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8 mars 2014 6 08 /03 /mars /2014 10:15

 

election presidentielles algerieLE FRONT DES FORCES SOCIALISTES (FFS) : NI PARTICIPATION, NI BOYCOTT, NI SOUTIEN.

Le consensus national et la démocratie ne seront pas au rendez-vous au lendemain des élections présidentielles du 17 avril prochain. Le 18 avril prochain ne sera pas un moment de cohésion sociale; malheureusement, le fossé entre les institutions et les « citoyens » ne fera que se creuser davantage et l’État se délite chaque jour un peu plus.

Nous ne pouvons que regretter le maintien d’un système où les décideurs  dans les différentes sphères de décision continuent de tout se permettre après que les grandes puissances  mues par leurs seuls intérêts stratégiques et économiques lui  aient déjà tout permis. Nous sommes toujours dans une république des décideurs où les élections ne sont qu’une formalité pour imposer leurs options.

Le jour d’après, les périls et les défis seront toujours immenses.

Le prochain scrutin ne permettra certainement pas de conjurer les risques  de vide politique, d’instabilité institutionnelle, de radicalisations  possibles et n’effacera pas les pressions économiques, diplomatiques voire  sécuritaires qui s’accentuent sur notre pays. Comme ne sera pas effacé le risque de scénarios catastrophiques comme vécus par nombre de pays dans  notre aire régionale.

Faut-il évoquer les défis économiques et sociaux formidables qui se posent  pour nous; le scrutin à venir nous permettra-t-il un sevrage sans douleur  de la rente pétrolière; nous permettra-t-il de venir à bout des fléaux du  chômage, de la précarité et de l’exclusion ?

C’est pourquoi le peuple algérien, un peuple intelligent, qui à travers l’Histoire à fait la preuve de ses aspirations à la liberté continue de refuser l’aventure et paraît parfois ménager le système.

Cela ne veut aucunement dire qu’il renonce à l’espoir de voir, le pays se  relever, le génie algérien s’exprimer et à l’espoir de trouver les chemins  du consensus pour une issue à la crise. C’est en son sein, avec lui que  notre parti veut contribuer à construire le devenir et l’avenir du pays.

Le FFS ne compte toujours pas sauver le système au nom du patriotisme, mais il n’oublie toujours pas le patriotisme au nom de la démocratie.

Toute la problématique est là : comment sauver le pays, consolider l’État, enraciner les libertés et défendre les pluralismes sans sauver le système ?

C’est un chemin qui n’est pas facile. Mais peut-être faut-il au moins savoir ce qu’il ne faut pas faire comme refuser les radicalisations violentes. Les expériences que nous avons vécues et celles que nous voyons se dérouler en Egypte, en Libye, au Soudan ou en Ukraine sont édifiantes. Notre choix est irréversible : toutes nos actions s’inscrivent dans une logique de changement pacifique.

Il faut faire preuve de cohérence dans ses choix, dans sa ligne et dans  ses positions politiques. Notre position actuelle est de s’inscrire dans  la cohérence des résolutions votées et adoptées par le 5e Congrès du  parti, et de son mot d’ordre de reconstruction d’un consensus national  pour aller vers une transition démocratique et pacifique.

Enfin, la préservation des intérêts de notre pays, nous impose la  nécessité de prendre le temps qu’il faut pour réunir les conditions de ce  consensus. Comme nous devons garder à l’esprit les nécessités économiques  et géostratégiques du pays qui nous contraignent à éviter l’effondrement  de l’État et le vide politique.

Pour conclure, ce scrutin n’est décisif que pour le système.

Dans ces conditions, pour le FFS participer est inconcevable. L’option du boycott, même si elle est respectable, ne constitue pas à elle seule une alternative. Dans l’ordre historique et dans l’ordre stratégique, dans l’étape actuelle, la reconstruction d’un consensus national, autour d’un programme et d’un calendrier de transition, est notre objectif majeur.

Nous avons la conviction inébranlable que nous ne le reconstruirons pas seuls; la porte demeure ouverte à tous ceux qui y viendront, par delà leur position du moment.

Nous avons la conviction inébranlable que ce consensus est inéluctable

(Texte intégral de la résolution du Conseil National du 7 mars 2014)

 

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