/image%2F1405552%2F20240824%2Fob_529b91_lac.jpeg)
(Dernière mise à jour, le 28 août 2024 à 0h.30)
Pour ce nouveau concert de la Fête de l’alto, nous quittons ce monde et abordons des rivages inconnus peuplés d’animaux fabuleux figés pour l’éternité, et d’êtres étranges aux regards éteints, revêtus de longues tuniques. Un environnement merveilleux aux milliers de bougies surgies du sol ou suspendues sous la voûte. Un saut dans l’espace et le temps.
Et soudain, dans le silence de cette cathédrale de la préhistoire, venues de loin, de très loin, s’élèvent les notes cristallines qui nous parviennent d’une silhouette noire comme posée là, par hasard. Le ruissellement des notes du violon de Christophe Giovaninetti accompagne le doux murmure de l’eau qui court sur les rochers. Tour à tour, avec l’immense talent que nous lui connaissons, il va nous faire entendre Jean-Sébastien Bach, Nicollo Paganini et André Jolivet dont le modernisme et l’écho des musiques du monde vont télescoper l’atmosphère du temps des cavernes dans laquelle nous sommes plongés.
Je découvre l'altiste lituano-norvégien Povilas Syrrist-Gelgota connu pour la création de Gloire à l'Ukraine qui s'inspire d'un motif de l'hymne national ukrainien, composé en solidarité avec les Ukrainiens, lors de l'invasion russe de 2022. (un nouveau clin d’œil de Pierre-Henri Xuereb à l’actualité). Sa voix grave et celle de l’alto se marient pour nous séduire dans l’interprétation d’une partie de son répertoire également consacré à J.S. Bach, André Jolivet et à Vidar Kristensen un théologien norvégien, auteur et parolier de chansons dans lesquelles affleurent des accents du folklore nordique.
Bernard DESCHAMPS
24 août 2024