La frontière entre l’Algérie et la Libye mesure 982 km.
L’Année du Maghreb
Une étude de 2016
« Eu égard aux principes fondateurs de sa politique, l’Algérie adopte une stratégie consistant essentiellement à compter sur ses moyens propres. Cela fait d’elle un des pays les plus engagés dans la sécurité régionale, dans un environnement à forte activité terroriste. Bien qu’elle ne soit pas impliquée dans les deux conflits libyen et malien, l’effort de guerre qu’elle fournit pour protéger ses frontières, et par ricochet celles de ses voisins fragilisés, fait d’elle l’un des pays les plus engagés en termes de moyens mobilisés4. Cet effort de guerre explique en partie son armement soutenu ces dernières années. Il a occasionné une augmentation de son budget de la défense, déjà élevé : 6,045 milliards de dollars en 2010 ; 9,902 milliards en 2013 (Benantar, 2014, p. 35-39).
La gravité de la situation est telle que l’Armée nationale populaire (ANP) communique de plus en plus en tirant la sonnette d’alarme. La « dégradation », dans les pays voisins, a mis les frontières de l’Algérie dans une situation « très préoccupante [exigeant] une grande vigilance [de la part de l’ANP pour] garantir la sécurité du pays et protéger l’intégrité du territoire national (…) Le contexte actuel est très compliqué suite aux conditions difficiles que traverse la région. [Cela] impose une vigilance permanente et un déploiement rigoureux [et] exige de nos éléments d’être omniprésents physiquement sur tous les fronts à l’intérieur du pays pour faire face aux groupuscules terroristes résiduels ainsi que sur la bande frontalière », a déclaré, en mai 2014, le général Boualem Madi, directeur de la communication de l’état-major au ministère de la Défense. »
SPUTNIK
31 décembre 2019
« Sur fond de l’annonce turque d’envoyer des forces armées en Libye, le chef de l’armée algérienne a affirmé lundi 30 décembre que «nous ferons face […] à quiconque tente de porter atteinte à notre souveraineté nationale».
DzairDaily
31 décembre 2020
« … le nouveau Chef d’Etat Major, le Général Said Chanegriha a affirmé, dans son discours du 30 décembre, en présence de hauts gradés de l’institution militaire algérienne; soit 4 jours après la réunion du Haut conseil de sécurité présidée par le président de la République Abdelmadjid Tebboune le 26 décembre dernier; que l’Armée nationale populaire (ANP) était prête à faire face « à n’importe quel danger ».
Ainsi, Said Chanegriha a ainsi répondu, par un message clair; à toute tentative d’ingérence et de déstabilisation que l’armée algérienne se tient aux aguets, et fera tout ce qui est en son pouvoir pour neutraliser « quiconque tente de porter atteinte à la souveraineté nationale [de l’Algérie] ».
El Watan
8 janvier 2020
« Les autorités algériennes ont donc mis à profit la visite de Fayez Al Sarraj (émissaire turque, ndlr) lundi à Alger, pour rappeler leurs positions sur la crise. Pour l’occasion, elles ont haussé le ton, histoire d’insister sur l’idée que rien ne peut se faire sans elles et pris le soin de fixer une «ligne rouge» à ne pas dépasser dans ce conflit. Une ligne rouge qui a pour nom : Tripoli. «L’Algérie appelle la communauté internationale à assumer ses responsabilités pour imposer un cessez-le-feu immédiat et mettre un terme à cette escalade militaire qui fait, chaque jour, davantage de victimes (…).
Ainsi, l’Algérie dénonce avec force les actes de violence, dont le récent massacre ayant provoqué la mort de près de 30 étudiants à l’Ecole militaire de Tripoli, un acte criminel, voire un crime de guerre. Partant, l’Algérie considère la capitale libyenne Tripoli comme une ligne rouge à ne pas franchir», a indiqué la Présidence algérienne dans un communiqué rendu public au terme de l’audience accordée par Abdelmadjid Tebboune à Fayez Al Sarraj. L’avertissement est bien évidemment adressé à Khalifa Haftar et à ses nombreux sponsors. »
Sputnik
9 janvier 2020
« L’Algérie, la Tunisie, l’Égypte, l’Union européenne, l’Italie, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne dénoncent le déploiement militaire turc en Libye et appellent Ankara à mettre un terme à son intervention. »