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7 juin 2014 6 07 /06 /juin /2014 13:49

DRAPEAUX.jpgDepuis l’élection présidentielle du 17 avril dernier, de nouvelles tentatives de regroupements des partis politiques d’opposition sont en cours. L’ancien candidat Ali Benflis, adversaire d’Abdelaziz Bouteflika appelait dès le 18 avril à la création d’un « rassemblement patriotique » et créait le « Pôle des forces du changement » avec les partis qui ont soutenu sa candidature : El Adl Oual Bayan (islamiste), Courant Démocratique Libre, Union des Forces Démocratiques (3 députés), El Islah-El Watani (islamiste), Front de l’Algérie Nouvelle (islamiste), Parti National Algérien, Front National des Libertés, El Wassatiyoun, Mouvement National de l’Espoir, El Infitah (1 député), Ennidhal-El Watani, El Fedjr-El Djadid (5 député).

Dans le même temps s’est constituée l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) qui pour l’instant regroupe des dissidents du Front des Forces Socialistes (FFS, Karim Tabou, Samir Bouakouir) et d’anciens responsables du Front Islamique du Salut (FIS, Anouar Heddam, Mourad Dhina).

De son côté, la Coordination Nationale pour les Libertés et la Transition démocratique (CNLTD), regroupe le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD, laïc), le Mouvement de la Société pour la Paix (MSP, Frères musulmans, 49 députés), Jil Jadid (ex-PRA), Front de la Justice et du Développement (FJD, ex-Ennahda islamiste), Ennahda (islamiste) et l’ancie à la conférencen ministre Ahmed Benbitour.

Le FFS (Front des Forces Socialistes, 27 députés) invité par la CNLTD à la conférence qu'elle tiendra le 10 juin, a décidé d'y participer afin d'exposer son point de vue.

Ces regroupements ne rassemblent pas tous les partis, députés et  personnalités de l'opposition. Les communistes du PADS, les trotskistes du PT (24 députés), le Parti Socialiste des Travailleurs (PST), l’ANR (Alliance Nationale Républicaine, 3 députés), par exemple, n’y participent pas. Par contre les islamistes, y compris d’anciens chefs du FIS dissout et interdit y sont largement représentés et certains sont consultés par le pouvoir algérien lui-même dans le cadre de la révision de la Constitution. Ce qui fait écrire au journal Le Soir d’Algérie : « Ses traditionnelles amitiés islamistes lui ont faussé compagnie, le pouvoir s’est mis à chercher la fréquentation de ceux jadis radicaux, en l’occurrence les anciens dirigeants du Front islamique du salut dissous (FIS). Une quête qui, par certains aspects, se lit comme un prélude à la réhabilitation politique de ces derniers.[…] Le rapprochement s’avère dans l’association aux consultations autour de la nouvelle Constitution d’un Madani Mezrag, ancien émir de l’Armée islamique du salut (AIS), et la tentative avortée d’en faire de même avec un Abdelkader Boukhamkham, ancien dirigeant du FIS dissous. […] Si Madani Mezrag se répand depuis en déclarations publiques à travers lesquelles il affiche sa disponibilité à déblatérer avec Ouyahia, Abdelkader Boukhamkham ne se laisse pas, lui, embarquer aisément dans l’aventure. A Ouyahia qui l’a prié de se déplacer à El Mouradia, ce dernier répond, la courtoisie mise à part, par un pamphlet politique par lequel il met en exergue la flagrante contradiction dans la démarche du pouvoir. Abdelkader Boukhamkham s’est dit surpris et déconcerté qu’on l’y invite à prendre part à une activité politique alors qu’il reste, par la force de la loi, déchu de ses droits civiques et politiques et qu’en sus, il se trouve depuis 2009 astreint au contrôle judiciaire.  […] Les anciens du FIS sont, pour le moment, plus intéressés par une remontée politique dans le sillage de l’opposition que par une réhabilitation-promotion sur une décision du palais. » (souligné par moi B.D.)

Bernard DESCHAMPS

4 juin 2014

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