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14 février 2025 5 14 /02 /février /2025 16:38

(Dernière mise à jour, le 17 février 2025 à 9h.30)

Trump, l'ultra droitier président des Etats-Unis bafoue le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et la légalité internationale. Ses dernières déclarations concernant l’Ukraine en sont une nouvelle preuve. Les peuples concernés résisteront ils à ces pressions ? Réussirons nous à les mettre en échec ?

Lors d’une réunion tenue au Caire le 1er février dernier, à laquelle ont participé  les ministres des Affaires étrangères du Royaume hachémite de Jordanie, des Émirats arabes unis, du Royaume d’Arabie saoudite, de l'État du Qatar, de la République arabe d'Égypte, ainsi que M. le Secrétaire général du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine au nom de l'État de Palestine et le Secrétaire général de la Ligue des États arabes , les participants ont adopté la résolution suivante:

1- Saluant la conclusion d'un accord de cessez-le-feu à Gaza et d'échange d'otages et de détenus, et saluant les efforts déployés par la République arabe d'Égypte et l'État du Qatar à cet égard, et soulignant le rôle important et apprécié des Nations Unies Les États membres sont déterminés à parvenir à cet accord et se réjouissent de travailler avec l'administration du président américain « Donald Trump » pour parvenir à une paix juste et globale au Moyen-Orient, conformément à la solution à deux États, et pour œuvrer à libérer la région des conflits. 2- Affirmer le soutien aux efforts déployés par les trois pays pour assurer la mise en œuvre de l'accord dans toutes ses étapes et dispositions, conduisant à un calme complet, et souligner l'importance de maintenir le cessez-le-feu, de manière à assurer l'accès de l'aide humanitaire dans toutes les parties de la bande de Gaza et la suppression de tous les obstacles à l'entrée de toute l'aide humanitaire et des besoins en matière d'abris et de relèvement. Et la réhabilitation, de manière appropriée et sûre, et le retrait complet des forces israéliennes et le rejet complet de toute tentative diviser la bande de Gaza et œuvrer pour permettre à l'Autorité palestinienne d'assumer ses devoirs dans la bande de Gaza en tant que partie du territoire palestinien occupé, aux côtés de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est, d'une manière qui permette à la communauté internationale de répondre à la situation humanitaire. Catastrophe à laquelle le secteur a été exposé en raison de l’agression israélienne.

3- Soulignant le rôle central, indispensable et irremplaçable de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), et le rejet catégorique de toute tentative visant à le contourner ou à limiter son rôle.

4- Soulignant à cet égard l'importance des efforts concertés de la communauté internationale pour planifier et mettre en œuvre un processus de reconstruction global dans la bande de Gaza, dès que possible, de manière à garantir que les Palestiniens restent sur leurs terres, compte tenu notamment de la détermination des Palestiniens à y rester. et le respect total de leur terre démontré par le peuple palestinien, et d'une manière qui contribue à améliorer la vie quotidienne des résidents palestiniens de la bande de Gaza sur leurs terres, et répond aux problèmes de déplacement interne, jusqu'à l'achèvement du processus de reconstruction.

5- Exprimant son soutien total et continu à la détermination du peuple palestinien sur sa terre et à son adhésion à ses droits légitimes conformément au droit international, et affirmant le rejet de toute atteinte à ces droits inaliénables, que ce soit par des activités de colonisation, l'expulsion et la démolition de des maisons, l'annexion de terres ou l'évacuation de ces terres. Ses propriétaires par le déplacement ou l'encouragement au transfert ou au déracinement des Palestiniens de leurs terres de quelque manière que ce soit ou dans n'importe quelles circonstances ou justifications, ce qui menace la stabilité et met en garde contre une nouvelle extension du conflit. dans la région et compromet les chances de paix et de coexistence entre ses peuples.

6- Saluant l'intention de la République arabe d'Égypte d'accueillir, en coopération avec les Nations Unies, une conférence internationale pour la reconstruction de la bande de Gaza, au moment opportun, et appelant la communauté internationale et les donateurs à contribuer à cet effort .

