10e FÊTE DE L’ALTO
Mercredi 24 août
Le Temple accueillait mercredi un auditoire frémissant attiré par un programme consacré aux Musiques populaires et musiques savantes. Après le mot d’accueil de Madame Françoise Schmid, la secrétaire de Viv’alto et celui de Pierre-Henri Xuereb, le directeur artistique du festival, deux courts métrages furent projetés, l’un très poétique sur les mûriers des Cévennes ; l’autre sur l’élevage des vers à soie en Chine.
Les violons de Christophe Giovaninetti et de Yibin Li nous emmènent en Chine avec More Agnan, Duo pour violons, sur les Routes de la soie où nous progressons crescendo. Lui succède , en première mondiale, une promenade bucolique, Poursuivre pour trio de Frédéric Durieux. Au violoncelle (Philippe Muller), à l’accordéon (Grégory Daltin) et au violon (Christophe Giovaninetti).
Deux violons (Yibin Li et Christophe Giovaninetti), deux altos (Ruixin Niu et Pierre-Henri Xuereb) et un violoncelle (Philippe Muller) pour un voyage en Azerbaïdjan gràce à Mugam Poéma de Fikret Amiror, au rythme du pas lent et calme de la caravane. Soudain un frémissement et comme un air de fête tzigane emporté sur les ailes du vent.
Nous restons auprès des tziganes, en Roumanie, avec Hora Martisorului de Grigory Dinicu. Le violon de Yardani Torres Maiani nous entraîne dans une folle sarabande éblouissante de virtuosité.
Traversons la planète et atterrissons en Argentine sur un air de tango. Por une cabeza de Carlos Gadel (né à Toulouse). Au violon, Yardani Torres Maiani et à l’accordéon, Grégory Daltin.
Yardani Torres Maiani a ensuite carte blanche. Accompagné de l’accordéon, tour à tour enjoué, ironique, mélancolique par instants. Pastichant Stéphane Grapelli . S’amusant – et nous amusant - dans Made in France. Langoureux en compagnie de Yibin Li et soutenu par l’accordéon. Coquin, endiablé, puis très doux. Elégant, prolongeant ses notes jusqu’au ciel. Pour terminer en apothéose : Alouette, Alouette je te plumerai…Des envolées, des cascades, des tourbillons, avec l’air de se moquer gentiment du public. Un régal. Et un public qui en redemande. Ravi de sa soirée.
Bernard DESCHAMPS