16 septembre 2012
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Le dialogue 5+5 comme prélude à la coopération euro-méditerranéenne
Par Abdelkrim Ghezali (La Tribune, Algérie)
Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, s’est entretenu hier à Alger avec le secrétaire d’Etat, envoyé spécial du gouvernement de la République de Malte, M. John Paul Grech, du prochain sommet du dialogue 5+5, prévu les 5 et 6 octobre à Malte. Dans une déclaration à la presse, à l’issue de l’entretien, M. Grech a indiqué que «l’Algérie est un partenaire important» dans le dialogue 5+5. L’envoyé spécial maltais a précisé, dans ce cadre, avoir présenté un exposé sur les préparatifs du sommet 5+5. Le groupe 5+5 est une enceinte de dialogue politique informel, regroupant les cinq pays de l’Union du Maghreb arabe (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie) et les cinq pays de l’Union européenne (Italie, France, Espagne, Portugal et Malte). Le premier sommet du dialogue 5+5 s’était tenu à Tunis en décembre 2003. Par ailleurs, le Premier ministre italien, Mario Monti, a affirmé vendredi, à Bari (Pouilles), que son pays veut relancer la coopération euro-méditerranéenne à travers le développement d’espaces de dialogue dont celui des 5+5. «L’Italie est fermement engagée à relancer la coopération euro-méditerranéenne à travers le développement d’espaces de dialogue, et en premier lieu, le dialogue du groupe des 5 +5. La ville de Bari et la région des Pouilles, à travers cette importante foire, «sont placées dans un contexte plus large, qui englobe les deux rives de la Méditerranée», a-t-il souligné à cette occasion. La région méditerranéenne «est au cœur de la projection extérieure de notre pays», a-t-il dit, mettant en avant «les transformations induites» par le «printemps arabe» dans certains pays de la rive sud de la méditerranée. «Nous sommes maintenant engagés dans un examen approfondi des relations avec les pays du sud de la région, pour la plus grande satisfaction des aspirations à la liberté, à la démocratie et à la prospérité des personnes concernées et pour la croissance de la région», a-t-il souligné. Evoquant la relance de la coopération euro-méditerranéenne, il a précisé qu’elle devrait se réaliser à travers la mise en place de développement d’espaces de dialogue, le premier, du dialogue, d’une «structure plus souple, bien adaptée à une collaboration intersectorielle efficace». Pour lui, cette structure pourrait «servir d’exemple et de moteur» au processus d’intégration de l’ensemble des pays de la région. «Est également important, l’engagement à la relance de l’Union pour la Méditerranée, avec une attention particulière à sa composante de conception, qui apportera des avantages immédiats, y compris par un soutien approprié en particulier aux PME, et un accroissement de la confiance dans la coopération euro-méditerranéenne», a expliqué Monti. Il a plaidé dans ce cadre, pour le rapprochement des deux rives de la Méditerranée qui «permettra, selon lui, de créer des opportunités économiques complémentaires générant la stabilité, dans la région». «Il y a donc un fort engagement de l’Italie à promouvoir les possibilités de développement des pays du Sud, avec la participation des entreprises italiennes dans le domaine des infrastructures, de l’énergie, y compris celle provenant de sources renouvelables, du tourisme et des petites et moyennes entreprises dans tous les secteurs de l’économie», a-t-il affirmé. Le partenariat euro-méditerranéen est un projet initié en 1995 à Barcelone. La politisation outrancière de cette initiative, devant aboutir, 15 ans après, à une zone de libre- échange, a miné le processus de Barcelone. Sarkozy a tenté de mettre sous perfusion ce processus à travers l’idée de l’Union pour la Méditerranée qui est un projet mort-né.
A. G.