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11 juin 2019 2 11 /06 /juin /2019 14:03

El Watan

10 juin 2019

Conférence nationale de la société civile : Entre la présidentielle et la constituante

 Abdelghani Aichoun

Les Dynamiques de la société civile ont tenu, avant-hier, au siège du Cnapest à Alger, leur quatrième round de concertation dans le cadre de la préparation de la Conférence nationale de la société civile, qui doit se tenir le 15 du mois en cours.

Un rendez-vous durant lequel devra être présentée une «feuille de route consensuelle» de sortie de crise. Ces trois «dynamiques», regroupant la Confédération des syndicats autonomes, le Forum civil pour le changement et le Collectif de la société civile, ne sont pas arrivées, durant cette quatrième réunion, à un consensus, chacune d’elles ayant au préalable sa propre feuille de route.

«La réunion de concertation entre les trois dynamiques est restée ouverte. Un débat franc, animé et contradictoire a eu lieu autour de la proposition de la feuille de route de la société civile, que nous voulons consensuelle», a indiqué à la fin des travaux, Abdelouahab Fersaoui, président de RAJ, une association faisant partie du Collectif de la société civile pour la transition démocratique.

«Au terme de la réunion, le consensus n’est toujours pas dégagé, mais tous les participants se sont mis d’accord pour poursuivre les discussions avant la conférence nationale pour l’élaboration d’une feuille de route pour une transition démocratique et pacifique répondant aux aspirations du mouvement populaire», a-t-il ajouté, tout en précisant qu’«il est question de consolider les points de convergence et de rapprocher au maximum les divergences et les différents points de vue».

Une autre réunion devrait avoir lieu durant la semaine en cours. Jusque-là, les différents participants à ces réunions ne veulent pas évoquer un éventuel report de la Conférence nationale du 15 juin, se montrant plutôt optimistes quant à la suite des événements.

A la fin de la réunion d’avant-hier, à laquelle, faut-il le rappeler, ont pris part près de 70 organisations, les uns et les autres se sont engagés à «poursuivre le travail» afin d’arriver dans les plus brefs délais à un compromis. «Un premier projet de feuille de route a été présenté.

 

Il n’a pas eu l’adhésion de tous les participants, des divergences sont soulevées autour des points importants, à savoir la question des valeurs et principes qui doivent être introduits dans le préambule, la question des préalables à tout dialogue avec le système et la question des élections», a indiqué Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (lire l’entretien ci-dessous).

A vrai dire, il était clair que la mission de faire converger les points de vue d’entités venues de différents bords politiques et idéologiques allait être extrêmement difficile. Parmi les points suscitant le plus de divergences, il y a la question relative au choix entre accorder la priorité à la présidentielle ou à la «Constituante».

Si certains veulent aller vers une élection présidentielle afin de retrouver la légalité constitutionnelle, après bien évidemment avoir arraché les garanties nécessaires pour sa bonne tenue, avant d’entamer les autres réformes de l’Etat, d’autres préfèrent s’engager dans la voie de l’Assemblée constituante et ce sera à cette dernière qu’échoira le rôle de mener ces réformes. Il y a aussi la problématique des conditions à poser comme préalable pour s’engager dans le dialogue.

Des détails sur lesquels divergent des représentants de la société civile. Mais, les participants à cette rencontre sont apparemment conscients que chacun doit faire des concessions, comme nous l’a indiqué l’un des participants, pour arriver à établir une feuille de route consensuelle. «Des propositions ont été faites. Il faudra se donner le temps pour maturer tout cela et laisser prendre», a estimé Salhi.

En tout cas, les Dynamiques de la société civile devraient se réunir, une nouvelle fois, dans les jours à venir. L’initiative, après sa concrétisation, va être proposée à d’autres parties, y compris en direction de la classe politique, afin qu’elle puisse avoir un plus large consensus.

Face au «blocage» que connaît la scène politique nationale en ce moment, avec l’entêtement du pouvoir en place à organiser une élection présidentielle, dans les plus brefs délais, et avec des «symboles de l’ancien système», il serait intéressant qu’une feuille de route puisse avoir l’assentiment du plus grand nombre d’acteurs de la scène politique nationale et de la société civile. Le pari est difficile mais les membres de ces organisations de la société civile sont prêts à relever le défi.

 

 

Conférence nationale de la société civile : Les options de la transition sur la table

 

Mustapha Benfodil 11 juin 2019  

Samedi prochain devrait se tenir la Conférence nationale de la société civile. Quelque 500 participants sont annoncés à cet important conclave. Pour rappel, trois pôles travaillent d’arrache-pied depuis plusieurs semaines pour la préparation de cette conférence.

Il s’agit du Collectif de la société civile pour une transition démocratique et pacifique, du Forum civil pour le changement et de la Confédération des syndicats algériens. L’objectif de cette grand-messe citoyenne est de parvenir à une feuille de route commune pour une sortie de crise. Si un large consensus s’est d’emblée constitué entre les parties engagées dans ce dialogue inédit – autour notamment de la rupture radicale avec le système en place et le rejet des élections à courte échéance –, des divergences subsistent néanmoins, à propos surtout de la stratégie et des mécanismes de la transition.

 

Deux tendances lourdes se dégagent, l’une plaidant pour une Constituante comme préalable à toute refondation du système, l’autre préconisant d’aller directement à une élection présidentielle, à charge pour le futur Président élu d’ouvrir les chantiers de réformes qui s’imposent. Hakim Addad, une des figures de proue du Collectif de la société civile pour une transition démocratique et animateur du CSVM-22 Février (Comité soutien et vigilance du mouvement du 22 février), et Abderrahmane Arar, président du Réseau Nada et membre du Forum civil pour le changement/

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