J.M. SUAU, UN ELU COURAGEUX
Grâce à internet j’ai suivi, hier en direct, ton intervention au Conseil Général. Ta voix était posée, ferme, décidée pour annoncer ta décision de ne pas voter le budget 2015. La voix d’un militant convaincu d’exprimer l’opinion et les aspirations de celles/ceux qui l’ont élu. Mais j’ai eu honte d’entendre par ailleurs les déclarations d’allégeance (j'allais utiliser un terme plus sévère!) adressées par d'autres élus de gauche au président du Conseil Général, ami et allié de Valls. Ta voix Jean-Michel, pourtant si énergique, tremblait parfois d’indignation pour dénoncer les difficultés que crée à nos concitoyens la politique, hier de la droite, aujourd’hui de Hollande et de Valls. Ta voix isolée dans cette enceinte de l’auditorium était soutenue dehors par les manifestants nombreux. Elle était celle de la multitude qui saura reconnaître en toi un authentique défenseur. Je sais, pour avoir été moi-même élu pendant longtemps, combien il est difficile de ramer à contre-courant contre l’avis du groupe auquel on appartient. Il est si facile et tellement plus confortable de suivre la pensée dominante. Tu as été à bonne école lorsque tu étais délégué syndical CGT chez Alsthom. Ce soir je suis fier, Jean-Michel, que tu m’ais succédé dans la responsabilité de vice-président chargé de l’Action sociale à laquelle j’étais si attaché. Bravo camarade, l’avenir appartient aux militants honnêtes et courageux.
Nous apprenons que Jean Denat retire sa délégation à Jean-Michel Suau.
L’ESPOIR
J’ai regardé ces jours-ci une vidéo intitulée « Vers une 3e guerre mondiale ». Les faits évoqués : les interventions occidentales en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Syrie, en Côte d’Ivoire, au Mali…suivies de l’interrogation : « A qui le tour ? », sont malheureusement une tragique réalité. A cet égard soyons attentifs à l’encerclement en cours de l’Algérie et aux menaces contre l’Iran). Peut-on pour autant en conclure que nous nous acheminons inéluctablement vers une 3e guerre mondiale ? Certes le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage et ce capital aux abois, dont l’influence s’est rétrécie et dont les sources de profit se raréfient, est dangereux comme une bête féroce acculée. Mais il n’y a aucune fatalité au déclenchement d’une nouvelle guerre mondiale qui serait nécessairement thermonucléaire donc destructrice de notre planète. Les forces existent pour paralyser le bras des assassins. Les pays aujourd’hui indépendants qui ne l’étaient pas en 1939 ne sont pas tous inféodés aux grandes puissances impérialistes. Avec l’ensemble des peuples ils sont devenus assez forts pour éviter l’apocalypse.
Les 13 et 14 décembre le Comité National du PCF a consacré sa session à la situation internationale à la suite du rapport présenté par Lydia Samarbakhsh qui analyse avec finesse l’état actuel du monde dans sa complexité et ses contradictions.
REFLEXIONS SUR LE RACISME
La montée du racisme en France est attestée par tous les organismes spécialisés. Comme toujours, cette maladie prolifère sur le terreau du chômage et de la misère sociale, sur les frustrations qui poussent aux fausses solutions des boucs émissaires. C’est une maladie terrible qui divise les victimes et cache à leurs yeux les véritables responsables de leurs difficultés. Mais ce fléau n’est pas fatal. Tout chômeur n’est pas potentiellement raciste. Certains le deviennent parce que ceux qui y ont intérêt propagent le virus. Parmi ceux- là les exploiteurs de tous acabits et leurs alliés politiques qui ne sont pas uniquement à l’extrême droite. Répétons-le sans nous lasser : « L’adversaire n’est pas l’immigré mais le banquier » (Le terme banquier est à prendre dans son acception générique mais également, en raison de l’actualité, dans un sens particulier bien précis).
Dans le même temps, rien n’est jamais blanc ou noir (sans jeu de mot !). En faisant mes courses ce matin et en croisant le regard des passants, je sentais chez certains, à la vue d’un voile ou d’une personne de couleur, une sympathie qui rompant avec l’indifférence (qui est d’une certaine façon une manifestation de rejet), témoignait d’un élan de solidarité qui en d’autres temps,moins clivés ne se serait peut-être pas manifesté.
Allons, me dis-je, il y a de l’espoir !