Par Bernard DESCHAMPS
(Dernière mise à jour: le 13 avril 2022 à 17h)
J’ai combattu Macron et je continuerai s’il est élu, de lutter contre sa soumission au capital financier, sa politique antisociale et ses atteintes à la démocratie, mais chaque chose en son temps. L’urgence aujourd’hui est de barrer la route du pouvoir à la candidate de l’extrême-droite.
Le scénario que je craignais, dans un article du 15 décembre 2021*, en effet se réalise : au vu des résultats du 1er tour, Marine Le Pen peut être élue, alors que la gauche et les écologistes auraient pu être qualifiés pour le 2e tour s’ils avaient été unis.
Le choix de la désunion par tous les partis de gauche et les écologistes - dont le PCF - est historiquement dramatique. Pour ce qui nous concerne ce devra être au centre des débats et des décisions de notre prochain congrès national.
L’élection d’une Présidente de la République d’extrême-droite se traduirait par une régression sans précédent dans tous les domaines et entraînerait notre pays sur une voie pleine de périls au plan international et pour la Paix. Ce serait une catastrophe pour la France.
En raison de la Constitution monarchique et du Code électoral qui nous régissent, nous n’avons pas d’autre choix que de voter Macron le 24 avril pour empêcher Le Pen d’être élue. C’est affligeant, mais c’est ainsi. S’abstenir ou ne pas voter c’est laisser une chance à Le Pen. Considérer que l’un ne vaut pas plus que l’autre, c’est sous-estimer le danger mortel que constitue l’extrême-droite. De deux maux, il faut choisir le moindre.
En conscience, chacune/chacun doit prendre ses responsabilités. L’histoire nous jugera.
Bernard DESCHAMPS
Ancien député.
*Sur mon blog/ www.bernard-deschamps.net, le 15 décembre 2021 : « Il n’est pas trop tard…Mais le temps presse »