CODE ELECTORAL
Le 17 avril 2014 aura lieu le premier tour de l’élection du Président de la République Algérienne Démocratique et Populaire. Le Président est élu pour cinq ans. La dernière élection présidentielle a eu lieu en 2009. Le Président Abdelaziz Bouteflika avait été élu au premier tour avec 90,24% des suffrages exprimés. Le taux de participation avait été officiellement de 74, 24%.
Pour être candidat, il faut déposer, soit 600 (six cents) signatures au moins d’élus (communes, wilayas et parlement) de 25 (vingt-cinq) wilayas, ou 60 000 (soixante mille) signatures au moins d’électeurs inscrits sur les listes électorales de 25 (vingt-cinq) wilayas, à raison de 1500 (mille cinq cents) signatures par wilaya. (Article 139, titre III du Code électoral révisé en 2012.) C’est le Conseil Constitutionnel qui valide les candidatures.
« Les élections du Président de la République ont lieu au scrutin uninominal à deux tours, à la majorité absolue des suffrages exprimés. » (Article 134, titre III). Si un deuxième tour est nécessaire, il a lieu à partir du 15e jour après la proclamation des résultats du premier tour et moins de trente jours après le premier tour. (Article 143, titre III)
LE CONTEXTE POLITIQUE EN ALGERIE
Certains partis politiques ont décidé de boycotter cette élection. D’autres, sans boycotter, ne présentent jamais de candidats. J’y reviendrai. Une soixantaine de personnalités ont annoncé leur intention d’être candidats, mais toutes ne seront pas en mesure de déposer le nombre de parrainages (signatures) requis par la loi. La presse algérienne s’est depuis des mois focalisée sur la candidature d’Abdelaziz Bouteflika. Supputant dans un premier temps, après son hospitalisation à Paris, les possibilités qu’il soit ou non à nouveau candidat, tandis que les soutiens du Président se mobilisaient à l’initiative du FLN, du RND et de plusieurs personnalités en faveur d’un 4e mandat. Depuis l’annonce de sa candidature, de nombreux journaux donnent largement la parole aux adversaires du 4e mandat. Trois partis algériens se sont alliés dans ce but : le RCD, parti laïque proche du MAK séparatiste kabyle ; le MSP, islamiste et Jil Djadid. Ainsi que des personnalités : Ahmed Benbitour qui fut Premier Ministre de décembre 1999 à août 2000, partisan « du passage d’une économie administrée à une économie de marché » (source : son blog); Sofiane Djilali, président de Jil Djadid et Mohamed Mechati. Des manifestations ont eu lieu à Alger, à Constantine, à Bouira, à Djelfa, qui n’ont réuni chacune que quelques dizaines de personnes qui ont été dispersées par la police. Certaines ont été arrêtées puis relâchées. Dans le même temps la mobilisation en faveur du Président Bouteflika s’est amplifiée. Des meetings sont organisés comme celui qui a rempli la Salle Atlas (3 500 places) à Bab El Oued (Alger), samedi 1er mars, à l’appel du MAP (Mouvement populaire Algérien) dont le responsable est Amara Benyounes, le Ministre du Développement industriel.
COMMENT LES JOURNAUX FRANÇAIS RENDENT COMPTE DE CETTE ELECTION
Les chiens sont lâchés. Tous les journaux ou presque, au lieu de dresser un paysage objectif de la situation algérienne, donnent des informations, dans le meilleur des cas partielles, le plus souvent outrageusement partisanes. La description qui est faite de l’Algérie est apocalyptique. Grossissant les aspects négatifs, sans jamais mentionner les avancées et les progrès accomplis, ils donnent de l’Algérie une image repoussante à cent lieux de la réalité que découvrent les voyageurs qui s’y rendent. Quels buts poursuivent-ils en diabolisant ainsi l'Algérie ?
DERNIERE MINUTE
Conformément à la Constitution, le Président Bouteflika est allé déposer personnellement sa candidature auprès du Conseil Constitutionnel.
Bernard DESCHAMPS
04/03/2014
(à suivre)