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23 septembre 2016 5 23 /09 /septembre /2016 05:19
LE POETE HAMID NACER-KHODJA A BRISE SA PLUME

La triste nouvelle m’a été transmise par M. le Professeur Guy Dugas de l’université Paul Valéry de Montpellier dont il avait été l’élève avant de devenir l’ami.

Les Gardois se souviennent de cette soirée du 26 février 2014 organisée par France-El Djazaïr sous la présidence de Guy Dugas à la Maison du Protestantisme de Nîmes, au cours de laquelle Hamid nous avait fait revivre le poète Jean Sénac, tandis que Louis Beyler nous lisait plusieurs de ses textes. Nous avions ensuite terminé la soirée à la maison avec quelques amis autour d’un repas.

Le journal algérien La Tribune écrit :

« Le poète a brisé sa plume…L’universitaire, critique littéraire et poète algérien Hamid Nacer-Khodja est décédé dans la nuit de vendredi à samedi à Djelfa à l’âge de 63 ans(…) Spécialiste incontesté de l’œuvre du poète algérien Jean Sénac à laquelle il voua la majeure partie de ses écrits et travaux universitaires, Hamid Nacer-Khodja, né en 1953 à Lakhdaria à Bouira, exerçait comme enseignant à l’université de Djelfa. Il avait occupé auparavant des fonctions dans l’administration locale après des études à l’Ena (Ecole nationale d’administration). »

Le Matin DZ :

« Egalement poète, il publie ses premiers écrits dans les années 1970 aux côtés de Youcef Sebti, de Hamid Skif et d’autres dans "Anthologie de la nouvelle poésie algérienne", un ouvrage dirigé par Jean Sénac dont le défunt fut aussi l’ami et un des légataires universels après son assassinat Alger en 1973. »

Et ce témoignage du journal Le Soir DZ :

« Voici que notre frère, l’universitaire, l’essayiste, l’écrivain, le poète, et l’homme le plus affable que l’on puisse connaître par les temps qui courent, s’en est allé. Ses travaux sur la littérature et la poésie, sur Jean Sénac (auquel il avait consacré une thèse de doctorat et, notamment, un remarquable essai sur sa relation à Camus, Albert Camus-Jean Sénac ou le fils rebelle (Préface de Guy Dugas)), et, à tant d’autres romanciers et poètes dont la destinée fut liée à l’Algérie et au Maghreb, font date. »

Sa disparition est une grande et douloureuse perte pour ses proches, pour ses amis et pour la poésie algérienne francophone. Des hommages lui seront rendus au Salon International du Livre d’Alger fin octobre, ainsi qu’à Paris et à Lyon.

Bernard DESCHAMPS, 22/09/2016

Nous avons également appris le décès de la grande moudjahida Zina Harraïgue dont le neveu M. Hamid HarraÏgue, auquel nous présentons nos condoléances et nos sentiments amicaux, a été Consul d’Algérie à Montpellier.

Un autre grand nous quittés ces jours derniers, Jean Texier, ancien photographe à L’Avant-Garde et à l’Humanité, auteur de la terrible photo Ici on noie les Algériens.

B.D.

Entretien avec Hamid Nacer-Khodja, 15 mars 2013

Blandine Valfort : Comment avez-vous connu Jean Sénac ?

Hamid Nacer-Khodja : J’ai connu Sénac en 1969 : j’avais à peine 17 ans. Je lui ai écrit dans le cadre de son émission de radio « Poésie sur tous les fronts » pour lui demander des poèmes de René Depestre qu’il venait de lire. Ce poète d’Haïti, réfugié à cette époque à Cuba, était venu au premier Festival panafricain d’Alger de juillet 1969, et Sénac lui avait consacré une série d’émissions sous le titre « Nous faisons la Révolution, donc nous existons ». Ce titre m’a beaucoup séduit. L’émission « Poésie sur tous les fronts » était extrêmement populaire au sein de la jeunesse algérienne. Sénac m’a répondu ; je suis allé chez lui, il m’a remis ces poèmes de René Depestre, et m’a dédicacé quelques-uns de ses recueils. Nous sommes donc devenus amis à partir du mois d’octobre 1969. »

LE POETE HAMID NACER-KHODJA A BRISE SA PLUME
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commentaires

P
une bibliothèque a brûlé, Hamid Nacer-KHodja n'est plus ! Il aura donné plus qu'il n'a reçu. virtuose de la langue française. On retiendra de lui l'homme profondément généreux profondément bon, humble et dévoué riche de tout cela et riche de connaissances.
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B
Quel bel hommage !
A
Merci de nous pousser à nous départir d'une certaine indifférence par rapport à un journal qui contient des informations sourcées et des articles qui méritent d'être lus.Hélas des hommes comme Ferhat Abbès et Benyoucef Benkhedda ne sont pas connus comme il se doit,notamment par les jeunes. Malgré le fait que leurs positions peuvent ne pas être partagées ,il est indispensable de les populariser, pour apprendre aux générations futures qu'on peut aimer son pays sans être forcément du même bord.Le 19septembre a été un moment important dans la lutte armée du peuple algérien.
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