Monsieur le Ministre,
Je vous ai écouté ce matin sur BFM TV. Vous avez affirmé qu'il faut, dans notre relation avec l'Algérie, regarder résolument vers l'avenir et non se tourner vers le passé. Comment dès lors expliquez-vous que vous ayez rendu hommage au tortionnaire Bigeard, le 20 novembre dernier ? Les centaines de milliers de victimes algériennes de la guerre d'Indépendance, les spoliations, les internements, la torture, devraient-ils être passés sous silence ? Avez-vous pensé à la douleur des familles qui n'ont toujours pas fait leur deuil des disparus? L'Algérie n'oublie pas ses enfants morts pour son Indépendance. Pensez-vous qu'une telle déclaration à la veille de la visite officielle du Président Hollande, contribue à inaugurer une ère nouvelle, pourtant si souhaitable, dans les relations entre nos deux pays et nos deux Peuples ?
Je fonde beaucoup d'espoir sur cette visite du Président de la République française. Me serais-je trompé ?
Bernard DESCHAMPS