JE SERAI A AKBOU ET A TOUDJA FIN OCTOBRE
Invité les 30 et 31 octobre à Akbou pour présenter une communication à l’occasion du 60e anniversaire de l’insurrection du 1er novembre 1954, j’en profiterai pour aller à Toudja me recueillir sur la tombe de notre cher ami Rabah Aït Larbi.
VALLS II
Le choix est confirmé de la politique de l’offre et non de la satisfaction des besoins humains et pour cela il fallait un gouvernement de godillots. J’ai bien aimé mardi le titre de la première page de l’Humanité : « Les mercenaires de l’austérité ». Hollande et Valls n’ont pas pu, sur cette orientation, élargir leur base politique. Il reste cependant un considérable travail d’explications à fournir, car même si cette politique suscite un vif mécontentement, nombreux sont nos compatriotes à penser qu’il n’est pas possible de faire autrement. Il faut donc continuer d’argumenter, sans se décourager, car les faits nous donneront raison, mais ne pas en rester aux conséquences, aller au fond des choses. En portant le débat sur le choix : politique de l’offre ou satisfaction des besoins, paradoxalement Hollande et Valls nous y poussent. S’y ajoute la question : peut-on imposer une autre orientation que celle de la finance internationale ? Oui, des pays comme la Bolivie et le Venezuela, pour ne citer que les plus récents, nous en donnent l’exemple.
Dr. EMILE GUIGOU
Le Maire et le conseil municipal de Vauvert ont donné le nom d’Emile GUIGOU à la Salle de Justice de Paix de la Mairie. Je me réjouis de cette décision. Docteur en médecine. D’une famille de viticulteurs aisés, il s’oriente vers le socialisme dans les années 30, au travers du mouvement Christianisme social. Militant socialiste SFIO (Section Française de l’Internationale Socialiste) avec laquelle il rompt en 1956, en désaccord avec sa politique de guerre en Algérie, il adhère à l’Union de la Gauche Socialiste (UGS) en 1958 puis au Parti Socialiste Unifié (PSU). Il reviendra au Parti Socialiste au congrès d’Epinay mais en sera exclu en 1983-84. Il fut le secrétaire du Comité de Front Populaire de Vauvert et élu pour la première fois, dans cette ville, en 1936. Révoqué en juin 1941 par Vichy de son poste de médecin de santé publique à la Préfecture de la Creuse, il entre dans la Résistance (Mouvement Combat) fin 1941. Arrêté le 7 août 1944 par la milice, il est sauvé par la Libération. En prison, il fait la connaissance de Communistes: « Malgré leurs différences idéologiques, ils prirent l’engagement réciproque de chercher à se rapprocher et à œuvrer en commun contre les forces politiques réactionnaires. » (Express’ion n°109, juillet-août 2000). Président du Comité de Libération de Vauvert, il est élu maire de Vauvert en 1944 et de 1945 à 1947. Il cède alors la responsabilité de maire à Robert Gourdon dont il sera le premier-adjoint de 1947 à 1977.
Pendant la guerre d’Algérie, avec le Dr. Jean Bastide, Conseiller général socialiste d’Aigues-Mortes, le Pasteur Exbrayat de Calvisson et les Communistes , il combat la politique de Guy Mollet et de la SFIO. C’est à cette époque que je l’ai connu. Très engagé dans l’Eglise Réformée de France, le Dr. Guigou déclare le 6 juillet 1958: « Les Algériens ont pris les armes comme ultime recours pour faire respecter leur droit à une vie normale. » En 1958, il présidera le Comité départemental pour le NON au référendum du Général de Gaulle.
(Voir, Bernard Deschamps, Les Gardois contre la guerre d’Algérie, nouvelle édition revue et augmentée, 2012)
JEAN-LUC MELENCHON
Ayant démissionné de la coprésidence du Parti de Gauche pour se consacrer désormais à la création et à l’animation d’une structure militante en faveur de la 6e République, on peut légitimement s’interroger sur ses intentions. Compte-t-il toujours agir au sein du Front de Gauche dont la 6e République est précisément un des axes de luttes ?
BLE FRANÇAIS POUR L’ALGERIE
Le Quotidien d’Oran du 24 août interroge : « Importé de France : Un blé de deuxième choix. » Les importations algériennes de blé sont passées de 1,8 millions de tonnes les quatre premiers mois de 2013 à 2,4 pour la même période en 2014, soit une augmentation de 28,24%. En effet, l’Algérie grande consommatrice de blé, dur et tendre, ne produit pas suffisamment. Sa production à l’hectare est de 18 quintaux. Son objectif est de parvenir à 30q/ha d’ici cinq ans. Pour l’heure la France est son principal fournisseur. Or, en raison d’une récolte de mauvaise qualité, la France va importer du blé pour honorer ses contrats. Quelles mesures le Ministre français de l’Agriculture compte-t-il prendre afin que les exportateurs français (dont Sud Céréales dans le Gard) honorent leurs engagements en quantité et en qualité ?
Bernard DESCHAMPS
28/08/2014
(Photo: les six "historiques" auteurs de l'Appel du 1er novembre 1954.)