En 1963, la municipalité communiste d'Aigues-Mortes, alors présidée par André Fabre, me chargeait d'organiser une exposition des tapisseries de Jean Lurçat. Celle-ci eut lieu, avec l'aide précieuse de Geneviève de Cinarca, de Pierre Saint Paul et du céramiste aigues-mortais David Sol, du 1er au 31 août dans les salles de la Porte de la Gardette à l'entrée de la ville. Le soir du vernissage en présence de Simone et de Jean Lurçat, une immense tenture représentant un soleil sur fond noir était suspendue à l'extérieur de la Porte. Dans la nuit, sous les projecteurs, le fond disparaissait et seul resplendissait le soleil. Spectacle saisissant. L'exposition enregistra 7.000 visiteurs en un mois.
De nombreuses années plus tard, en octobre 2.000, j'eus la joie de faire découvrir à Angers, à des travailleurs sociaux du Conseil Général du Gard, à la fois les tapisseries du "Chant du Monde" et celles du XIVe siècle de "L'apocalypse".
Jean Lurçat nous a quittés le 6 janvier 1966.