Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a voté en fin de journée pour que soit ouverte une enquête sur l'offensive israélienne. La haute commissaire avait plaidé en ce sens, en prenant soin de citer plusieurs cas de destruction de maisons et de civils tués. "Respecter la vie des civils, et notamment les enfants, devrait être la première priorité, a-t-elle asséné. Ne pas se soumettre à ces principes peut mener à des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité."
Avec 29 voix pour, 17 abstentions (dont la France) et une contre (les États-Unis), les 47 États membres du Conseil ont adopté une résolution, déposée par les autorités palestiniennes, suite aux opérations militaires menées par Tsahal. Le texte condamne "les violations généralisées, systématiques et flagrantes des droits de l'Homme et des libertés fondamentales" et demande par ailleurs de placer les Palestiniens sous "protection internationale immédiate".
L'ONU estime qu'environ un tiers des victimes civiles palestiniennes du conflit sont des enfants de moins de 18 ans.
Mechaal pose ses conditions à la trêve
Alors que les appels internationaux à un cessez-le-feu se multiplient, le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, a réitéré mercredi soir ses conditions : il a avant tout exigé la levée du blocus imposé depuis 2006 à la bande de Gaza, mais aussi l'ouverture de la frontière avec l'Égypte et la libération par Israël des prisonniers.
"Que l'on s'accorde sur la réalisation de nos revendications, puis on décidera de l'heure d'un cessez-le-feu", a-t-il martelé lors d'une conférence de presse à Doha. Khaled Mechaal a également lancé un appel à la communauté internationale et aux ONG pour "venir au secours de Gaza et de ne pas attendre la fin de la guerre". Pour cela, "j'appelle aujourd'hui à l'ouverture des points de passage pour permettre l'entrée des convois de secours" dans Gaza qui a besoin de "carburant, de vivres et d'électricité". Il s'est par ailleurs dit favorable à une "trêve humanitaire" pour "l'évacuation des blessés et l'aide apportée à la population".
Un cessez-le-feu humanitaire de quelques heures a eu lieu ce mercredi dans deux zones de la bande de Gaza. Ce calme provisoire a permis, pour la première fois en 24 heures, aux ambulanciers d'accéder aux zones pillonées, a pu constater l'envoyé spécial de FRANCE 24 à Gaza, Matthieu Mabin. "Ils ont retrouvé plusieurs survivants, des enfants, des femmes et des personnes âgées qui étaient prisonniers des décombres depuis plusieurs heures, raconte-t-il tout en précisant qu'ils n'ont pas eu le temps de récupérer les corps car les combats ont repris rapidement.