Bernard DESCHAMPS                                                            16 mars 2013

7, rue de Montaury

30900            NÎMES 

(France)

  Monsieur le Député Ahmad MOBARAK

Monsieur le Député, mon cher collègue,

C’est avec une immense joie que je viens d’apprendre par l’association FRANCE PALESTINE SOLIDARITE, votre libération le 14 février dernier.

J’imagine votre soulagement, en même temps que votre tristesse de savoir encore des milliers de vos compatriotes dans les prisons israéliennes. Ayez l’esprit en paix, cher ami, votre libération permet que vous soyez  un de plus pour agir pour leur liberté.

Je ne vous ai jamais rencontré. Je sais seulement que vous avez 52 ans et que vous pourriez donc être mon fils. Que vous êtes marié, père de six enfants. J’imagine vos premiers moments hors de l’ambiance carcérale mortifère. Vous avez dû être assailli par les bruits, les parfums, les couleurs… Après la neige tombée sur Ramallah à la fin du mois de janvier, le printemps commençait à poindre, l’air était plus doux. Mais y avez-vous prêté attention, tant était grande votre hâte de retrouver votre famille, vos enfants, vos amis. Enfermé dans vos pensées, tout à la joie des retrouvailles, vous ne sentiez pas les cahots de la chaussée ; les check points cependant ravivaient votre inquiétude : étiez-vous réellement  libre ? Après l’univers de béton, vous retrouviez les paysages de Palestine parsemés d’oliviers – symboles de paix – qui s’acharnent  à pousser sur cette terre martyrisée.

Malgré la fatigue due aux privations et aux mauvais traitements, peut-être avez-vous déjà renoué avec vos activités sociales et culturelles, notamment avec l’animation du Centre social de Jelazoun.

Mes ami(e)s de France Palestine Solidarité-Nîmes et moi-même, souhaitons vivement vous accueillir dans notre région.  J’ai donc l’honneur et le plaisir de vous inviter à la période qui vous conviendra et que vous voudrez-bien m’indiquer afin que je réserve votre billet d’avion. Nous vous hébergerons chez-nous afin de profiter au maximum de votre présence.

Dans cet espoir, je vous adresse, mon cher collègue, mes très fraternelles salutations.

Bernard DESCHAMPS

Ancien député