2025- Appeler à cet égard la communauté internationale, en particulier les puissances internationales et régionales, et le Conseil de sécurité des Nations Unies, à commencer la mise en œuvre effective de la solution à deux États, de manière à s'attaquer aux racines des tensions au Moyen-Orient. , notamment en parvenant à un règlement juste de la question palestinienne, notamment : L'instauration de l'État palestinien sur l'ensemble de son territoire national et dans le cadre de l'unité de la bande de Gaza et de la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, conformément à la légitimité internationale résolutions et les lignes du XNUMX juin XNUMX. Dans ce contexte, soutenir les efforts de la coalition internationale pour mettre en œuvre la solution à deux États et la participation active à la conférence internationale pour résoudre la question palestinienne et mettre en œuvre la solution à deux États, présidée par le Royaume d'Arabie saoudite et la France, prévue pour se tiendra en juin XNUMX. »

Les passages surlignés en vert sont positifs qui réaffirment l’attachement à la souveraineté  de la Palestine dans le cadre d’une solution à deux Etats. Certaines formulations sont cependant ambiguës, ainsi que l’absence de référence aux frontières d’avant 1967 comme devant être celles de l’Etat de Palestine.

Rappelons que, parmi les participants à la réunion du Caire, l'Arabie saoudite est une alliée traditionnelle des USA et que les Émirats arabes unis sont signataires des Accords d’Abraham qui normalisent les relations de plusieurs pays arabes avec Israël en contradiction avec l’engagement qu’ils avaient pris de subordonner cette normalisation à la reconnaissance de l’Etat de Palestine par l’Etat d’Israël.. Par ailleurs plusieurs de ces pays bénéficient d’une importante aide financière des Etats-Unis, ce qui les rend sensibles aux pressions de Trump. C’est le cas de l’Egypte et de la Jordanie.

Selon  France 24 du 8 février :   « les deux pays dépendent cruellement de l'aide économique et militaire américaine pour assurer leur stabilité et maintenir leur économie à flot.

Figurant parmi les quatre plus grands bénéficiaires de l’aide américaine dans le monde, derrière l’Ukraine et Israël, la Jordanie reçoit en effet chaque année 1,45 milliard de dollars (1,40 milliards d'euros) d’aides bilatérales de Washington et l’Égypte 1,3 milliard de dollars (1,24 milliards d'euros) d'assistance militaire dans le cadre des accords de Camp David. »

Leur réaction négative au projet de Trump n’en est que plus méritoire. Mais que sera l’avenir ?

L’Algérie, qui elle ne perçoit aucune aide financière occidentale et qui n’a plus de dette à l’égard de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, avait pris les 12 et 13 octobre 2022, l’initiative de réunir toutes les organisations de résistance palestiniennes jusqu’alors désunies et que lors du Sommet de la Ligue des Etats arabes qui s’est tenu le 1er novembre 2022 à Alger, la résolution finale affirmait en dépit des divisions entre ses membres: l’« Importance de la centralité de la cause palestinienne, du soutien absolu aux droits inaliénables du peuple palestinien, y compris son droit à la liberté, à l'autodétermination et à l'établissement de l'État de Palestine indépendant, pleinement souverain sur les lignes du 4 juin 1967, avec Al Qods Est pour capitale, le droit au retour et à l'indemnisation des réfugiés palestiniens, conformément à la résolution 194 de 1948 de l'Assemblée générale des Nations unies.

Attachement à l'Initiative arabe de paix de 2002, avec tous ses éléments et priorités, et engagement vis-à-vis d'une paix juste et globale en tant qu'option stratégique pour mettre fin à l'occupation israélienne de toutes les terres arabes, y compris le Golan syrien, les fermes de Chebaa et les collines libanaises de Kafr Shuba, et résoudre le conflit arabo-israélien sur la base du principe de «la terre contre la paix», du droit international et des résolutions pertinentes de la Légalité internationale. »

L’attachement à la cause palestinienne est une des constantes depuis 1962 de la politique extérieure de l’Algérie par-delà les changements de régimes politiques.

Bernard DESCHAMPS

16 février 2025

RESISTER A TRUMP
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