L'association d'amitié France-El Djazaïr a comme chaque année commémoré à Nîmes  l'anniversaire du pogrom du 17 octobre 1961. 

Dans l'assistance rassemblée  devant les grilles du Palais de Justice, boulevard de la Libération,  qui arboraient jes couleurs de l'Algérie et de la France, on notait la présence de Mme Janie Arnéguy (Ensemble et France Palestine Solidarité), Mme Murielle Blachère et M. Frédéric Deschamps (secrétariat départemental du PCF), Mme Hélène Brun-Yousfi; M. Pierre Clech (Association républicaine des anciens combattants, M. Denis Lanoy (section de Nîmes du PCF)).

Les personnalités suivantes soutenaient également cette commémoration : Mme Françoise Laurent-Perrigot, présidente du Conseil départemental du Gard; M. Gilles Besson, secrétaire général de l'UD Force ouvrière; M. Christian Bastid, vice-président du Conseil départemental, M. Eric Bres du Mouvement de la Paix, qui étaient excusés ainsi que notre président M. Oucine Benchouyeb actuellement dans sa famille à Guelma.

Tour à tour prirent la parole pour dénoncer le crime d'Etat perpétré le 17 octobre 1961 à Paris et exiger sa reconnaissance officielle par la France : M. Abdelaziz Zitouni pour France-El Djazaïr: Mme Janie Arnéguy pour Ensemble et Mme Murielle Blachère pour le Parti communiste français.

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Comment selon le président Macron travestir l’histoire et dédouaner l’Etat français de ses responsabilités. Je publie ci-dessous la résolution adoptée le 28 mars dernier par l’Assemblée nationale française. J’ai souligné en rouge les passages qui attribuent le massacre au seul préfet Papon, alors que celui-ci agit sous les ordres du ministre gaulliste de l’Intérieur Roger Frey pour réprimer une manifestation pacifique suscitée par la décision du gouvernement de Michel Debré d’imposer un couvre-feu dans la région parisienne aux seul.es Algérien.enes dans l’espoir de faire capoter les négociations de cessez-le-feu alors engagées. C’était un crime d’Etat et un crime de guerre.

Bernard DESCHAMPS

TEXTE ADOPTÉ n° 273

ASSEMBLÉE NATIONALE

CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

SEIZIÈME LÉGISLATURE

28 mars 2024

Résolution relative à la reconnaissance et à la condamnation du massacre des Algériens du 17 octobre 1961 à Paris

L’Assemblée nationale a adopté la résolution dont la teneur suit

L’Assemblée nationale,

Vu l’article 34‑1 de la Constitution,

Vu l’article 136 du Règlement de l’Assemblée nationale,

Vu la déclaration du Président de la République du 17 octobre 2012, à l’occasion du 51e anniversaire du 17 octobre 1961,

Vu la déclaration du Président de la République du 16 octobre 2021, à l’occasion du 60e anniversaire du 17 octobre 1961,

Rappelant que, le 17 octobre 1961, des familles algériennes manifestèrent pacifiquement à Paris contre le couvre‑feu discriminatoire imposé par la préfecture de Paris aux seuls « français musulmans d’Algérie » ;

Rappelant que les manifestants ont été victimes, sous l’autorité directe du préfet de police Maurice Papon, d’une répression violente et meurtrière entraînant de nombreux morts et blessés ;

Considérant que la poursuite de la réflexion conjointe sur ces événements devra contribuer à assurer un avenir en commun plus harmonieux pour le peuple algérien et le peuple français ;

1. Condamne la répression sanglante et meurtrière des Algériens commise sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon le 17 octobre 1961 et rend hommage à toutes les victimes et à leurs familles ;

2. Souhaite l’inscription d’une journée de commémoration du massacre du 17 octobre 1961 à l’agenda des journées nationales et cérémonies officielles ;

3. Affirme son soutien à l’approfondissement des liens mémoriels unissant le peuple français et le peuple algérien ;

4. Invite le Gouvernement à travailler en commun avec les autorités algériennes pour appréhender leur histoire commune, y compris celle des événements du 17 octobre 1961.

Délibéré en séance publique, à Paris, le 28 mars 2024.

La Présidente, Signé : Yaël BRAUN‑PIVET