Liberté, quotidien algérien
Par : Merzak Tigrine
Appelant la communauté internationale à agir en urgence pour faire cesser l’agression israélienne contre Gaza, l’Algérie interpelle en particulier le Conseil de sécurité de l’ONU, les États et les Organisations internationales auxquels incombe la responsabilité de la protection du peuple palestinien.
Dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, en tournée dans la région du Moyen-Orient, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, écrit que “l’Algérie, par la voix de son Président, de son gouvernement et de son peuple, réitère sa ferme condamnation de l’agression barbare d’Israël contre les civils palestiniens dans la bande de Gaza”.
Le chef de la diplomatie algérienne ajoute : “Votre visite au Moyen-Orient intervient au moment où le peuple palestinien, après avoir subi dans la bande de Gaza un blocus inique, endure depuis le 7 juillet dernier une agression barbare et incessante aux visées préméditées d’élimination de civils innocents dont une majorité de femmes, d’enfants et de personnes âgées.” Il souligne également que “l’agression israélienne contre Gaza se caractérise également par la destruction systématique des infrastructures de base notamment les hôpitaux et les services publics ainsi que les mosquées. Ce massacre engendre des centaines de martyrs et des milliers de blessés, dont le nombre ne cesse de s’accroître du fait d’attaques israéliennes ininterrompues dont le résultat s’apparente à un génocide du peuple palestinien désarmé qui subit le joug et la cruauté de la puissance occupante”.
Partant de ce terrible constat, Ramtane Lamamra affirme que l’Algérie exhorte le secrétaire général de l’ONU à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin “immédiatement” à l’agression israélienne “effrénée” contre le peuple palestinien à Gaza et empêcher ainsi le “carnage du peuple palestinien en violation flagrante des conventions internationales et du droit humanitaire international”. “(…) Nous vous exhortons, et à travers vous, l’ensemble de la communauté internationale, à assumer les responsabilités vis-à-vis du peuple palestinien à l’effet d’une action prompte, efficace et rigoureuse, conformément à l’esprit et à la lettre de la Charte des Nations unies.” Mettant l’accent sur “la nécessité d’un déploiement des efforts pour la reprise et le retour à des négociations, sous l’égide des États-unis, à l’effet d’un accord de paix globale”, le ministre algérien des Affaires étrangères estime qu’“aujourd’hui, la communauté internationale a un devoir de protection du peuple palestinien frère”, avant d’ajouter qu’“elle se doit également de s’abstenir de lui attribuer quelque responsabilités dans la détérioration de la situation sécuritaire dans les territoires occupés comme il faudra faire pression sur Israël pour qu’il cesse immédiatement son agression et se conforme à la légalité internationale”, écrit Lamamra. “Il est grand temps que les institutions internationales assument leurs responsabilités”, conclut-il.
Ainsi, Alger, qui a interpellé vendredi dernier, jour du début de l’offensive terrestre de l’armée israélienne, la communauté internationale, réitère son appel et met toutes les instances internationales devant leurs responsabilités face à ce drame, qui frappe le peuple palestinien.
M. T.