Le Monde avec AFP et Reuter, 12/01/2013, 17h.38
Plus de 15 000 personnes ont défilé dans les rues de Paris, samedi 12 janvier, pour dénoncer l'assassinat de trois militantes kurdes dans la capitale. Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Soylemez ont été retrouvées mortes dans les locaux du Centre d'information du Kurdistan, dans le 10e arrondissement, dans la nuit de mercredi à jeudi. Selon les résultats de l'autopsie, elles ont toutes été tuées de plusieurs balles dans la tête.
Sous la pluie et une nuée de drapeaux dont certains à l'effigie d'Abdullah Ocalan, le leader du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) emprisonné en Turquie, les Kurdes venus d'Allemagne et de nombreux autres pays d'Europe ont rendu un hommage aux trois femmes à l'appel de plusieurs associations.
"Cette agression a eu lieu au moment où les discussions en cours pour trouver une solution au problème kurde en Turquie sont d'actualité, souligne la Fédération des associations kurdes de France (Feyka) dans un appel distribué sur le parcours de la manifestation. L'Etat français a sa part de responsabilité. Si les auteurs de ces délits ne sont pas retrouvés, la France sera considérée indiscutablement comme complice".