J’appuie cette déclaration que j’approuve de la Fédération du Gard du PCF. Bernard DESCHAMPS, ancien député du Gard.
Le premier tour des élections législatives a donné chair et vie à un immense espoir : celui d’une gauche rassemblée pouvant mettre en échec Macron et son gouvernement, en engageant le pays dans une autre voie, celle du progrès social, de la réponse aux urgences, de l’humain d’abord.
Empêcher Macron de disposer d’une majorité absolue à l’assemblée et, c’est possible désormais, obtenir une majorité de députés à l’Assemblée nationale pour la NUPES est à portée de bulletin de vote dimanche prochain.
La Fédération du Gard du PCF invite les gardoises et les gardois à se mobiliser dans les 3 circonscriptions du département ou les candidats de la NUPES sont qualifiés pour le second tour en votant massivement pour Arnaud Bord dans la 4ème circonscription, Michel Sala dans la 5ème, et Nicolas Cadène dans la 6ème. 3 députés de gauche dans le Gard, au sein d’une nouvelle majorité sociale et écologique, cet objectif qui pouvait paraître utopique en avril, devient possible le 19 juin.
Cet appel à la mobilisation s’adresse aux femmes et aux hommes qui ont voté pour nos candidats dimanche mais surtout aux milliers de gardois qui ne se sont pas déplacés pour ce premier tour.
Dans notre département, comme au plan national, l’abstention fut à nouveau massive, plus élevée encore qu’en 2017 et 2012. A l‘évidence, la dévalorisation du rôle du parlement pendant le quinquennat écoulé, l’hyper présidentialisation de nos institutions conduisant à transformer l’élection législative en une simple confirmation de la présidentielle, l’absence délibérée de campagne sérieuse et publique, ont conduit des millions d’électrices et d’électeurs à se détourner des urnes. Il y a là un dysfonctionnement majeur de nos institutions qu’il faudra résoudre en redonnant aux élections législatives ce qui doit redevenir leur fonction première : permettre un grand débat démocratique sur les orientations politiques du pays, là où elles se décident, au parlement, où siègent les femmes et les hommes élus par le peuple, qui le représentent et votent les lois.
Cette abstention, notamment de l’électorat populaire, qui souffre le plus des politiques libérales depuis des décennies, a empêché la NUPES d’atteindre le second tour dans 3 circonscriptions gardoises. C’est le cas notamment dans la 3ème circonscription du Gard où notre candidate, Sabine Oromi, après une campagne de terrain remarquable, se place en 3ème position avec plus de 9 000 voix et 20,66%, arrive en tête à Collias et au Pin. Ce résultat est porteur d’espoir et d’avenir, de victoires futures.
La mobilisation des abstentionnistes pour le deuxième tour est d’autant plus nécessaire et urgente que le Rassemblement National progresse nationalement et risque d’élire un nombre trop important de députés, lui permettant de constituer un groupe à l’Assemblée. C’est notamment le cas dans le Gard où cette formation d’extrême droite est qualifiée dans 5 circonscriptions sur 6 et en tête dans 4. Il y a un danger majeur de voir les thèses démagogiques, racistes et xénophobes, l’exploitation des peurs et du désespoir, la recherche systématique des boucs émissaires, s’implanter fortement dans le département et utiliser l’Assemblée comme une tribune où se répandraient ainsi les pires idées rétrogrades.
Tout doit être fait pour l’empêcher. En premier lieu bien sûr dans les deux circonscriptions (la 4 et la 5) où nos candidats de la NUPES seront opposés au RN, mais aussi dans les trois (la 1 la 2 et la 3) où, malheureusement les seuls bulletins disponibles pour faire barrage au RN seront ceux de la majorité présidentielle.
Élire un très grand nombre de députés de gauche à l’Assemblée nationale permettra d’ouvrir une autre voie que celle que Macron cherche à nous imposer depuis 5 ans : un choix mortifère entre des candidats d’une droite libérale et antisociale et ceux où la haine de classe se conjugue avec la haine raciale.
Nous pouvons désormais en sortir et écrire une autre page, progressiste et humaine, pour notre département et notre pays. Ne laissons pas passer, dimanche prochain, cette occasion.
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