LA COMMISSION BENSALAH A CLOS SES AUDITIONS
L'Instance de consultation pour les Réformes, décidée par le Président Bouteflika qui en avait confié la responsabilité à M. Bensalah, le Président du Conseil de la Nation (Sénat) a terminé ses auditions mardi 21 juin après avoir reçu de très nombreux représentants de partis politiques, d'associations, de syndicats y compris autonomes et des personnalités, certaines soutenant la majorité présidentielle, d'autres étant dans l'opposition.
Les partis d'opposition: RCD (Saïd Sadi); FFS (Aït Ahmed); PADS (communiste), MDSL (ex-communiste) ont bycotté la commission mettant en cause sa crédibilité. Parmi les personnes auditionnées, nombreuses furent celles qui insistèrent sur "l'urgence d'un renouveau du système politique [...] des ténors tels Ali Haroun, Abdelhamid Mehri, le général Khaled Nezzar, l'avocat Miloud Brahimi, la moudjahida Zorha Drif (Mme Bitat, ndlr), les anciens premiers ministres Sid Ahmed Ghozali; et Mokdad Sifi, etc." (El Watan, 22/06/2011)
Le procès-verbal de ces auditions va être remis au Président Bouteflika, en vue de formuler des propositions de réformes, constitutionnelles et législatives, qui seront soumises au Parlement, voire soumises à référendum.
Mgr. HENRI TEISSIER CONSULTE
"S'exprimant dans un arabe parfait, l'ancien archevêque d'Alger, invité de l'Instance de consultation des réformes , Mgr. Henri Teissier, a tenu d'emblée, à préciser que l'invitation qui lui a été adressée, "est la preuve que l'Algérie est un pays ouvert et accessible à tous les citoyens" [...] L'ancien archevêque qui s'est adressé à la presse a fait une brève déclaration, en indiquant qu'il était nécessaire d'établir et "rétablir" le dialogue entre croyants, qu'ils soient musulmans ou chrétiens, ajoutant dans ce contexte que l'heure n'est plus à la "concurrence" entre les deux parties, mais que "l'humanité est dans une ère où il est devenu nécessaire de cohabiter et de s'entendre." El Moudjahid, 21/06/2011
ALAIN JUPPE (suite)
A propos de la Libye. En réponse à Alain Juppé qui s'était efforcé de justifier la position française, "Pour le chef de la diplomatie algérienne, le règlement du conflit libyen ne peut passer qu'à travers des solutions politiques."
A L'ATTENTION D'ALAIN JUPPE
"Un peuple a besoin, pour forger son unité, de se réconcilier avec son Histoire. Sa cohésion, comme celle d'une famille, s'accommode mal des tabous, des mensonges et des malentendus. C'est en assumant son passé tel qu'il a été, dans son intégralité, en s'imposant un devoir de lucidité vis-à-vis d'elle-même qu'une nation peut non seulement éviter de retomber dans les mêmes erreurs, mais surtout se rassembler autour des véritables valeurs qui fondent son identité. Plus d'un demi- siècle après la rafle du Vel' d'Hiv, j'ai estimé en conscience devoir rompre le silence observé par mes prédécesseurs."
Je me permets d'inviter Alain Juppé à méditer ces paroles de Jacques Chirac (Le temps présidentiel, Mémoires**, NIL, juin 2011) à propos du discours qu'il prononça le 16 juillet 1995 où il reconnut la responsabilité de certains "Français, de l'Etat français" dans l'arrestation de 10 000 juifs conduits au vélodrome d'hiver à Paris pour être déportés. Le même devoir de vérité ne s'impose-t-il pas à l'égard de l'Algérie, de l'Afrique, de Madagascar, du Vietnam ?
CHEFS TERRORISTES ARRETES
"Dès la levée de l'état d'urgence et l'entrée en vigueur de l'ordonnance portant amendement du code de procédure pénale, les 6 et 7 mars dernier Amari Saïfi, dit Abderrazak El Para et Hassan Hattab ont été présentés à la justice, au même titre que trois autres chefs terroristes dont Athmane Touati dit Abou El Abbas" (El Watan, 21/06/2011)