Oui je sais, Henri n’aurait pas apprécié qu’on le pleurât. Mais l’émotion est trop forte. Depuis plus de soixante ans, à la direction du Parti Communiste algérien, directeur du quotidien démocrate Alger Républicain et en 1958, auteur du bouleversant témoignage La Question, Henri Alleg était à la fois un guide et notre conscience. Il était en quelque sorte le parrain de notre association France-El Djazaïr créée en 2005 et dont il présida à Nîmes la première manifestation publique.
Jusqu’à son récent accident de santé, je lui téléphonais presque toutes les semaines. Il était toujours disponible, compréhensif et fraternel. Ses suggestions et ses avis étaient toujours judicieux. Notre association lui doit beaucoup. Il refusait rarement de se déplacer pour une rencontre ou une conférence, bien que sa santé en souffrît. La disparition de Gilberte l’avait terriblement affecté et n’était pas étrangère à son affaiblissement ces derniers mois, mais nous le croyions immortel. Il le sera d’une certaine façon à travers l’exemple de courage et de lucidité politique qu’il nous lègue.
Nous nous associons à l’immense douleur de ses fils, de ses proches et de l'actuelle direction d'Alger Républicain. Nous les assurons de notre profonde sympathie en ces moments difficiles.
Nîmes,18 juillet 2013, 15h.13
Bernard DESCHAMPS
Président-fondateur de France-El Djazaïr
Ancien député