Algérie Presse Service
Lundi, 20 Juin 2022
Gazoduc transsaharien: accord pour la concrétisation du projet.
ABUDJA- Les ministres de l'Energie d'Algérie, du Niger et du Nigeria ont convenu, lundi, lors d'une réunion tripartite sur le projet de Gazoduc Transsaharien (TSGP) à Abudja (Nigeria) de la pose "des premiers jalons" de ce projet, en prévision de sa concrétisation dans "les plus brefs délais", a affirmé le ministre de l'Energie et des mines, Mohamed Arkab.
Dans une déclaration à la presse à l'issue d'une réunion l'ayant regroupé avec le ministre d'Etat nigérian des ressources pétrolières, Timipre Sylva et le ministre nigérien de l'Energie et des énergies renouvelables, Mahamane Sani Mahamadou, M. Arkab a souligné qu'il a été convenu de "poser les premiers jalons de ce projet, à travers l'entame des études techniques, en prévision de sa concrétisation sur le terrain dans les plus brefs délais".
Il a été convenu également de la poursuite des concertations par le biais de l'équipe technique, formée lors de cette réunion et chargée d'élaborer toutes les clauses, ainsi que les études techniques et financières et les études de faisabilité relatives à la concrétisation du TSGP, ajoute le ministre.
Les trois ministres ont convenu d'organiser la prochaine réunion tripartie dans une courte période, au plus tard fin juillet, en Algérie, a fait savoir M. Arkab.
Le ministre a affirmé que cette réunion était "très importante et réussie", et avait permis d'évoquer tous les aspects liés à la réalisation d'un gazoduc transsaharien reliant les trois pays au continent européen sur une distance de plus de 4.000 km.
Accompagné du PDG du groupe Sonatrach et des cadres du ministère, le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab est arrivé, lundi, à l'Aéroport international Nnamdi Aziliwe à Abuja, pour prendre part à la réunion tripartite entre l'Algérie, le Niger et le Nigeria, autour du projet de gazoduc transsaharien.
Lors de cette visite, M. Arkab s'est entretenu à Abuja avec ses homologues nigérien et nigérian, en présence de l'ambassadeur d'Algérie au Nigeria, du PDG du groupe Sonatrach et des cadres du ministère, a indiqué un communiqué du ministère.
Lors de sa participation aux travaux de la réunion tripartite entre l'Algérie, le Niger et le Nigéria sur le gazoduc transsaharien, en présence des délégations des trois pays concernés, M. Arkab a affirmé dans son allocution, que l'adoption de la réunion précédente tenue à Niamey le 16 février dernier par le biais d'une déclaration tripartite, a jeté les fondements d'une feuille de route visant, notamment, la constitution d'un groupe de travail dans l'objectif de lancer la mise à niveau d'une étude de faisabilité de ce projet".
"Cette voie témoigne de la volonté des trois parties concernées par le projet, de le réactiver", a-t-il soutenu, ajoutant que ce "projet à caractère régional et international vise, en premier lieu, le développement socio-économique de nos pays".
M.Arkab a fait savoir que "la relance du projet enregistré dans le cadre de la mise en œuvre du programme NEPAD intervient dans un contexte géopolitique et énergétique marqué par une forte demande sur le gaz et le pétrole, d'une part, et la stagnation de l'offre d'autre part, à cause de la réduction des investissements notamment en matière de prospection gazière et pétrolière depuis 2015.
Le ministre a également estimé que le TSGP "était un exemple de la volonté de nos trois pays à mettre en place une infrastructure régionale d'envergure internationale qui soit conforme à nos objectifs nationaux et à nos obligations internationales en tant que pays engagés à réduire l'empreinte carbone et sécuriser l'approvisionnement des marchés en gaz naturel".
Selon M. Arkab, ce projet constitue également "une nouvelle source d'approvisionnement pour des marchés constamment sollicités, compte tenu de la place que le gaz naturel occupera dans le mix énergétique à l'avenir".
En s'appuyant sur l'expérience des trois pays dans le domaine de la production, du transport et de la commercialisation du gaz naturel, en sus de ses avantages, ce projet devra renforcer les capacités de production et d'exportation des trois pays, a souligné le ministre.
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Maghreb intelligence
7 juillet 29, 2022
Exclusif. L’Algérie tente de convaincre la Chine de financer le projet du Gazoduc Transsaharien pour contrer les ambitions africaines du Maroc
L’Algérie prend très au sérieux la guerre des gazoducs qui l’oppose au Maroc. Les autorités algériennes viennent de lancer une vaste campagne de séduction en direction de la Chine pour convaincre les plus gros bailleurs de fonds chinois de financer le projet du projet du Gazoduc Transsaharien.
Des pourparlers ont commencé très discrètement entre les autorités algériennes et chinoises au sujet d’un financement de plus de 15 milliards de dollars USD que des bailleurs de fonds chinois pourraient injecter dans ce projet. Selon nos sources, dans les prochains jours, des « officiels » algériens seront dépêchés à Pékin pour rencontrer des interlocuteurs chinois et leur proposer de participer à ce que l’Algérie présente comme étant le plus gros méga-projet énergétique du continent africain. Les décideurs algériens, soulignent nos sources, visent surtout le Fonds de développement sino-africain (CADFund) qui avait été créé lors du Sommet de Beijing du Forum sur la Coopération sino-africaine en 2006.
Pour l’heure, cette initiative n’en est qu’à ses débuts, mais l’Algérie a promis à ses deux partenaires dans ce projet, à savoir le Niger et le Nigeria, de donner les garanties nécessaires pour obtenir le financement de ce gazoduc. C’est pour cette raison que les efforts du pouvoir algérien de convaincre la Chine de soutenir financièrement ce gazoduc vont s’accélérer dans les jours et semaines à venir.
Long de 4128 kilomètres, le gazoduc traversera dans un premier temps, les trois pays et pourrait interconnecter d’autres États comme le Tchad et le Mali. Le gazoduc transsaharien prendrait sa source au Nigeria et traverserait le Niger pour rejoindre la côte algérienne à des fins d’exportation vers l’Europe. L’Algérie tient absolument à ce projet stratégique pour contrer les ambitions marocaines avec le gazoduc Nigeria-Maroc. En effet, le Nigeria et le Maroc ont signé une joint-venture en 2016 pour la construction d’un gazoduc qui acheminera le gaz à travers quinze pays d’Afrique de l’Ouest et, via le Maroc, vers l’Espagne et l’Europe.
Il est à signaler enfin que ce jeudi 28 juillet, les ministres de l’Energie algérien, nigérian et nigérien ont signé un Mémorandum d’entente de concrétisation du projet du Gazoduc Transsaharien (TSGP).Le Mémorandum d’entente a été cosigné par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, le ministre d’Etat nigérian des Ressources pétrolières, Timipre Sylva et le ministre nigérien de l’Energie et des Energies renouvelables, Mahamane Sani Mahamadou. La signature de ce Mémorandum d’entente vient sanctionner les travaux de la 3e réunion ministérielle tripartite Algérie-Niger-Nigeria tenue au Centre international des conférences (CIC) autour du projet TSGP (Trans-Saharan Gas-Pipeline), consacrée à l’examen de l’ensemble des aspects du projet notamment l’état d’avancement de la mise en œuvre de la feuille de route arrêtée à Abuja (Nigeria), et ce, dans le cadre des travaux de la Task Force composée des experts des trois pays.
Maghreb intelligence