
CONFERENCE DE PRESSE POUR LA LIBERATION DE LOUISA HANOUNE
à l’initiative du Parti Ouvrier Indépendant. NÎMES, le 19 JUIN 2019.
Je soutiens cette initiative du POI. En effet, l’incarcération de Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des Travailleurs d’Algérie est une décision arbitraire de caractère politique, prise par le juge du tribunal militaire de Blida. Le motif invoqué est sa rencontre – qu’elle n’a pas cachée - en qualité de responsable nationale d’un parti politique, avec Saïd Bouteflika, le frère de l’ancien président Bouteflika et avec Mohamed Lamine Mediène dit Toufik, l’ancien patron du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS).
Cet abus de pouvoir frappe la dirigeante d’un parti politique qui joue un rôle important en Algérie. 11 députés du PT sont élus à l’Assemblée Populaire Nationale. Pour leur part, le FFS créé par Aït Ahmed (membre de l’Internationale Socialiste) a 14 sièges; le RCD (laïc), 9 ; l’ANR créée par Redha Malek, un des négociateurs des Accords d’Evian, en a 8. Le Parti des Travailleurs, de filiation trotskiste, est un parti d’opposition qui n’a participé à aucun gouvernement et qui, comme les communistes algériens, s’oppose aux privatisations et lutte pour le maintien d’un important secteur nationalisé. Il inscrit son action dans l’orientation traditionnelle de la politique extérieure de Paix de l’Algérie qui est aux côtés du peuple palestinien face à la politique annexionniste d’Israël ; refuse l’installation sur son territoire de l’Africom , le Commandement militaire américain pour l’Afrique et n’a participé à aucune des interventions militaires occidentales en Irak, en Syrie, en Libye, au Mali et plus récemment de l’Arabie Saoudite au Yémen.
La santé de Louisa Hanoune emprisonnée depuis le 9 mai, se dégrade. Nous devons poursuivre et amplifier nos actions pour sa libération. Il y a urgence.
Bernard DESCHAMPS
Ancien député PCF