LIBYE.
Mais quels sont ces démocrates qui se réjouissent bruyamment de l'assassinat par les avions de l'OTAN, du fils de Kadhafi et de deux de ses jeunes enfants?
FRANCE.
A l'approche du 10 mai, de nombreux commentateurs remarquent que la progression du FN dans les sondages est une conséquence du flirt de la droite traditionnelle avec l'extrême-droite et de la déception à l'égard de la gauche. Je partage cette opinion. Ils ajoutent que cette déception vient de ce que la gauche n'a pas réalisé ses promesses lorsqu'elle était au pouvoir. Je partage en partie cette opinion. Certains engagements ont été tenus, d'autres, non. Les plus importants, c'est vrai.
A partir de ce constat, deux attitudes existent. Certains préconisent de faire moins de promesses et de les tenir. D'autres de lutter pour résister aux pressions inverses afin de tenir les engagements pris devant les électeurs. Au fond, les premiers ne croient pas en la possibilité de bouleverser l'ordre (marchand) des choses. Les seconds, c'est vrai, peuvent manquer de réalisme et faire preuve d'aventurisme. Cela s'est déjà produit malheureusement dans l'histoire des Peuples. Mais cela ne doit pas être le prétexte à baisser le niveau des exigences populaires. Il nous faut marier audace et réalisme, avec la volonté politique (comme en 1789, en 1936 et 1945) d'arracher - je dis bien arracher - des avancées sociales et démocratiques. Je ressens actuellement à gauche, une tendance lourde, à jouer "petit bras".Si cette tendance triomphe , nous ouvrirons la voie du pouvoir au FN...