2 octobre 2014
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"Le président palestinien Mahmoud Abbas s'est dit déterminé mercredi à réclamer au Conseil de sécurité une date butoir pour l'occupation israélienne, en dépit des pressions américaines et même si la relation avec Washington est déjà "tendue".
Il a également prévenu qu'il ne renoncerait pas à adhérer à la Cour pénale internationale (CPI) en cas de veto américain à une future résolution sur la fin de l'occupation israélienne.
M. Abbas a fait cette déclaration à son retour de New York où il a assuré dans un discours véhément devant l'ONU son intention d'en finir avec le fonctionnement ancien des discussions de paix avec les Israéliens."Les relations avec l'administration américaine sont tendues", a-t-il dit à des journalistes au siège de l'Autorité palestinienne à Ramallah (Cisjordanie), en qualifiant de "partiale" la réaction américaine à son discours. Washington l'avait jugé "offensant".
"La direction palestinienne subit de fortes pressions pour ne pas aller au Conseil de sécurité et adhérer à des organisations internationales, la première de ces pressions portant sur l'aide", a dit M. Abbas. Les Palestiniens reçoivent chaque année 700 millions de dollars des Etats-Unis, a-t-il dit.
"L'atmosphère est tendue (...) et il n'est pas dans notre intérêt de la tendre davantage. Mais en même temps, je maintiens que nous ne pouvons pas revenir sur notre décision" de présenter une résolution au Conseil de sécurité, a-t-il martelé.
Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki a annoncé mercredi que le groupe arabe à l'ONU avait "adopté le projet de résolution en y apportant des modifications très mineures" et que la Jordanie, qui représente les pays arabes au Conseil, le présenterait "sous trois semaines" au vote.
Les discussions sur ce texte prévoyant le retrait des Israéliens des territoires occupés depuis 1967 et un Etat palestinien ayant pour capitale Jérusalem-Est se poursuivent désormais avec "les Européens, les Africains, l'Amérique latine, les Non-Alignés", a-t-il ajouté.
"Il faudra également préciser une date butoir pour l'occupation: un an, deux ans, trois ans...", a dit M. Abbas. "Nous voulons fixer cette limite et reprendre aussitôt les négociations", a-t-il promis. "Nous sommes déterminés à poursuivre la lutte politique et nous ne reprendrons aucune négociation ne prévoyant pas un calendrier pour la réalisation de nos objectifs".
M. Abbas a admis ne pas avoir la garantie de recueillir les voix des neuf membres nécessaires pour l'examen d'un projet de résolution et, "si nous les obtenons, il est fort probable que les Etats-Unis opposeront leur veto".
Dans ce cas, "nous irons devant les organisations internationales et en premier lieu nous signerons le Statut de Rome pour adhérer à la CPI". Simultanément, "nous réexaminerons tous les accords avec Israël et notamment la coopération sécuritaire", a-t-il menacé.
Depuis qu'il a obtenu le statut d'observateur à l'ONU en 2012, l'Etat de Palestine menace de rejoindre la CPI, ce qui lui permettrait de poursuivre les dirigeants israéliens pour crimes de guerre.
Evoquant le récent accord entre son parti le Fatah, et son rival islamiste du Hamas, qui contrôle toujours Gaza, M. Abbas a assuré que le gouvernement d'union, accepté par les deux partis, se rendrait à Gaza peu avant une conférence internationale des donateurs pour la reconstruction de Gaza le 12 octobre au Caire.
"L'Autorité palestinienne et le gouvernement d'union seront les seuls responsables de tout ce qui entrera à Gaza, tandis que l'ONU sera responsable de surveiller l'utilisation des matériaux de construction", a-t-il précisé.
Au lendemain de la prise à Jérusalem-Est de 25 appartements par des colons juifs, M. Abbas a par ailleurs dit avoir envoyé des messages "dans un langage ferme" à Israël et aux Etats-Unis. "Nous attendons une réponse et nous prendrons des mesures sous trois jours", a-t-il assuré.
