuple qui a su utiliser sa fougue et son courage dans cette immensité du territoire comme une influence souvent décisive. Pour tout ce qui précède, le monde doit savoir que le 8 mai 1945, est malheureusement fêté différemment dans les deux rives de la Méditerranée, depuis ce jour funeste où des réactions bestiales ont été enregistrées en notre pays. Que la France, pays des «Droits de l’Homme et du citoyen», reconnaisse que ce jour-là, pendant qu’elle exultait, un autre peuple comptait ses morts et ses suppliciés parce qu’il a souhaité être libre ce jour-là où le monde entier fêtait la liberté !! Cet acte courageux, s’il venait à être décidé, nous permettra de dépasser nos pénibles émotions pour nous placer devant la réalité, celle qui nous interpelle pour envisager un avenir commun à l’ombre des défis que nous impose ce nouveau millénaire.
Nous souhaitons également rappeler, à tous, ce message que nous ont légué des frères et des sœurs, face à l’Histoire coloniale, un message qui reste toujours à écrire et qui est celui de l’amitié, de la solidarité, de la justice et du progrès pour nos deux peuples. Ce sera un véritable traité de cordialité qui tournera la page des souffrances sans avoir à la déchirer..., un traité qui tracera des perspectives d’avenir pour nos enfants qui sauront, mieux que nous, ouvrir le chemin du progrès et des sourires retrouvés...
K. B.
(*) Kamel Bouchama, écrivain, ancien ministre (1984-1988 sous le président Chadli Bendjedid) et ambassadeur en Syrie.
* Quel est l’Algérien qui n’a pas été touché, de près ou de loin, personnellement, ou à cause d’un ou de plusieurs membres de sa famille, par les comportements abominables de l’armée et de l’administration coloniales qui multipliaient, contre notre peuple sans défense, leurs outrances et leurs injustices, voire leur bestialité, pendant toute la durée où ils régentaient notre pays ?
* C´était le prélude à la mort de milliers d´Algériens qui allaient tomber sous les balles assassines et dans de terribles massacres dont, entre autres, celui de Kef El Bomba, à Héliopolis, tout près de Guelma ou ceux des gorges de Kherrata.