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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 10:10

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                           Notre Vice Président Rabah Aït Larbi avec Ali Tourki et Lakdar Qéjiou, le 17 octobre 2011 devant        

                                               le   Palais de Justice de Nîmes pour le 50e anniversaire du 17 octobre 1961.

 

  Notre ami, notre frère Rabah Aït Larbi s'est éteint  vendredi  6 avril après une longue maladie qu'il affronta avec courage, entouré de l'affection de son épouse, de ses enfants et petits enfants, de ses frères et de toute sa famille. Nous le pleurons, car il tenait une grande place parmi nous.

  Il avait à nos yeux le prestige de l'ancien moudjahid de la guerre d'Indépendance pour laquelle il s'était engagé adolescent en 1958. Il avait alors 16 ans. Avec deux autres amis de son âge, il ravitaillait les djounouds dans le maquis à partir de son village de Toudja en Kabylie, dans une zone qui était décrétée interdite par l'armée française. Après l'Indépendance, il s'engage dans l'Armée Nationale Populaire avant d'obtenir un emploi à  la wilâya d'Alger. Il est alors le chef d'une kasma du parti FLN. à Alger. Il sera par la suite recruté par la coopérative de travaux publics de l'ANP et deviendra chef du personnel quand celle-ci se transformera en société, la SORECAL. C'est ainsi qu'après avoir combattu pour l'indépendance de sa patrie , il participera à l'édification de la jeune République Algérienne Démocratique et Populaire. Il était très fier de rappeler, en dépit de sa grande modestie, qu'il fut, en tant que chef du personnel, un des constructeurs de l'aéroport de Tamanrasset.

  Rabah fut aussi un élu investi de la confiance de ses concitoyens. Ceux qui l'ont côtoyé n'en seront pas surpris, connaissant sa gentillesse et sa capacité de dévouement aux autres. Il fit deux mandats comme adjoint au Président (le Maire) de l'Assemblée Populaire Communale de Hammamet dans la banlieue d'Alger. Il sera également élu adjoint de l'APC de son village de Toudja.

  Arrivé en France avec son épouse Cécile, en 2001,  pendant la terreur de la décennie de sang, je fis sa connaissance grâce à Braham Iherkouken et à son épouse Yasmina qui le considérait comme son père. Membre de l'association Familles et Amis d'Algérie créée par Braham, il adhéra également à France-El Djazaïr à sa création en 2005 et fut bientôt élu au conseil d'administration, puis Vice-Président de notre association.

  Il inspirait le respect et l'amitié par sa bienveillance et sa tolérance. Ses avis toujours empreints de pondération et de bon-sens étaient très écoutés dans nos réunions et France-El Djazaïr lui doit beaucoup.  Nous avons beaucoup appris de sa grande expérience et des combats qu'il dût livrer au cours de sa vie. Très cultivé, grand lecteur de livres d'histoire, connaissant parfaitement l'histoire contemporaine de l'Algérie et notamment son histoire politique, sa conversation était un régal. Grâce à lui nous nous sentions en phase avec le Peuple algérien. Rabah était profondément attaché à son pays où il retournait chaque année, parfois plusieurs fois, et il aimait aussi la France et son  peuple  qu'il ne confondait pas avec les colonialistes.  Lors d'un séjour récent à Alger, il avait participé à la cérémonie organisée sur la tombe de l'Algérien d'origine européenne Fernand Iveton, au cimetière de Bologhine, le jour anniversaire de sa mort guillotiné dans la prison de Barberousse, pour son combat au sein du FLN. Fernand Iveton qui, avant que le couperet ne lui tranche la tête, s'écria: "Je vais mourir mais l'Algérie sera indépendante".  C'est avec émotion que Rabah nous raconta, à son retour,  cette cérémonie qui avait, disait-il, réuni  une foule importante. Il prônait le mariage des cultures et soutenait le dialogue inter-religieux et entre croyants et non-croyants. Il était de ceux qui  furent à l'origine des initiatives que nous prenons en ce sens.  Rabah était un ambassadeur de l'amitié entre l'Algérie et la France.

  Nous présentons nos condoléances émues à Cécile son épouse, à ses fils, ses belles-filles et  ses petits enfants, à ses frères, à Yasmina et à Braham, dont nous patageons l'immense chagrin. Ce fut une grande chance pour nous, d'avoir pu connaître, un homme, un militant, un patriote, un ami de la France d'une telle qualité.

Bernard DESCHAMPS avec l'aide de Braham IHERKOUKEN

 

 

 

 

 

                              

 



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commentaires

M
C'est avec tristesse que je viens d'apprendre le décès de Rabah AÏT LARBI. je n'est pu assister aux obsèques car j'étais à marseille ce week end et jen'en avais eu connaissance. j'adresse à toutes<br /> sa famille mes plus sincères condoléances.
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