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2 mars 2023 4 02 /03 /mars /2023 06:59

A la mémoire de Ahmed Asselah, directeur de l’Ecole supérieure des beaux-arts d’Alger, et de son fils Rabah, assassinés par le GIA le 5 mars 1994, dans l’enceinte même de l’établissement qu’il dirigeait.    

 

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commentaires

B
Bonjour Bernard,<br /> <br /> Excellente initiative que cette exposition en l'honneur d' Ahmed Asselah et de son fils. C'est profondément juste.<br /> <br /> Cela me rappelle l'exposition de septembre 1998 à la Fête de l'Humanité. Sous le titre "Les peintres du signe" nous avions réuni un nombre exceptionnel d'artistes algériens. Une exposition de haute tenue. Je dis nous car je fus personnellement lié à cette initiative. C'est moi qui avait donné cette idée à l'ANECR d'accueillir une telle exposition pour la Fête, en solidarité avec le peuple algérien. C'est probablement une des meilleures idées politiques que j'avais eue pour l'Algérie dans cette terrible période. L'exposition fut visitée par plusieurs milliers de personnes. Le site Wikipédia y fait encore référence aujourd'hui.<br /> <br /> Dans la liste des peintres accueillis il y avait Mesli, Martinez, Khadda, Koraïchi, Ben Yahia, Silem, Sergoua, Mohand, Yahiaoui, Tibouchi. Même Baya, la grande artiste, était venue. A son arrivée, elle fut reçue par tous ces peintres connus... comme une mère. J'ai vu à la scène. C'était magnifique et attendrissant.<br /> <br /> L'exposition fut suivie le dimanche par un débat auquel j'ai participé avec André Lajoinie. Des centaines de personnes y ont assisté. Je me souviens que notre solidarité était alors très centrée sur le peuple algérien, sur les femmes, sur les artistes, les intellectuels, les enseignants, les personnes liées au spectacle vivant et notamment au théâtre... Et puis sur toutes celles et ceux, des travailleurs, des gens du peuple, qui voulaient résister à la fois aux islamistes radicaux, au terrorisme et au pouvoir lui-même dont la responsabilité dans la crise était évidente. Nous avions aussi fait ce choix, qui nous avait paru nécessaire sur le fond, car les forces politiques démocratiques algériennes étaient alors peu nombreuses en Algérie, et évidemment en difficulté. L'objectif était de montrer une Algérie vivante, résistante, debout, belle, imaginative, ouverte... et un peuple qui ne méritait évidemment pas ce qu'on lui faisait subir. Personne, aucun peuple ne pourrait mériter une telle violence, un tel déni d'humanité.<br /> <br /> Une dernière remarque : il fallait du courage pour faire front aux assassins. Les femmes algériennes furent les premières à montrer l'exemple. Beaucoup d'intellectuels ont cruellement payé de leur vie une résistance légitime.<br /> <br /> Bravo, à toi Bernard, pour ton engagement, et à toutes les personnes qui ont contribué à cette exposition. Merci à la Fondation Asselah. Je me rappelle que l'Association des Amis de la Fondation Asselah était liée de près à notre exposition de 1998... Dans ces années noires pour l'Algérie les luttes et les résistances n'ont pas manqué. Il y eu beaucoup d’innommables tragédies mais aussi de grand moments d'amitié et de solidarité. Je me rappelle tout cela avec émotion.<br /> <br /> Avec toutes mes amitiés, Jacques
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K
A Bernard Deschamps , Jaques et certainement beaucoup d'autres , un vrai plaisir de lire une sincere amitiee envers le peuple Algerien

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