Le 10 juillet dernier, 16 chefs d'Etat de l'Afrique de l'Ouest ont signé avec l'Union Européenne un Accord de Partenariat Economique. Un tel accord existe entre l'Algérie et l'UE.
"Les relations entre l’U.E. et l’Algérie sont actuellement régies par l’Accord d’Association signé le 22 avril 2002 et entré en vigueur le 1er janvier 2005. Cet accord comporte : 1 volet politique, 1 volet économique et 1 volet social, culturel et humain. Il s’inscrit dans le cadre du Processus de Barcelone et, dans le domaine économique, il met en œuvre les règles de l’Office Mondial du Commerce (OMC), notamment l’obligation de privatiser le secteur public. L’objectif de cet Accord est de parvenir à établir une « zone de libre échange » entre l’U.E. et l’Algérie. Le démantèlement douanier est en cours depuis 2005. Les importations algériennes en provenance de l’U.E. sont passées de 8,2 milliards de dollars par an en 2004 à 28,58 milliards de dollars en 2013. Soit une augmentation de 254 %. Les importations de l’U.E. en provenance de l’Algérie sont passées dans la même période de 15 milliards de dollars à 42,77 milliards de dollars. Soit une augmentation de 185 %. L’écart continue de s’accentuer en 2014. Ainsi tous les observateurs reconnaissent que : « l’accord se solde par une ouverture unilatérale du marché algérien aux produits de l’U.E. » (Ministère Algérien du Commerce, 11/02/2014), sans que la population algérienne bénéficie d’une baisse des prix des produits importés qu’aurait dû permettre la suppression des droits de douane. Par contre le démantèlement douanier induit un manque à gagner pour l’Etat algérien. C’est un accord inégalitaire. La fin de la période transitoire initialement prévue pour 2017 a été reportée à 2020. A cette date le démantèlement douanier sera total."
Etude réalisée par Bernard Deschamps