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25 août 2022 4 25 /08 /août /2022 06:08

 

10e FÊTE DE L’ALTO

Lundi 22 août

Sous la voûte étoilée de l’Eglise Saint-Pierre, après les paroles de bienvenue de Jacques Mahnich au nom de Viv'alto,  le Primrose Ensemble (Pierre-Henri Xuereb, alto et viole d’amour ; Clément Holvoet, alto ; Ruixin Niu, alto) et Aleksandra Dzenisenia au cymbalum, nous interprètent ce lundi 22 août en ouverture, le Quatuor avec flûte de Mozart, K285.

Cette œuvre commandée par un riche amateur fut composée en 1777. Enjouée, festive, en harmonie avec l’atmosphère galante de la cour de Mannheim, elle est magnifiée par les notes limpides du cymbalum.

Cet instrument est ainsi défini par l’~Association Davaï~ pour la promotion et la diffusion de la culture et de la civilisation russes (22 mars 2015) :

« Le modèle biélorusse apparaît au 17e siècle et est constitué de 78 cordes pour une tessiture de 4 octaves et offre une palette de tonalités aux très grandes possibilités d'exécution. La particularité principale réside dans le fait que l'on joue indifféremment en pinçant les cordes ou en les frappant avec de petits marteaux en bois recouverts de cuir. »

Aleksandra Dzenisenia va nous offrir en solo une magistrale démonstration de ses possibilités, avec  des variations de Valéry  Zhivalevski, sur un thème populaire de son pays. La joie, la douleur et la passion exprimées par des sonorités tantôt douces et épurées, s’envolant soudain en un tourbillon échevelé. Passant des notes acidulées à des basses  que ne désavouerait pas un violoncelle.

Le cymbalum et l’alto de Pierre-Henri Xuereb nous entraînent en bord de mer, grâce à Spring See de Michio Miayagi, compositeur japonais né en 1894 et décédé au cours d’un accident en 1956. Les notes de l’alto, comme un lever du soleil sur l’horizon, précèdent le mouvement  des vagues…Une autre couleur de l’Orient donnée par le cymbalum.

Beethoven évidemment avec le Trio pour 3 altos. Pierre-Henri Xéreb, Clément Holvoet et  Ruixin Niu en état de grâce. Pierre-Henri Xuereb plus expressif que jamais.

Du compositeur chinois  Huang  Huwey, Cantilène de la Saynam, nous conduit sur la Route de la Soie. A la cadence rythmée du cymbalum et de l’alto, nous mettons nos pas dans ceux du marcheur et,  au gré des sinuosités du chemin,  nous découvrons la montagne, ses sommets, ses précipices.

 Sous les archets de  Pierre-Henri Xuereb et de Clément Holvoet à l’alto, le chant profond et douloureux de Lament de Frank Bridge, composé le 14 juin 1915 et dédié à Catherine Crompton, 9 ans, une des nombreuses victimes du naufrage du paquebot britannique Lusitania coulé en mer le 7 mai 1915 par un sous-marin allemand.  Frank Bridge, nous rappelle PHX, offrit son premier alto au jeune Benjamin Britten son élève.

Le cymbalum à l’honneur ce soir, nous donne Prélude et Toccata de Andrey Tzalkot.

Les artistes du Primrose Ensemble et au cymbalum termineront en apothéose avec Dans les steppes de l’Asie centrale d’Alexandre Borodine.

 « Dans le silence des steppes sablonneuses retentit le refrain d’une paisible chanson russe. On entend aussi des chants de l’Orient, mélancoliques ; on entend le pas des chevaux et des chameaux qui s’approchent. Une caravane, escortée par des soldats russes, traverse l’immensité du désert. Elle poursuit sans crainte son long voyage, s’abandonnant avec confiance à la garde de la force guerrière. Elle va plus loin, toujours. Les chants des Russes et ceux des indigènes se confondent. Peu à peu ils s’affaiblissent en s’éloignant, et ils finissent par se perdre dans le lointain désert. »(texte cité par Aurélie Loyer)

Ce poème symphonique, dont le refrain bien connu est très populaire, a été composé en 1880 en l’honneur des 25 ans de règne du Tsar Alexandre II. Il a été longuement applaudi par le public. Sans que cela ait une signification politique en rapport avec l’actualité…

En remerciement pour ces applaudissements, Aleksandra Dzenisenia nous offrira au cymbalum un dernier morceau  d’une époustouflante virtuosité et d’une joie de vivre à décoiffer les montagnes.

La 10e Fête de l’alto est bien lancée. Elle a trouvé sa vitesse de croisière.

Bernard DESCHAMPS

https://vivaltoencevennes.jimdofree.com/

LASALLE  SUR  LA ROUTE DE LA SOIE (II)
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