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27 novembre 2015 5 27 /11 /novembre /2015 14:47
RENCONTRE ALGERO-PALESTINIENNE

El Moudjahid

vendredi 27 novembre 2015

Conférence de presse conjointe Ramtane Lamamra - Ryad Al-Maliki : La cause palestinienne doit rester la cause centrale

Hammadi Ryad Al-Maliki, le ministre palestinien des Affaires étrangères, en visite en Algérie, a animé, hier, avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra une conférence de presse au cours de laquelle le chef de la diplomatie palestinienne a exprimé sa satisfaction quant aux entretiens qu’il a eus avec les responsables algériens. La tenue hier de la première réunion algéro-palestinienne de concertation politique à Alger a permis, selon le conférencier, « d’œuvrer à la traduction de l’accord pour la création d'une commission mixte, signé l’année dernière à l’occasion de la visite d’Etat du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, en Algérie ». M. Al-Maliki ajoutera : « Cette visite nous offre l’occasion d’œuvrer à différents niveaux, ce qui ne manquera pas de renforcer le dialogue et la relation stratégiques entre l’Algérie et la Palestine qui exige, selon M. Al-Maliki « de coordonner nos positions ». Cette visite aura également permis à l’hôte de l’Algérie d’informer les responsables algériens sur l’évolution de la situation en Palestine et sur l’impasse dans laquelle se trouve le processus de paix. Il y a nécessité, selon lui, de chercher les voies et moyens en vue de relancer les négociations et ce, d’autant que plusieurs acteurs se sont désengagés de la question palestinienne.

Nous avons senti une disponibilité totale de l’Algérie »

« Les discussions que nous avons eus vont nous aider », à affirmé le MAE palestinien qui a déclaré avoir « senti une disponibilité totale de l’Algérie pour aider le peuple palestinien et ce, sans aucune contrepartie ». Il ajoutera également que les deux parties se sont mises d’accord, « pour mettre en place des mécanismes qui vont nous aider dans le cadre des relations bilatérales ou dans le cadre du blocage politique ». M. Al-Maliki dira : « Nous allons profiter de l’expérience et des compétences algériennes pour travailler bilatéralement. Des rencontres au niveau des experts se tiendront prochainement. » Quant à la nature des mécanismes mis en place, le conférencier se refusera à fournir plus de détails. De son côté, M. Lamamra indiquera que cette rencontre diffère des autres, car la relation qui lie l’Algérie à la Palestine est particulière. « Ce n’est pas une relation de partenariat, comme cela est le cas pour nos réunions avec nos autres invités », a souligné le chef de la diplomatie algérienne. Il indiquera dans ce sens qu’« Il n’y a pas de place pour évoquer l’investissement et le commerce », et que « toutes les discussions ont été axées uniquement sur la politique, la solidarité et la situation en Palestine ». Interrogé sur des propos qu’il aurait tenus portant sur la question sahraouie, le MAE palestinien répondra : « L’on ne veut pas s’ingérer dans les questions et conflits arabes », rappelant que « c’est la position suivie par la Direction palestinienne ». Il dira aussi : « Nous sommes pour l’unité territoriale de chaque pays arabe ». Pour ce qui est de la spécificité de la cause palestinienne, il estimera : « C’est un fait et qu’il ne faut comparer aucune cause à la cause palestinienne. C’est la cause centrale ». Pour le MAE palestinien « c’est une question de consensus arabe et international ». Il reste aussi, précisera-t-il, que « la question sahraouie a ses spécificités. Pour sa part M. Lamamra indiquera que « l’Algérie n’a jamais souhaité impliquer quiconque dans les conflits de quelques natures qu’ils soient sur la scène arabe, mais au contraire elle a encouragé les pays arabes, les pays africains et les non-alignés à renforcer le soutien total et inconditionnel à la cause palestinienne ». Pour le chef de la diplomatie algérienne « l’Algérie a œuvré pour que la cause palestinienne soit une question centrale de l’agenda arabe commun ». Il indiquera que « l’effort se poursuit pour imposer l’Etat palestinien avec comme couronnement son adhésion à l’ONU, comme membre à part entière ». Pour ce qui est du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, il estimera que c’est « un droit inaliénable et que ce même droit a conduit à l’adhésion de la RASD à l’Union africaine. Il soulignera par ailleurs l’effort déployé par l’ONU pour que « les Sahraouis bénéficient de ce droit à travers la tenue d’un référendum. Il poursuivra en indiquant : « Ceux qui soutiennent ces causes, qu’ils continuent à le faire ». En ce qui concerne l’Algérie, dira-t-il : « Notre cohérence avec notre histoire fait que l’on soutient de manière inconditionnelle le peuple palestinien, comme nous soutenons le peuple sahraoui ». Les négociations, une option parmi tant d’autres Quant au choix fait par les Palestiniens de négocier pour arracher leurs droits, M. Lamamra dira : « Ces outils civilisationnels, que sont les négociations et le référendum, sont complémentaires à la lutte armée ». Et de poursuivre : « Présentement nous sommes avec les frères palestiniens dans les choix faits par la Direction nationale ». De son côté, Al-Maliki rappellera que dans le cas de la Palestine « nous avons commencé par une révolution armée qui a permis d’aller vers un processus de négociation ». Et d’ajouter « aujourd’hui les conditions ont changé ». Reste que pour le chef de la diplomatie palestinienne « on ne peut pas dire que ces négociations ont échoué et qu’il faille revenir à l’option militaire », selon lui : « Il faut envisager toutes les options y compris la résistance populaire pacifique menée sur le terrain ». En tout état de cause, a-t-il rassuré : « On n’est pas dans une opération de suicide collectif du peuple palestinien ».

Nadia Kerraz
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