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31 août 2014 7 31 /08 /août /2014 15:02

 

 

 

PIERRE LAURENTJ’APPROUVE PIERRE LAURENT

J’approuve Pierre Laurent d’être allé à l’université d’été du Parti Socialiste, bien que le gouvernement Hollande-Valls pratique une politique de droite. Il dit avoir hésité après les dernières déclarations de Valls et son allégeance au MEDEF. Je l’approuve car les militants socialistes présents à cette université d’été ne partageaient pas tous les orientations droitières de leurs dirigeants et certains autres s’interrogeaient. Des valeurs nous sont communes, il nous faut poursuivre le dialogue avec eux. Et c’est encore plus vrai avec les électeurs qui leur ont fait confiance. Mais argumentons, ne nous contentons pas de slogans. Le discours de Valls à la Rochelle me le confirme. C’est un discours habile, citant « son ami Jean-Claude Gayssot ». C’est aussi un discours pédagogique avec des arguments. Des arguties direz-vous. Il faut le démontrer, les démonter. C’est pour cela que le PCF existe en tant qu’ « intellectuel collectif ». En allant à la Rochelle, Pierre Laurent créait les conditions pour que nos idées soient écoutées et mieux reçues. Son intervention, sans concession, fut très applaudie. Ne faisons donc pas une croix sur les adhérents et sur les électeurs socialistes.

VICTIMES DES EXPLOSIONS NUCLEAIRES FRANCAISES AU SAHARA

Le bilan des décès causés par les maladies radio-induites ne cesse de s’alourdir à Tamanrasset.  Au  total 20 cancéreux, femmes, hommes et enfants, sont morts en juillet dernier, s’alarme Ibba Boubakeur, secrétaire général de l’Association des victimes des essais nucléaires à In Eker (Aven), Taourirt.

«Nous avons assisté à l’enterrement d’enfants amputés de leurs membres inférieurs et de  femmes à la fleur de l’âge. Le pire, c’est qu’aucune de ces victimes ne possède un dossier médical, hormis les quelques certificats délivrés par les médecins exerçant dans la région», se plaint-il. 52 ans après cette tragédie que la France ne veut toujours pas réparer, l’Association de Taourirt dresse un réquisitoire contre un crime inouï dans l’histoire de l’humanité et en appelle à toutes les institutions et organisations internationales pour rétablir les victimes dans leur droit à l’indemnisation morale et matérielle.[…] «La géopolitique de l’époque obligeait nos dirigeants négociateurs à fléchir et faire des concessions en autorisant la réalisation de ce que la France appelait  ‘‘les expériences scientifiques propres’’. Malheureusement, après toutes ces années, nous continuons à vivre les conséquences affreuses d’une tragédie commise par un pays qui prône pourtant le respect de la justice et des droits universels.», souligne Touhami Abdelkrim, vice-président de l’association.[…] C’est lors d’un séminaire tenu en mai dernier à Tamanrasset, qu’une plate- forme de revendications, soumise à toutes les autorités compétentes, a été ainsi élaborée. […] Car la loi promulguée en janvier 2010, dite loi Morin, où il est clairement fait abstraction de victimes algériennes et des dégâts importants occasionnés à l’environnement, ne répond aucunement aux aspirations des concernés, puisqu’elle occulte un principe aussi fondamental que la présomption d’origine et limite le seuil d’exposition et le nombre de pathologies radio-induites.[…] « Nous allons déposer une plainte contre la France auprès du Tribunal européen des droits de l’homme pour réclamer non seulement la modification de la loi Morin, mais aussi le droit de revendiquer des dédommagements pour tous les habitants du Sahara algérien». Il faut retenir que les explosions nucléaires sur une population pacifique demeurent un parfait crime contre l’humanité et restera de ce fait imprescriptible donc voué à contraindre leurs auteurs à reconnaître d’abord puis à réparer les dommages constatés, car l’histoire rattrape toujours les hommes et les Etats malgré leur négationnisme.|…] Evoquant le nombre de victimes, le président de Taourirt, Alouaar Mahmoud, fait savoir que le chiffre obtenu se limite au nombre de personnes recensées par l’écrivain public de la région qui fut sollicité par les anciens travailleurs du Centre d’expérimentations militaires des oasis (CEMO) pour saisir le service français en charge de l’opération d’indemnisation des victimes de la radioactivité. «On ne peut pas avoir le nombre exact de victimes. En 2010, un recensement partiel faisant état d’un peu plus de 500 victimes a été réalisé dans les localités relevant uniquement de la commune de Tamanrasset, à savoir Inzaouen, Ifak, Toufdet, Tahifet, Indalak, Izarnen, Outoul  et Tit. Nous y avons constaté beaucoup de maladies, des avortements, des malformations et toutes les formes de cancer. »

Selon une étude réalisée par des experts, 21,28% des femmes de cette région sont atteintes de cancer du sein et 10,13% du cancer de la thyroïde. […] Pour cette raison, l’AVEN  a insisté sur la mise en place d’un système de surveillance des sites, à l’instar de ce qui s’est fait en Polynésie française, et exigé de la France la formation de spécialistes algériens en décontamination et l’indemnisation des victimes suivant «le principe du parallélisme des formes». L’introduction de cette calamité dans le programme de l’éducation nationale a été soulignée par l’association qui invite aussi les universités, particulièrement le centre universitaire de Tamanrasset et l’université africaine d’Adrar, à prendre en charge ce dossier sur le plan scientifique afin de déterminer l’impact et les conséquences de la tragédie nucléaire française au Sahara algérien. […] La France, quant à elle, est appelée à assainir les lieux pollués, délimiter les zones à risque, déterminer les centres d’enfouissement des déchets nucléaires et évaluer les niveaux de radiations dans les régions contaminées, Reggane, et In Eker en particulier. La réalisation des stèles à la mémoire des victimes oubliées au niveau de ces régions a été aussi recommandée par l’association qui a pris l’initiative d’inviter toutes les associations concernées pour se constituer en coordination nationale à l’effet de coopérer et de réunir la force nécessaire pour combattre le déni de l’histoire et pour que la vérité et la justice soient rendues à toutes les victimes de la catastrophe nucléaire française. »

