Il y a 49 ans à midi, le cessez-le-feu était proclamé en Algérie après 7 ans, 4 mois et 18 jours d'une guerre atroce imposée par des gouvernements français qui refusaient de faire droit à la légitime aspiration du Peuple algérien à la décolonisation. Ce cesse-le-feu intervenait en vertu des Accords d'Evian signés la veille par le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne et le Gouvernement français, qui reconnaissaient l'Indépendance de l'Algérie. Ces accords seront approuvés à 90,06 % par le Peuple français et à 99,72 % par le Peuple algérien. Malheureusement , l'OAS, au nom de "l'Algérie française", allait continuer à faire régner une terreur sanglante, pendant quelques temps encore, de part et d'autre de la Méditerranée.
Nous nous associons aux cérémonies qui, dans nos villes et villages, à l'appel de la FNACA, commémorent la date historique du 19 mars 1962.
Ironie de l'histoire, au même moment, la France s'apprête à nouveau à s'engager dans une aventure militaire, cette fois en Libye. Certes avec l'aval du Conseil de Sécurité de l'ONU, mais l'on sait que celui-ci n'est plus, depuis longtemps, le reflet du Monde, de grandes nations n'y étant pas représentées.
L'avenir dira que ce n'était pas le bon moyen pour venir en aide au Peuple Libyen. Ce que certains appellent "droit d'ingérence", n'est pas un droit reconnu et s'est toujours révélé dangereux.
Bernard DESCHAMPS