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28 février 2025 5 28 /02 /février /2025 17:47

On lira ci-après l’analyse du quotidien gouvernemental El Moudjahid. BD

« Alors que la crise diplomatique s’enlisait, depuis plusieurs mois, entre l'Algérie et la France, l'entretien accordé par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, au quotidien français l’Opinion, vient à point nommé remettre les pendules à l'heure. Tout en ne se privant pas de critiquer les graves dérives du gouvernement français, le Président Tebboune a identifié et nommé les véritables instigateurs de cette crise qui n'augure rien de bon, laissant entendre néanmoins que la porte du dialogue et de la réconciliation reste ouverte, pour peu que les autorités françaises saisissent les opportunités permettant d'entamer un nouveau chapitre des relations de coopération et de partenariat entre les deux pays. «Il y a des déclarations hostiles tous les jours de politiques français, comme celles du député de Nice, Eric Ciotti, qui qualifie l’Algérie d’’’État voyou’’, ou du petit jeune du Rassemblement national [Jordan Bardella] qui parle de ‘’régime hostile et provocateur’’. Et ces personnes aspirent un jour à diriger la France… Personnellement, je distingue la majorité des Français de la minorité de ses forces rétrogrades et je n’insulterai jamais votre pays», a déclaré le chef de l’État. Plus loin, à l’adresse du Rassemblement national, il dit : «Les responsables du RN ne connaissent que l’utilisation de la force.

Il y a encore dans l’ADN de ce parti des restes de l’OAS pour laquelle il fallait tout régler par la grenade et les attentats.»

Les vérités assenées par le Président Tebboune s'inscrivent en droite ligne de la volonté de privilégier la voie de l’apaisement, en tenant compte du souhait de nombreuses personnalités de l’Hexagone d'aller rapidement vers des relations plus apaisées, pour préserver les liens économiques, historiques et personnels qui unissent les deux pays, au lieu de réclamer des mesures «punitives» contre l'Algérie, comme le font d'autres sphères, hostiles à notre pays. En effet, n'est-il pas temps d’ouvrir les yeux ?

Là-dessus, les éclaircissements apportés par le Président Tebboune dans cet entretien ne souffrent aucune ambiguïté, quant à la possibilité réelle qui existe à même de refonder la relation entre les deux pays, sur des bases autrement plus saines et solides, notamment en matière de partenariat qui ne doit pas pâtir de l'atmosphère délétère, entretenue par l'acharnement de l'extrême droite française sur l'Algérie, relayée par des médias qui ont pris fait et cause pour cette mouvance aux visées malsaines. Il n'est certainement pas vain de rappeler aussi qu'au début de cette crise, que certains observateurs jugent de plus grave de ces dernières années, Alger a fait des gestes pour apaiser la situation, mais n’a rien eu en retour, et aucun signe de rapprochement entre les deux pays n'a pu être établi.

Au contraire, l'algérophobie qui est la rente politique des nostalgiques de la colonisation a pris des relents xénophobes et racistes, ignorant que cela révèle davantage la gravité de la crise politique interne en France et l'inconséquence des polémiques créées de toutes pièces par son extrême droite en mal d'inspiration et à laquelle l'Algérie souveraine et indépendante est restée en travers de la gorge. Fort heureusement, une autre France a pris conscience des visées malsaines d'une extrême droite en mal d'arguments et de solutions viables pour les sujets d'importance pour la République française : la relance économique, le déficit budgétaire, le positionnement géostratégique, la perte d'influence, etc.

Tout le monde a vu combien la surenchère permanente et l’hystérisation du débat en France sont susceptibles d'aggraver la situation et de mettre en péril les intérêts des opérateurs algériens et français. À vrai dire, le bon sens veut que le partenariat entre les deux pays ne doit pas pâtir de ce climat politique suffocant qui règne entre les deux pays.

En tout cas, les réponses claires du Président Tebboune à toutes les questions devraient clore ce feuilleton de crise diplomatique entre l’Algérie et la France.

Il est toujours intéressant de noter que l’Algérie, qui jouit d'une stabilité bien assise, a entamé une nouvelle ère politique et économique, disposant de surcroît largement de nouvelles alternatives diplomatiques avec le reste du monde.

Au regard de cela, la France, qui n'a plus le même poids ni en Europe ni dans le monde, a tout intérêt à entretenir des relations fortes avec Alger, en cessant immédiatement les comportements condescendants à l'égard de notre pays. On ne peut pas se permettre de les mettre en péril. »

Farid Bouyahia

El Moudjahid

 

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