Ma contribution au choix de la base commune de discussion pour le 39e congrès du PCF.
DANS QUEL MONDE VIVONS-NOUS ? QUEL MONDE VOULONS-NOUS ?
L’humanité est devant un choix crucial. Deux grands fléaux nous menacent en ce début de XXIème siècle, la destruction des éco-systèmes et une explosion nucléaire ! C’est l’existence même de l’humanité qui est en jeu.
Cela n’a rien de fatal et n’est pas dans la nature des choses. C’est l’engrenage dans lequel nous entraîne l’organisation capitaliste de la société.
La production des biens de consommation nécessaires à la vie, est désormais, pratiquement sans partage, dans les mains de quelques groupes financiers concentrés à l’échelle mondiale, dont le seul objectif, par nature, est de réaliser le maximum de profits. Sans égard pour les besoins humains et la protection de la planète. Ils broient les êtres humains. Epuisent les ressources naturelles. Rendent l’atmosphère irrespirable. Saccagent les zones sensibles.
Les armes nucléaires dont disposent plusieurs pays, peuvent détruire notre planète. Certaines bombes nucléaires sont 3 000 fois plus puissantes que celles d’Hiroshima et de Nagasaki qui, en 1945, ont fait plus de 400 000 morts en quelques minutes. Nous sommes à la merci d’une erreur, d’un accident ou d’un engrenage mortel.
Pour maintenir leur domination sur le Monde, ces groupes financiers détournent à leur profit la plupart des moyens de communication qui sont de plus en plus sophistiqués. Ils s’efforcent d’orienter les peurs, les frustrations, les colères que suscite leur politique, vers de fausses solutions qui ne mettent pas en cause leurs profits. Ils soutiennent ou sont à l’origine de pouvoirs politiques autoritaires et dictatoriaux. Ils ont de plus en plus recours à des gouvernements fascistes ou néo-fascistes, comme Bolsonaro, Trump ou Giorgia Meloni.
Le capitalisme n’a pas toujours existé et il est appelé à disparaître. Un nouveau mode de production et d’organisation de la société s’impose qui permette le plein épanouissement personnel de toutes et de tous. Ce que nous appelons le communisme.
C’est à la lumière de cette analyse que j’ai étudié les deux propositions de base commune.
Pour que les Communistes et notre congrès puissent se prononcer en toute clarté, il est indispensable que la base commune permette la réflexion, l’échange et son enrichissement. A partir de là, une première remarque, le projet de base commune adopté par le conseil national est un texte fermé qui ne peut pas être amendé, alors que le texte alternatif, au-delà de ses insuffisances et de certaines approximations, peut être amélioré.
Le projet du conseil national est arc-bouté sur la défense de la ligne politique de la direction sortante, dont le refus de l’union pour l’élection présidentielle, a conduit à voter Macron au deuxième tour, pour éviter l’élection de Marine Le Pen. Et le projet propose de poursuivre sur cette ligne aventuriste. Cela n’est pas amendable. Il faut rompre avec cet engrenage mortifère, ce que propose le projet de texte alternatif.
Mesurons bien où nous en sommes. La politique ultra libérale de Macron nourrit un mécontentement dont une partie, en l’absence de perspective à gauche, profite à la candidate du RN qui est à la porte du pouvoir. Elle dispose d’une vice-présidence au bureau de l’Assemblée Nationale et des délégués dans des organismes officiels qui touchent et à la sécurité de notre pays. Son langage pseudo-social ne doit pas nous abuser. Cela a toujours été une des caractéristiques des partis d’extrême-droite. La traduction en français du mot « nazi », est national-socialisme. Marine Le Pen est en relation avec les autres partis d’extrême-droite en Europe et dans de Monde, avec Stève Banon, par exemple. Et, le député RN qui a présidé la séance inaugurale de la nouvelle Assemblée Nationale, s’est dit proche de l’OAS, l’organisation criminelle responsable des attentats en France et en Algérie en 1961 et 1962, contre De Gaulle, Malraux et la petite Delphine Renard. La filiation est maintenue entre le fascisme d’hier et l’extrême-droite d’aujourd’hui, raciste, xénophobe, antisémite et islamophobe.
« Je suis prêt à m’allier avec le diable pour barrer la route à l’extrême-droite », déclara un jour Georges Marchais. Je suis dans cet état d’esprit. Tout doit être fait pour construire une union solide des partis de gauche et écologiste, sur une base politique qui permette de satisfaire les besoins populaires. Cette union est possible. Les organisations syndicales unies contre la réforme des retraites nous montrent la voie.
Bernard DESCHAMPS
23 janvier 2023