El Moudjahid, 11 juin 2014.
L’Algérie s’est félicitée, lundi, de la signature à Alger de la «Déclaration d’Alger» par les représentants de trois mouvements du Nord-Mali, signataires de l’accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014, à travers laquelle ils ont réaffirmé leur volonté d’œuvrer à la «consolidation de la dynamique d’apaisement en cours» et de s’engager dans le dialogue intermalien «inclusif».
Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) ont signé «la Déclaration d’Alger», à travers laquelle ils ont réaffirmé leur volonté d’œuvrer à la «consolidation de la dynamique d’apaisement en cours», et de s’engager dans le dialogue inter-malien «inclusif». Par cette Déclaration, les trois mouvements (le MNLA, le HCUA et le MAA) réaffirment leur volonté d’œuvrer, «de bonne foi», à la «consolidation de la dynamique d’apaisement en cours» et de s’engager dans le dialogue intermalien «inclusif tant réclamé par les Maliens eux-mêmes que par la communauté internationale», selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. L’adoption de la «Déclaration d’Alger» s’inscrit dans «l’esprit» des consultations exploratoires engagées par l’Algérie pour réunir les conditions de «succès» du dialogue intermalien «inclusif». L’Algérie, «encouragée par cette dynamique», entend poursuivre, dans le cadre des mécanismes «appropriés» et de rencontre régulières, son accompagnement aux mouvements du Nord en vue de «parachever», avant le lancement du dialogue intermalien «inclusif, le processus de rapprochement et d’harmonisation de leurs positions communes de négociations».
Alors qu’elle s’apprête à accueillir, dans la même foulée, la 4e session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le nord Mali et la 3e réunion de concertation de haut niveau sur le processus de dialogue intermalien, l’Algérie tient à réitérer son engagement «sincère» et «résolu» de demeurer aux côtés du Mali «frère», pour l’aider à trouver une issue «définitive» à la crise qui affecte le nord du pays, conclut le communiqué.
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MNLA : « Les consultations menées en Algérie conçues pour la préparation des négociations avec le gouvernement malien »
Les consultations menées en Algérie ont été orientées vers la conception des étapes allant dans le sens des préparations des négociations avec le gouvernement malien, a indiqué, lundi à Alger, le secrétaire général du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), Bilal Agh Cherif. «Les consultations que nous avons menées en Algérie ont été orientées vers la conception des étapes allant dans le sens des préparations des négociations avec le gouvernement malien», a indiqué M. Agh Cherif, dans une déclaration à la presse, au terme de la signature de la «Déclaration d’Alger» par trois mouvements maliens.
Le MNLA, le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) ont signé, lundi à Alger, «la Déclaration d’Alger», à travers laquelle ils ont réaffirmé leur volonté d’œuvrer à la «consolidation de la dynamique d’apaisement en cours», et de s’engager dans le dialogue intermalien «inclusif». Il a exprimé son espoir que le contenu de la «Déclaration d’Alger» soit une plate-forme «très solide» permettant de mettre fin, notamment, aux «souffrances» et aux «peines» de la population du Nord- Mali. Il a ajouté qu’il plaçait «beaucoup» d’espoir dans les futures rencontres qui se dérouleront en Algérie, car pouvant constituer un déclic servant à résoudre la crise au Nord- Mali, soulignant que la résolution de la crise dans cette région aboutirait à l’installation de la paix et de la stabilité au Sahel. «La résolution de la crise au Nord-Mali est une des étapes pour le règlement de la question de l’instabilité et des questions sécuritaires dans la région du Sahel», a-t-il soutenu.
«Notre but est de faciliter l’opération de la paix au Nord-Mali et au Mali en général, pour que la population malienne puisse vivre dans un climat de paix, garantissant les libertés et la stabilité, et favorisant le développement», a-t-il souligné. M. Agh Cherif a salué, par ailleurs, le rôle de l’Algérie, notamment les efforts du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans la résolution de la crise malienne.
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L’Algérie sur tous les fronts pour dénouer la crise malienne
L’Algérie s’est attelée, depuis l’éclatement du conflit au Mali, à déployer tous les efforts pour réunir les conditions nécessaires à un dialogue inclusif entre les différents mouvements du Nord et le gouvernement central à Bamako, en vue de rétablir la paix et la sécurité dans ce pays. Le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, avait demandé, lors de sa visite à Alger, en janvier dernier, au Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, l’aide de l’Algérie pour un dénouement heureux de la crise malienne.
Il avait affirmé, en mai dernier, en recevant le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, alors en tournée dans la région, que les liens unissant l’Algérie et le Mali «sont tellement profonds qu’aucune conjoncture ne pourrait les remettre en cause», soulignant que l’Algérie avait «le souci permanent de refonder le tissu d’un Mali déchiré et lardé». Aussi, au terme de la tenue du la 2e session du comité bilatéral stratégique algéro-malien en avril dernier à Alger, le Mali avait exprimé son «attachement» au rôle de l’Algérie dans le lancement et la réussite d’un dialogue intermalien inclusif dans les «meilleures conditions». L’Algérie a «toujours répondu favorablement» à l’appel du Mali durant ses périodes de crise, avait souligné le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop. De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait, maintes fois, souligné la nécessité de privilégier la voie du dialogue intermalien pour un règlement définitif de ce conflit, et permettre à ce pays de renouer avec la dynamique de reconstruction et de consolidation du processus démocratique. Conscient des enjeux de cette crise et de ses répercussions sur toute la région du Sahel, M. Lamamra avait soutenu qu’il fallait ouvrir de «nouveaux horizons» et de «nouvelles perspectives» pour des lendemains «quantitativement meilleurs» dans toutes les sphères maliennes, soulignant la qualité «excellente» des relations bilatérales entre l’Algérie et le Mali. Il avait indiqué également que le Mali était dans une période «particulièrement importante» de son histoire, soulignant qu’avec le concours des pays voisins et des pays africains, ce pays parviendra «inexorablement à transcender une conjoncture extrêmement difficile». «Nous devons travailler main dans la main, avec persévérance, afin de réunir les conditions d’un dialogue inter-malien inclusif le plus tôt possible», avait soutenu le chef de la diplomatie algérienne.
Les efforts de l’Algérie dans la résolution de la crise malienne ont été hautement salués par le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui n’a pas manqué de rendre hommage à l’Algérie pour son «rôle pacificateur» dans la région. La crise malienne avait éclaté en 2012 lorsque des groupes armés ont occupé le nord du pays et restent très actifs, en dépit de l’intervention militaire lancée en janvier 2013 sous l’égide de la France. Ces groupes sont exclus des négociations de paix qui concernent essentiellement les mouvements touareg.