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17 janvier 2014 5 17 /01 /janvier /2014 22:11

TOLERANCEISLAMOPHOBIE

L’association de la Mosquée de Rochebelle à Alès a reçu ces jours derniers une lettre de menaces. Selon ses responsables, c’est la première fois que cela se produit, ce qui confirme ce que France-El Djazaïr dénonce depuis des mois, il y a une recrudescence de l’islamophobie. Comment ne pas rapprocher ce fait des insultes publiées sur un média électronique par un policier municipal d’Alès et qui ont suscité une plainte de l’Amicale des Algériens d’Alès-La Grand’Combe et de France-El Djazaïr. Il est urgent que ces plaintes soient instruites et qu’un procès ait lieu, car l’impunité encourage les fauteurs de haine.

ANTIPARLEMENTARISME

Lu ce matin, 17 janvier, dans Midi Libre : « Le Palais Bourbon perd de plus en plus la boule […] nos chers sénateurs se font encore remarquer en défiant le gouvernement. » Tout y est : les élus trop payés (chers sénateurs) ; le mépris (perdre la boule) ; le crime de lèse-majesté (défier le gouvernement) et cerise sur le gâteau, la confusion entre le Palais Bourbon où siège l’Assemblée Nationale et le Palais du Luxembourg  où siège le Sénat. L’article est signé, mais je ne citerai pas le nom de l’auteur. De tout temps l’antiparlementarisme a été l’apanage de l’extrême-droite. Je ne sais quelles sont les opinions de ce journaliste et je ne veux pas les connaître. Je constate simplement la banalisation de l’antiparlementarisme. De mon temps (ancien) les instituteurs rappelaient en histoire la phrase du Député Baudin, le 3 décembre 1851, le lendemain du coup d’état de Louis-Napoléon Bonaparte, mourant sur une barricade sous les balles des soutiens du dictateur en s’écriant « Vous allez voir comment on meurt pour 25 francs. ».

J’AI RELU « LE MAÎTRE D’ECOLE » DE PIERRE GAMARRA

C’est un vieux roman édité en 1955, qui fut longtemps mon livre de chevet.  Les pages jaunies en sont écornées, certaines manquent tant il a été feuilleté. Jeune instituteur sorti de l’Ecole Normale en 1952, je me reconnaissais en Simon Sermet. Les époques pourtant étaient différentes. Simon passe le certificat d’étude en 1905. Fils de métayer pauvre, il sera normalien puis instituteur de campagne au retour de la guerre, celle de 14-18, dont il reviendra meurtri. Son fils adoptif sera lui aussi instituteur et passera du pacifisme de Simon à l’engagement dans la Résistance à l’occupation nazie. J’y retrouve le souffle qui nous animait au lendemain de la Libération, au temps du Plan Langevin-Wallon. Comme Simon, nous étions des « hussards noirs de la République ». Nous aimions la France et nous exaltions la Grande Révolution de 1789, 1830, 1848 et la Résistance au nazisme. D’un même pas, nous nous engagions contre les guerres coloniales et l’Oncle Hô était, comme Fabien, notre héros. Maître de classe unique dans une école de village, comme Simon, je retrouve dans ce roman les parfums mêlés de la craie, de l’encre violette et celui des élèves. En 1948, la France était encore rurale. J’ai fait la moisson à la faucheuse. J’ai lié les gerbes à la main avec une poignée d’épis torsadés. Les charrois se faisaient encore avec des bœufs que l’on conduisait à l’aide d’un long aiguillon de noisetier et qui laissaient de profondes ornières dans les chemins creux bordés de haies d’aubépine et de chênes  têtards. Et l’on enseignait  Baudin aux enfants. Je suis décidément un vieux con attaché à des valeurs qui n’ont plus cours. En ce temps-là, nous étions attachés au Drapeau des Soldats de l’An II dont on a depuis laissé le sinistre Le Pen s’emparer pour le dévoyer. Certes le monde a changé, mais à l'heure de la mondialisation économique et financière, je suis persuadé que les nations ont encore un rôle à jouer. Comme Jaurès dont on va cette année commémorer l’assassinat en 1914, je continue donc de penser que : « Un peu d’internationalisme éloigne de la Patrie, beaucoup d’internationalisme y ramène.».

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