(01-10-2014 - Avec les agences de presse)
Il a également prévenu qu'il ne renoncerait pas à adhérer à la Cour pénale internationale (CPI) en cas de veto américain à une future résolution sur la fin de l'occupation israélienne.
M. Abbas a fait cette déclaration à son retour de New York où il a assuré dans un discours véhément devant l'ONU son intention d'en finir avec le fonctionnement ancien des discussions de paix avec les Israéliens."Les relations avec l'administration américaine sont tendues", a-t-il dit à des journalistes au siège de l'Autorité palestinienne à Ramallah (Cisjordanie), en qualifiant de "partiale" la réaction américaine à son discours. Washington l'avait jugé "offensant".
"La direction palestinienne subit de fortes pressions pour ne pas aller au Conseil de sécurité et adhérer à des organisations internationales, la première de ces pressions portant sur l'aide", a dit M. Abbas. Les Palestiniens reçoivent chaque année 700 millions de dollars des Etats-Unis, a-t-il dit.
"L'atmosphère est tendue (...) et il n'est pas dans notre intérêt de la tendre davantage. Mais en même temps, je maintiens que nous ne pouvons pas revenir sur notre décision" de présenter une résolution au Conseil de sécurité, a-t-il martelé.
Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki a annoncé mercredi que le groupe arabe à l'ONU avait "adopté le projet de résolution en y apportant des modifications très mineures" et que la Jordanie, qui représente les pays arabes au Conseil, le présenterait "sous trois semaines" au vote.
Les discussions sur ce texte prévoyant le retrait des Israéliens des territoires occupés depuis 1967 et un Etat palestinien ayant pour capitale Jérusalem-Est se poursuivent désormais avec "les Européens, les Africains, l'Amérique latine, les Non-Alignés", a-t-il ajouté.
"Il faudra également préciser une date butoir pour l'occupation: un an, deux ans, trois ans...", a dit M. Abbas. "Nous voulons fixer cette limite et reprendre aussitôt les négociations", a-t-il promis. "Nous sommes déterminés à poursuivre la lutte politique et nous ne reprendrons aucune négociation ne prévoyant pas un calendrier pour la réalisation de nos objectifs".
M. Abbas a admis ne pas avoir la garantie de recueillir les voix des neuf membres nécessaires pour l'examen d'un projet de résolution et, "si nous les obtenons, il est fort probable que les Etats-Unis opposeront leur veto".
Dans ce cas, "nous irons devant les organisations internationales et en premier lieu nous signerons le Statut de Rome pour adhérer à la CPI". Simultanément, "nous réexaminerons tous les accords avec Israël et notamment la coopération sécuritaire", a-t-il menacé.
Depuis qu'il a obtenu le statut d'observateur à l'ONU en 2012, l'Etat de Palestine menace de rejoindre la CPI, ce qui lui permettrait de poursuivre les dirigeants israéliens pour crimes de guerre.
Evoquant le récent accord entre son parti le Fatah, et son rival islamiste du Hamas, qui contrôle toujours Gaza, M. Abbas a assuré que le gouvernement d'union, accepté par les deux partis, se rendrait à Gaza peu avant une conférence internationale des donateurs pour la reconstruction de Gaza le 12 octobre au Caire.
"L'Autorité palestinienne et le gouvernement d'union seront les seuls responsables de tout ce qui entrera à Gaza, tandis que l'ONU sera responsable de surveiller l'utilisation des matériaux de construction", a-t-il précisé.
Au lendemain de la prise à Jérusalem-Est de 25 appartements par des colons juifs, M. Abbas a par ailleurs dit avoir envoyé des messages "dans un langage ferme" à Israël et aux Etats-Unis. "Nous attendons une réponse et nous prendrons des mesures sous trois jours", a-t-il assuré.
(01-10-2014 - Avec les agences de presse)