Robert nous a quittés après un long, éprouvant et courageux combat contre la maladie. C’était un combattant. Un des derniers survivants de la liste Jourdan-Arra-Masseguin qui, en 1965, avait remporté les élections municipales à Nîmes contre la Droite et le Maire socialiste sortant Edgar Tailhades allié à une partie de la droite.
En 1965, il avait déjà un passé de militant et une expérience acquise dans les luttes syndicales à la CGT chez les cheminots et comme Dirigeant fédéral et Secrétaire d’une des sections de Nîmes du PCF. Ceux qui l’ont connu se souviennent de son immense modestie. De son caractère réservé qui n’empêchait pas la fermeté des convictions comme me le disait hier Alain Clary. A cette époque, dans notre parti, on ne faisait pas acte de candidature, on était choisi par ses camarades et il fallait avoir fait ses preuves.
Je l’ai connu en Mairie de Nîmes, alors que j’étais le secrétaire particulier, comme on disait alors, d’Emile Jourdan. Adjoint au Maire, Robert était parmi les plus proches collaborateurs du Maire, avec Marius Arra, René Astier, Jacques Compère-Roussey, Maurice Fayet (le papa de Sylvette), Henri Gaillard, Jean Guille, Cyprien Jullian, Gaston Lessut, Albert Masseguin, Ismaël Testanière, Gérard Viala.
En 1967, il est élu Conseiller Général et deviendra le Président du Groupe communiste. C’est auprès de lui que je ferai mes classes à partir de 1982. Robert, Vice-Président du Conseil général en charge des transports, mettra en œuvre la décentralisation avec un « professionnalisme » unanimement reconnu. Il est le père de la gratuité des transports scolaires dans le Gard.
Robert était un militant. C’est le plus beau titre qui me vient spontanément à l’esprit en pensant à lui. Puisse son exemple ne pas être oublié.
Bernard DESCHAMPS
07/04/2014