L’ANIE (Autorité Nationale Indépendante des Elections) a rendu publics hier les résultats des législatives du 12 juin.

Le quotidien El Watan (opposition): 

LE DESAVEU POPULAIRE CONFIRME.

Le quotidien El Moudjahid (proche du pouvoir):

LE  VERDICT DE LA TRANSPARENCE.

Photo : B. Souhil / Mohamed Charfi, MADJID MAKEDHI 16 JUIN 2021

LE VOTE PAR LES CHIFFRES

- Corps électoral : 24.425.171 électeurs

- Electeurs à l'intérieur du pays : 23.522.322 électeurs

- Electeurs à l'extérieur du pays : 900.865 électeurs

- Nombre de votants : 5.625.324 votants

- Votants à l'intérieur du pays : 5.583.082 votants

- Votants à l'extérieur du pays : 42.242 électeurs

- Nombre de voix exprimées : 4.602.365 voix

- Nombre de bulletins nuls : 1.016.220 bulletins

- Nombre d'observateurs : 113.100 observateurs représentants des listes en lice.

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Partis et indépendants : Nombre de sièges :

- FLN : 105 sièges

- Indépendants : 78 sièges

- RND : 57 sièges

- MSP : 64 sièges

- Front El moustakbal : 48 sièges

- Mouvement El Binaa : 40 sièges

- Parti voix du peuple : 03 sièges

- Front de la bonne gouvernance : 03 sièges

- Parti de la Justice et le développement : 02 sièges

- Parti El Fadjr El djadid : 02 sièges

- Front de l'Algérie nouvelle : 01 siège

- Parti El Karama : 01 siège

- Parti Jil Jadid : 01 siège.

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PARTIS POLITIQUES CITES (liste établie par B.D.) :

• FLN, Front de Libération Nationale, nationaliste.

RND, Rassemblement Nation al Démocratique, nationaliste.

• MSP, Mouvement    Ex-Hamas, islamiste.

ll Moustakbal, nationaliste.

Mouvement El Bina, islamiste.

La Voix du Peuple, nationaliste.

Le Front de la bonne gouvernance, soutien de « l’Algérie nouvelle » prônée par le Président Tebboune.

Le Parti de la Justice et du développement, valeurs arabo-islamiques et amazighité.

El Fadjr El Jadid, nationaliste.

Front de l’Algérie nouvelle, islamiste.

El Karama, nationaliste.

Jil Jadid, opposition démocratique.

Rappelons que les partis de gauche ont boycotté cette élection et n'ont donc pas présenté de candidat(e)s.

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Les femmes sont représentées à hauteur de 8,35% dans la nouvelle composante de l'Assemblée populaire nationale, soit 34 des 407 sièges. Outre les 34 députées, la nouvelle APN sera formée de 373 députés (91,65%) dont 140 âgés de moins de 40 ans (34,04%), contre 267 âgés de plus de 40 ans (65,60%). 305 députés ont un niveau universitaire, soit 74,94%. 8.305 femmes s'étaient, rappelle-t-on, portées candidates dans des listes indépendantes ou partisanes au titre de ce scrutin.

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El Watan

Plus de 18 millions d’électeurs ont boudé les urnes lors des dernières législatives. La future Assemblée populaires nationale (APN) a été élue par 4,6 millions d’électeurs. Le FLN arrive en tête avec 105 sièges, loin devant les indépendants (78 sièges), le MSP (64 sièges) et le RND (58 sièges).

Les résultats provisoires des législatives du 12 juin ont été enfin communiqués par le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, lors d’une conférence de presse, retardée de plus de trois heures, animée hier à Alger. Attendus depuis trois jours, les résultats du dernier scrutin n’ont pas révélé de surprises importantes. Ainsi concernant les votants, le président de l’ANIE, qui a évité de communiquer le taux officiel, a donné des chiffres contredisant largement celui de samedi, en évoquant un «taux moyen de participation de 30%».

Finalement, le taux de participation était même inférieur à celui enregistré à l’occasion duréférendum sur la révision de la Constitution du 1er novembre dernier (23,7%). Pour ces législatives, seulement 23,03% des électeurs ont voté, soit 5,6 millions d’électeurs. Sur la totalité des votants, plus d’un million de bulletins ont été annulés. De ce fait, la nouvelle Assemblée populaire nationale (APN) a été élue avec seulement 4,6 millions de voix exprimées, alors que le corps électoral est composé de plus de 24,4 millions d’électeurs. Plus de 18 millions d’entre eux ont boudé cette élection.

Un véritable désaveu. Mohamed Charfi a estimé que «l’Algérie vient d’avoir un nouvel acquis institutionnel, en l’occurrence la Chambre basse du Parlement». «Les contours de cette Assemblée ont été dessinés par le peuple et elle marque le début d’une nouvelle gouvernance pour l’Algérie», a-t-il déclaré. Mohamed Charfi a évité, tout au long de son intervention devant les journalistes, d’évoquer l’ampleur de l’abstention qui enregistre un nouveau record historique.

Pas de majorité absolue

Concernant les scores obtenus par les participants, il n’y a pas eu de surprises palpables. Comme annoncé depuis avant-hier, c’est le parti du Front de libération nationale (FLN) qui arrive en tête avec 105 sièges. Une majorité relative qui ne lui permet pas de contrôler, comme il le faisait par le passé, la Chambre basse du Parlement. Ce parti, qui a été violemment chargé par le hirak du 22 Février 2019, a, semble-t-il, profité de l’abstention pour se maintenir en tant que «première force politique du pays».