Ravah Ighil pour El Watan

 

 

ABDELAZIZ BELKHADEM EVINCE 

Le Président Bouteflika a pris le 26 août un décret: « en vertu duquel il a mis fin aux fonctions de Abdelaziz Belkhadem en qualité de ministre d'Etat, conseiller spécial à la présidence de la République, ainsi qu'à toutes ses activités en relation avec l'ensemble des structures de l'Etat", a indiqué l’agence APS. La même source a précisé, par ailleurs, "que contact a été pris avec M. le secrétaire général du Parti du Front de libération nationale (FLN) à l'effet de prendre les mesures nécessaires afin de mettre fin aux fonctions de Abdelaziz Belkhadem au sein du parti et interdire sa participation aux activités de l'ensemble de ses structures".

Diplômé en lettres et en finances, Abdelaziz Belkhadem entame sa carrière professionnelle en 1964 comme inspecteur des finances, puis instituteur. En 1972, le Président Houari Boumédiène le nomme directeur adjoint aux relations internationales à la présidence de la République. Au Parlement entre 1977 et 1992, en 1984, il fait voter le Code de la famille.

Il est nommé en 1988 vice-président de l'Assemblée populaire nationale avant d'en devenir le président de 1990 à 1991 après la démission de Rabah Bitat. De 1991 à 1997, il est membre du bureau politique du FLN et occupe à diverses reprises des postes ministériels : ministre des Affaires étrangères de 2000 à 2005 et ministre d'État et représentant personnel du président de la République de 2005 au 24 mai 2006. Au congrès du FLN de 2005, il est élu Secrétaire général de ce parti.

Le 24 mai 2006, le président Abdelaziz Bouteflika le nomme chef du gouvernement. Il succède à Ahmed Ouyahia. Le 23 juin 2008, il est relevé de sa fonction. Il est remplacé par le même Ahmed Ouyahia, tandis qu'il redevient ministre d'État, représentant personnel du Président de la République. Le 21 mai 2010, il a été reconduit au poste de Secrétaire général du Front de libération nationale (FLN). Contesté, il est destitué de ce poste le 1er février 2013. Le 26 août 2014, le président Abdelaziz Bouteflika met fin par décret aux fonctions d'A. Belkhadem

Le quotidien El Watan écrit : « Belkhadem incarne la frange "islamo-conservateur" du FLN. En l’évinçant de son poste de conseiller présidentiel, Bouteflika a par la même occasion mis un terme a la stratégie d’alliance qui se tissait entre Belkhadem et les islamistes depuis 1999. Le clan présidentiel se serait-il désintéressé de "la carte islamiste" ? On remarque en tout cas que cette tendance a perdu de son influence, à l’instar des Frères musulmans en Egypte, chassés du pouvoir et dont la confrérie a été classée par les nouvelles autorités « organisation terroriste […] Belkhadem voit donc partir en fumée ses ambitions de reprendre le contrôle du parti. L’humiliation est d’autant plus de taille qu’aucun "islamo-conservateur" du Comité central du FLN n’a exprimé la moindre critique suite à la décision de Bouteflika de limoger Belkhadem. Seul Kassa Aïssi, l’ex-porte-parole du parti - qui ne fait même pas parti du courant islamiste du FLN - a haussé le ton. Belkhadem a visiblement été lâché par ses propres alliés au sein du FLN.[…] Amar Saadani remporte donc ce duel qui aura, pendant de longues semaines, tenu en haleine la classe politique et la presse. "

 

OTAGES ALGERIENS LIBERES

 Enlevés le 6 avril 2012, à Gao au nord du Mali avec cinq autres diplomates dont trois ont été relâchés et deux autres ont perdu la vie, les deux derniers otages algériens ont été libérés, a annoncé hier le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué répercuté par l’APS. Aucune précision ne révèle par contre dans quelles circonstances et conditions Mourad Guessas et Kedour Miloudi ont été affranchis. Pour rappel, le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), avait tout de suite revendiqué l’enlèvement des sept diplomates du consulat d’Algérie à Gao, avant qu’il ne relâche en juillet de la même année trois d’entre eux. Dans le communiqué du département de Ramtane Lamamra, il est souligné que le consul Boualem Saies, qui faisait partie des trois derniers otages, est décédé des suites d'une maladie chronique selon des informations S’agissant de la mort du vice-consul Tahar Touati, annoncé par le groupe terroriste le Mujao, en septembre 2012, la même source confirme et évoque un «assassinat odieux». La thèse du paiement d’une rançon contre leur libération est peu probable, puisque l’Algérie a toujours dénoncé et condamné ce genre de solutions qui contribuent d’une manière ou d’une autre au financement du terrorisme. L’Algérie a même été l’une des initiatrices des résolutions onusiennes interdisant ce genre de pratique.

Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a rendu visite hier dans l’après-midi à l'hôpital de l'Armée Mohamed-Seghir-Nekkache à Aïn Naâdja (Alger), aux deux derniers otages algériens enlevés en avril 2012 à Gao (nord du Mali) et libérés hier samedi. M. Sellal était accompagné du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel.

Bernard DESCHAMPS

31/08/2014

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