
11 octobre 2017 (extrait)
« Cher Bernard,
Ta lettre concernant la présence du MAK à la dernière fête de L’Humanité a retenu toute mon attention et j’en partage le contenu.
En effet, le MAK est un mouvement séparatiste de Kabylie soutenu par la droite israélienne dans son combat contre le gouvernement algérien.
Ce mouvement a demandé un stand à nos services en les trompant avec le nom d’une association. Malheureusement nous avons manqué de vigilance faute de moyens humains.
Nous veillerons à ce que de tels dysfonctionnements et tromperies ne puissent se reproduire.[…]
Reçois, cher Bernard, mes salutations.
Patrick Le Hyaric
Directeur de l’Humanité »
UN GRAND MERCI A TOUS POUR VOTRE SOLIDARITE ET QUELQUES REFLEXIONS
Ma protestation contre la présence du MAK à la fête de l’Huma a entraîné un déferlement de commentaires haineux, d’injures et de menaces à mon encontre sur mon blog et sur les réseaux sociaux. Je me suis interrogé : n’allaient-ils pas donner une fausse image de l’Algérie et de son peuple ? Ne fallait-il pas les effacer ? Je les ai maintenus afin que chacun(e) puisse juger de la dangerosité des individus qui composent ou soutiennent ce groupuscule séparatiste lié à l’extrême-droite française et israélienne.
Je tiens à l’affirmer ici une nouvelle fois, le peuple algérien, dans sa diversité, est un peuple extrêmement chaleureux et accueillant. Il aspire à une amitié confiante entre nos deux peuples car il ne rend pas l’ensemble des Français responsables du colonialisme dont il a terriblement souffert.
J’aime ce pays et ce peuple dont j’ai soutenu le combat pour l’indépendance et j’entretiens les meilleures relations, à la fois avec les autorités algériennes et avec l’opposition démocratique qui, les unes et les autres, respectent ce choix qui me permet d’exprimer mon opinion en toute liberté dans le respect de la souveraineté de l'Algérie. Je précise que nul n’a jamais fait pression sur moi, ni tenté de m’acheter.
Dans le Monde dur qui nous entoure, l’Algérie s’efforce de trouver sa place et, fidèle aux engagements de sa Révolution, elle pratique une politique extérieure de Paix et d'Amitié qui constitue un pôle de stabilité en Afrique.
Le quotidien l’Humanité dont je suis un lecteur assidu depuis 1951, qui a payé cher son engagement pour l’indépendance de l’Algérie, n’a pu « faute de moyens humains », déjouer la manœuvre du MAK. Cela doit inciter chacun de nous, pour que continue de vivre cette voix progressiste, à donner au journal les moyens financiers de sa existence.
C’est l’appel que je lance.
Bernard DESCHAMPS