Mais il y a laissé des plumes, puisqu’il perd plus de 100 sièges par rapport aux législatives de 2017. Les résultats de ce scrutin font ressortir les indépendants comme deuxième force, avec 78 sièges. Le parti islamiste du MSP a profité, lui aussi, de cette élection et améliore sa position pour se classer à la 3e place, avec 64 sièges.

Mais il n’a pas gagné les élections, comme l’avait soutenu son président, Abderrazak Makri, dimanche dernier. L’autre parti du pouvoir qui a reçu beaucoup de coups durant les deux dernières années, en l’occurrence le RND, arrive en 4e position, avec 57 sièges. Il perd cependant plus de 40 sièges, en comparaison avec ses résultats de 2017 (100 sièges).

Cette élection a profité au Front El Moustakbel de Abdelaziz Belaïd qui obtient, en 5e position, 48 sièges, dépassant El Bina, 6e avec 40 députés. Le reste des sièges a été partagé entre 7 formations politiques, à savoir La Voix du peuple (3 sièges), le Front de la bonne gouvernance (3 sièges), le Parti de la justice et le développement (2 sièges), le parti El Fadjr El Jadid (2 sièges), le Front de l’Algérie nouvelle (1 siège), le parti El Karama (1 siège) et Jil Jadid (1 siège).

El Watan

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El Moudjahid

Victoire du FLN aux scrutin des  législatives du 12 juin, à l’issue  desquelles il a raflé 105 des 407 sièges de la composante de la nouvelle APN, selon les résultats provisoires annoncés hier par le président de l’Anie, Mohamed Charfi, lors d’un conférence de presse qu’il a animée au CIC d’Alger. Les indépendants arrivent en seconde position avec 78 sièges, devançant le MSP (64 sièges) et le RND (57). Le Front El Moustakbal a obtenu 48 sièges tandis que le Mouvement El-Bina a récolté 40 sièges. Les autres formations politiques qui ont participé au scrutin ont pu arracher entre 3, 2 et un siège chacun comme c’est le cas pour Jil El Jadid.

La nouvelle APN comprend, selon ces premiers résultats préliminaires, 34 femmes (8,3%), 140 jeunes dont l’âge est inférieur à 40 ans ( 64%) tandis que la majorité de sa composante ( 74, 94%) est représentée par des universitaires au nombre de 305 . «Cette reconfiguration de la scène politique permettra l’émergence d’un modèle de gouvernance plus à l’écoute des aspirations du peuple» a affirmé le président de l’Anie.Plus de 5, 6 millions d’électeurs ont voté pour le renouvellement des membres de l’APN, a t-il affirmé,  révélant que le nombre de bulletins nuls a dépassé 1,1 million.

Le taux de participation est 23, 03% a indiqué Mohamed Charfi pour qui l’échéance des législatives «est venue consolider le processus du changement par une élection pacifique, démocratique d’une nouvelle APN, légitime, intègre et crédible reflétant la souveraineté populaire». Il a rappelé à ce propos que la dissolution de l’APN  issue du scrutin de 2017 et l’organisation des législatives anticipées ont été inscrites  au programme du président de la République en réponse aux revendications du mouvement populaire, le Hirak béni et authentique.

«Cette échéance électorale a permis de semer une graine saine de la  démocratie» a- t-il ajouté. « L’Algérie nouvelle avance et progresse sur la voix de l’édification d’institutions fortes» a-t-il , mettant en relief le principe de la rupture avec les pratiques du passé. « «Par le passé le citoyen votait mais ne choisissait pas librement ses représentants au sein des institutions élues, ce n’est plus le cas aujourd’hui» a expliqué le président de l’Anie qui a rendu un hommage appuyé à l’ANP pour ses efforts  portant sur  la sécurisation des différentes étapes du processus électoral. Un processus codifié, du point de vue juridique , par une nouvelle loi électorale où il est question de soutien de l’Etat aux jeunes candidats indépendants et d’un contrôle rigoureux du financement de la campagne électorale de manière à bannir toute influence de l’argent sale en optimisant les mécanismes de lutte contre la corruption électorale. A l’évocation de la campagne électorale, il dira que celle-ci  s’est distinguée autant par l’intensité de ses activités ( près de 5000 meetings et plus de 11 000 actions de proximité )  que par la qualité du discours. Quelques dépassement ont été certes constatés, mais sans incidence majeure sur son  déroulement. En matière d’aide financière de l’Etat aux jeunes candidats indépendants, ces derniers ont été au nombre de 5573  inscrits sur 1114 listes a en bénéficier .

Le montant global de cette aide a dépassé 1, 6 milliard de dinars. L’autre acquis de ces législatives à valoriser se rapporte selon le président de l’Anie au nombre considérable de représentants des partis et des indépendants lesquels ont été plus de 1980 à suivre l’opération de vote au niveau des centres et bureaux de vote et même au sein des commissions électorales de wilaya. « Il s’agit là d’un signe de confiance  édifiant qui atteste incontestablement  que le scrutin s’est déroulé dans la transparence absolue» a estimé M. Charfi . En sus de la mobilisation de la presse nationale à travers tous ses supports, une cinquantaine de journalistes étrangers originaires de 16 pays ont été accrédités pour  couvrir le scrutin. A une question sur l’abstention, le président de l’Anie a répondu que la légitimité d’une institution élue se mesure par des critères démocratiques, à savoir le verdict de l’urne. A une autre question  sur le nouveau code électoral, il dira que son contenu gagnerait à être mieux affiné par de nombreux amendements,  et ce pour une meilleure maîtrise du processus électoral, notamment et une consolidation de la démocratie institutionnelle au sein des assemblées élues

Karim Aoudia, El Moudjahid