
Mélenchon
Faisons abstraction de la personnalité de Jean-Luc Mélenchon et essayons de raisonner calmement.
La façon dont la justice et une certaine presse traitent les questions de ses comptes de campagne et des assistants parlementaires européens ainsi que la perquisition à son domicile et au siège de la FI sent mauvais, très mauvais et nous interpelle quant à l’avenir de la démocratie dans notre pays.
Car enfin, aucune condamnation n’a été prononcée contre lui. Suffit-il donc d’être suspect pour être condamné à priori sans jugement et cloué au pilori des médias ? Le sommet a été atteint ce midi par BFMTV qui diffuse les virulentes critiques attribuées à « un haut responsable des Insoumis » et à « un haut responsable communiste », l’un et l’autre anonymes ! Est-ce cela une information objective et libre ?
On nous dit que les perquisitions ont été effectuées en conformité avec la loi. C’est bien ce qui est le plus inquiétant. La police peut-elle désormais débarquer légalement en nombre et armée chez quelqu’un là encore sans condamnation préalable et en dehors d’un flagrant délit ? Et embarquer une multitude d’objets personnels ?
Je comprends la colère de Mélenchon, quels que soient mes désaccords politiques avec lui, et j’admire le fair-play et la délicatesse de son ancien ami Hollande. Le coup de pied de l’âne…
Ici on noie les Algériens
Beaucoup de monde pour commémorer le 17 octobre 1961, mercredi dernier à la projection du film de Mehdi Lallaoui « Le silence du fleuve » à la Bourse du travail et au dépôt de gerbe devant le Palais de Justice de Nîmes à l’appel de l’Institut Gardois d’Histoire Sociale de la CGT, de France-El Djazaïr, de l’UD et de l’UL CGT , de la Ligue des Droits de l’Homme (Nîmes), du Mouvement de la Paix et de la Fédération du Gard du PCF.
Les participants qui, en présence de M. Mohamed SEOUDI, Consul d’Algérie à Montpellier, ont écouté avec attention les allocutions d’Oucine BENCHOUYEB (France-El Djazaïr) et de Vincent BOUGET (PCF) étaient bien plus nombreux que les autres années. Est-ce la raison de l’absence de compte-rendu dans la presse locale ? De crainte de déplaire aux nostalgiques de l’Algérie française ?
Je repars en Algérie
Je serai en Algérie pour le Salon International du Livre d’Alger où je signerai mes ouvrages. Je participerai le 1er novembre aux cérémonies commémoratives officielles. J’irai me recueillir sur les tombes des moines martyrs de Tibhirine. J’évoquerai à Alger les mineurs algériens des Cévennes à l’invitation de la Fondation Asselah. J’irai à Guelma déposer une gerbe à la mémoire des martyrs de la répression du 8 mai 1945 et je rendrai visite à mes amis de Constantine où je visiterai le terrible centre de torture que fut la Ferme Ameziane.
Bernard DESCHAMPS
Ancien député