le 20.10.12 (EL WATAN, Algérie)
Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a indiqué, hier à Bamako, dans une allocution devant les participants à la réunion du groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali, que l’Algérie a développé et prôné, dès le début des événements, une approche globale pour une sortie de crise, bâtie autour d’objectifs stratégiques.
Il s’agit de la préservation de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du Mali, du parachèvement de la mise en place d’autorités de transition fortes et représentatives, ainsi que de la recherche d’une solution politique négociée impliquant les acteurs qui se démarquent, sans équivoque, du terrorisme et du crime transnational organisé et renoncent à toute atteinte à l’intégrité territoriale du Mali.
Il s’agit également, a-t-il expliqué, du déploiement de l’administration malienne sur tout son territoire, de la lutte continue et permanente contre le terrorisme et le crime organisé, tout comme la prise en charge, par la communauté internationale, du volet humanitaire.
Pour M. Medelci, cette approche véhicule une démarche et une logique complémentaires.
La logique qui anime cette approche de l’Algérie vise à opérer une décantation pour isoler les groupes terroristes de ceux affiliés au crime transnational organisé, des groupes de la rébellion malienne, qui doivent admettre et reconnaître que l’intégrité du Mali n’est pas négociable. En même temps, il importe d’impliquer et d’associer, dans la recherche d’une sortie de crise, les représentants des populations du Nord et de donner suite à leurs revendications légitimes ayant trait à leur émancipation et à leurs conditions de vie ainsi qu’à leur participation aux processus de prise de décision nationale. Cette approche stipule aussi que les Maliens sont les acteurs principaux dans la recherche de solutions à leurs problèmes et dans la définition de la réponse nationale aux défis auxquels ils font face.