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Le Mouvement de la paix condamne les bombardements d'Israël sur l'Iran et appelle la France à agir pour stopper le glissement vers un embrasement régional du Moyen-Orient et vers une mondialisation de la guerre incluant la possible utilisation des armes nucléaires
Le vendredi 13 juin 2025 au matin, Israël a lancé une série de bombardements aériens sur le territoire iranien en violation totale du droit international, causant la mort de centaines de personnes. De plus Israël a bombardé des sites nucléaires, ce qui est strictement interdit par des textes internationaux spécifiques (AIEA etc). Le Mouvement de la paix condamne cette agression israélienne contre l'Iran. Une fois de plus, Israël foule aux pieds le droit international et la Charte des Nations-Unies. Un nouveau cap est ainsi franchi, qui peut précipiter le Moyen-Orient dans un embrasement généralisé et une mondialisation de la guerre incluant la possible utilisation des armes nucléaires. L'impunité dont ce pays et son bellicisme semblent bénéficier (puisque même les condamnations de la Cour Pénale Internationale concernant B. Netanyahou ne sont pas appliquées) fragilise la Paix mondiale et l'armature conventionnelle internationale basée sur la diplomatie et la compréhension mutuelle.
Dès avril 2024, le Mouvement de la paix appelait « la France à agir pour stopper le glissement vers un embrasement régional voire la mondialisation de la guerre » et soulignait, dans le contexte déjà tendu de 2024, que « les tirs groupés et massifs de drones lancés sur Israël par l'Iran sont tout aussi condamnables que l'attaque israélienne sur le consulat d'Iran en Syrie qui, le 1er avril 2024, a fait une dizaine de morts. L'urgence pour éviter que le Moyen-Orient ne bascule vers un embrasement généralisé réside dans un sursaut diplomatique international au plan des Nations unies, de tous les Etats impliqués directement et indirectement dans le conflit (fournisseurs d'armes) et de la France en particulier ». Le Mouvement de la paix insistait sur l'importance d'une « Reprise du processus multilatéral visant à faire du Moyen-Orient une zone exempte d'armes nucléaires dans le respect du Traité de non-prolifération nucléaire ».
L'instauration d'une zone exempte d'armes nucléaires au Proche-Orient doit être un objectif prioritaire de la communauté internationale et de la France qui doit exiger qu'Israël signe et ratifie le TNP. Là encore, ce mais ne semble pouvoir être atteint que par la pression, voire des sanctions internationales.
Partout dans le monde, l'humanité attend des actes : la logique d'impunité dont bénéficie Israël doit cesser : le droit international doit prévaloir sur la force sans le « deux poids, deux mesures ».
Nous ne sommes pas dupes de la tentative de détournement du gouvernement Netanyahou. La raison essentielle des bombardements israéliens réside dans le fait qu'Israël est de plus en plus isolé au niveau mondial tant au niveau des Etats que des opinions publiques.
De plus en plus d'États confèrent l'État de Palestine, comme l'Espagne récemment. Par ailleurs, la conférence sur la solution à deux Etats coprésidée par la France et l'Arabie Saoudite qui devait se tenir le 17 juin à New York et qui pouvait entraîner à la reconnaissance de la Palestine par la France, mais aussi peut-être par une dizaine d'autres Etats européens, allait contribuer à accentuer l'isolement d'Israël sur la scène internationale. L'escalade israélienne dans la guerre marque la volonté de dériver l'attention des opinions publiques sur le processus génocidaire en cours à Gaza.
C'est pourquoi le Mouvement de la paix appelle le gouvernement français à agir pour arrêter la stratégie de chaos promue par Israël.
Tout doit être fait pour l'arrêt des combats et la reprise sous couvert de l'ONU des négociations sur le nucléaire iranien et plus largement pour la mise en place d'une ZEAN au Moyen-Orient.
Le Mouvement de la paix appelle ses comités et ses militants à poursuivre les actions unitaires autour des objectifs définis par le collectif national pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens pour continuer à développer les mobilisations populaires telles que celles du week-end dernier qui ont montré un basculement de l'opinion publique française dans sa condamnation du processus génocidaire en cours.
Nous réaffirmons notre mobilisation autour des objectifs qui ont permis la mobilisation populaire de samedi dernier (voir note trois, la déclaration unitaire du 11 juin 2025)
Nous réaffirmons également notre soutien à la solution à deux Etats souverains telle qu'elle est explicitée dans les résolutions de l'ONU, base sur lesquelles toute solution se fait dans le respect du droit international, c'est pourquoi la France doit reconnaître au plus vite l'Etat de Palestine aux côtés d'Israël sur les frontières de 1967.
Le Mouvement de la paix
Le 16 juin 2025