El Moudjahid
Lundi 15 Aout 2022
Fermer la porte à toute ingérence
Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et le président de la commission de l’Union africaine(UA), Moussa Faki Mahamat, se sont félicités de la conclusion réussie, cette semaine, de la réunion de niveau décisionnel concernant certains aspects de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, assurant la disponibilité continue des deux institutions dans le cadre de la médiation internationale, conduite par l’Algérie, afin de mener à terme le processus de paix. Pour le politologue Abdallah Houadef de l’université de M’sila, qui salue la tenue et la conclusion réussie de cette réunion. La vigilance doit être de mise pour «fermer la porte» aux ingérences étrangères et autres forces occultes qui travaillent à la partition de ce pays voisin. Il souligne d’autre part que, dans l’état actuel, nous ne sommes pas «très loin» d’un accord final, qu’il faudra protéger, coûte que coûte, dans la mesure où «comme en Libye, à chaque fois que l’on se rapproche de la conclusion d’un accord final, certaines puissances viennent tout saboter pour éviter une sortie de crise pacifique passant par le dialogue». Ainsi, la solution n’est autre que la mise en œuvre d’un accord courageux inter-malien, loin de toutes formes d’immixtion comme prôné par l’Algérie. M. Houadef relève que la promotion du développement socio-économique peut jouer un rôle crucial dans le règlement des conflits et autres différends, mais aussi lever certaines réserves lors des négociations. «Le développement, conclut-il, contribuera à diminuer les fractures géographiques dans ce pays, grand de plus 1,2 million de km2. Le gouvernement malien peut compter, en toute circonstance, sur le soutien indéfectible de l’Algérie pour assurer le développement et la prospérité du Mali, eu égard aux liens historiques et culturels unissant les deux peuples ».
Sami Kaidi